La «free ride» du Bloc

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Les fédéralistes ulcérés par la montée du Bloc


Vous vous souvenez de Jean-François Lisée qui disait que Québec solidaire avait bénéficié d’une «free ride» lors de la campagne provinciale? Et bien, c’est exactement ce qui se passe actuellement avec le Bloc québécois.


Car ces derniers jouissent carrément d’une partie gratuite, avec comme résultat que le parti souverainiste fédéral est désormais en excellente position dans les intentions de vote.


Certes, l’on conviendra que le nouveau chef y est pour quelque chose. Yves-François Blanchet a hérité d’un parti qui, jadis, vivotait tout juste. Déjà que la dégelée encaissée en 2015 avait rendu le parti fort moribond, l’ouragan Martine Ouellet avait pratiquement tout détruit sur son passage.


Depuis l’arrivée de monsieur Blanchet, le navire s’est redressé et il y a bel et bien un capitaine aux commandes. Ça, c’est vrai. Mais est-ce suffisant pour expliquer pareille remontée? Non. Dans les faits, le bon vieux Bloc bénéficie de la faiblesse de ses adversaires et de l’absence d’un regard critique à son endroit.












Adversaires


De plus en plus, les Québécois se lassent de Justin Trudeau et de ses bourdes répétées, de son théâtre et de son costumier, de la dette et de son sentiment anti-laïcité. Il reste fort populaire en certains endroits, particulièrement dans la région métropolitaine, mais il n’en demeure pas moins que bon nombre d’électeurs cherchent une autre option.


Mais Andrew Scheer peine à se faire apprécier des Québécois, qui se méfient de ses valeurs un peu louches sur des sujets sensibles comme l’avortement et le contrôle des armes à feu. Et c’est sans compter la déroute du NPD et le manque de crédibilité des verts. Les électeurs se tournent alors vers la valeur refuge, le Bloc.


Qui plus est, tout est au rose au pays des bloquistes. Pas de bilan à défendre, aucun test de crédibilité à réussir. Comparez un instant le défi que représente une campagne pour Justin Trudeau ou Andrew Scheer à ce que Yves-François Blanchet vit au quotidien. Pendant que les principaux protagonistes se soumettent à d’incessantes séances de tortures, le chef bloquiste semble plutôt être dans un camp de jour, s’amusant à promettre mer et monde d’un bout à l’autre du Québec, sans trop s’inquiéter.


Laïcité


Un exemple? La laïcité. Monsieur Blanchet a beau tonner que les chefs fédéraux doivent s’engager à ne pas contester la nouvelle loi québécoise, mais la réalité, c’est qu’il ne pourrait absolument rien faire pour empêcher Justin Trudeau d’agir en ce sens. Ce n’est pas le Parlement qui s’opposerait, c’est le gouvernement! Comme le disait le conservateur Gérard Deltell, quand bien même il y aurait 78 députés du Bloc au Québec, cela ne changerait absolument rien si un gouvernement libéral décidait de s’opposer à la volonté québécoise.


En clair, c’est beau le Bloc, c’est cute le Bloc. Mais ça sert à quoi le Bloc? Il serait grand temps que cesse cette navrante «free ride».




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