Attardons-nous à l’énoncé de deux valeurs québécoises primordiales en ce XXIe siècle: la laïcité de l’État et l’égalité de l’homme et de la femme. Ces deux valeurs doivent avoir préséance sur la liberté de conscience qui englobe la liberté de religion. Évitons la méprise de penser qu’un énoncé des valeurs du Québec se fonde sur l’évacuation de la notion de Dieu. Les démarches personnelles de nature philosophique et spirituelle gardent toute leur pertinence.
Actuellement et depuis 1982 (charte à Trudeau) la primauté de ces deux valeurs de laîcité de l’État et d’égalité des sexes n’existe pas au Canada dans une limpidité que nous recherchons.
Selon le préambule de la Loi constitutionnelle du Canada de 1982, Annexe B, partie 1, il est écrit, je cite: « Attendu que le Canada est fondé sur des principes qui reconnaissent la suprématie de Dieu et la primauté du droit :»
L’introduction par Trudeau des mots de la reconnaissance de «la suprématie de Dieu» a été décidée de manière désinvolte. Trudeau aurait dit: après tout, si cela peut leur faire plaisir (aux demandeurs dont l’épiscopat, etc.). Trudeau voulait sauver à tout prix sa charte des droits et libertés, sans égard aux conséquences futures de cette mention de la reconnaissance de «la suprématie de Dieu».
Aujourd’hui, les Jean Tremblay de ce monde, celui de Saguenay et les autres parents catholiques, s’appuient sur cette mention pour imposer à tous leur besoin de prier en public comme le faisait les pharisiens au temps jadis. Pourtant, on lit dans l’évangile de Matthieu, chap. 5, versets 5 et 6, surtout le verset 6, je cite: « Pour toi, quand tu veux prier, entre dans ta chambre la plus retirée (pas dans la salle du conseil de Saguenay)... Et ton Père qui est là dans le secret, te le rendra. » Pourtant, Jean Tremblay par ses prières publiques veut s’assurer de son salut. Que craint-il tant de son Dieu ou en vérité, son approche n’est-elle qu’électoraliste ?
L’autre valeur québécoise primordiale est l’égalité homme-femme. À cause de croyances religieuses diverses, certains hommes croient qu’ils peuvent obliger les femmes à la soumission à leur mari. De toute évidence, ces croyances sont contraires à l’égalité homme-femme. Les immigrants et autres Québécois qui veulent vivre au Québec doivent savoir ou apprendre que cette partie de leurs croyances religieuses n’a pas ou n’aura plus droit de cité au Québec.
Comme dans le cas de la famille Shafia, les crimes d’honneur sont défendus par les lois au Québec comme au Canada. La soumission des femmes à leur mari est aussi contraire à nos lois. Cependant, force est de constater qu’au Québec, plusieurs immigrants n’acceptent pas ce contrat social. S’ils l’acceptaient, ils comprendraient que le port de la burka est contraire à nos coutumes.
Si un frère ne comprend pas la nécessité pour lui de se conformer aux lois et coutumes de son pays d’accueil, le Québec, il devrait y avoir des centaines d’autres frères autour de lui pour lui faire comprendre raison. S’il ne peut pas comprendre raison ainsi, il doit quitter le Québec et trouver un autre pays où il pourra vivre sans changer ses convictions religieuses.
Cette alternative pour un immigrant dans le cas de la burka, se conformer en s’intégrant et respecter les us et coutumes, ou quitter n’est pas enseigner clairement par les ambassades et les consulats aux futurs immigrants. Pourquoi ? Parce que la Charte actuelle des droits et libertés du Canada est ambiguë à souhait. La Charte de Trudeau n’indique pas clairement qu’il existe une hiérarchie entre les droits de manière à préserver la suprématie de l’égalité homme-femme au-dessus de la liberté religieuse.
Dans les faits, cette ambiguité se règle au cas par cas selon des accommodements dits raisonnables décidés selon le bon vouloir et l’initiative personnelle de gestionnaires confrontés avec ce dossier. De là, l’accumulation de demandes d’accommodements encouragées par l’ambiguité de la loi et par le zèle des conseillers et avocats cupides spécialisés en immigration. Et vogue la galère des droits individuels qui percutent les droits collectifs au point de dénaturer la société du Québec contre la volonté de ses citoyens.
Dans tout ce miasme qui fait du bruit, l’identité québécoise ne pèse pas lourd, surtout chez les fédéralistes qui combattent le projet d’indépendance du Québec auquel s’associe naturellement les valeurs québécoises. Et ces valeurs ont été combattues par Trudeau et par ses héritiers. Ce sont de véritables adversaires du Québec qu’il faut toujours démasquer. Actuellement, ce sont les médias canado-anglais qui se déchaînent envers notre projet de définition de notre société.
Ce projet d’indépendance du Québec doit être combattu parce que le Pays du Québec sonnera la fin des beaux jours du Canada. Malheureusement et honnêtement: qui les canadiens détesteraient-ils si les Québécois n’existaient pas ? Pour les coeurs sensibles, j’ai l’avantage de rencontrer souvent des francos-ontariens agissant dans la fonction publique. Tristement, le Canada est un faux pays, un pays déchiré, un pays dont l’ouest tourne autour du pétrole polluant.
Toutes les politiques du bilinguisme à Ottawa même soulèvent chez les canadiens-anglais que dédain sauf pour la prime au bilinguisme. Dans les réunions, trône au milieu des tables une affiche appuyant les droits aux échanges dans les deux langues officielles. Façade seulement !
Le Canada, pays surréaliste, possède une renommée artificielle supportée par des milliards de publicité, programmes entretenus par les cercles fermés des chefs d’entreprise mondialistes. Les Casques bleus de la paix de Pearson sont casqués par les décisions offensives de Stephen Harper avec des milliards dépensés en armement offensif. Pour envahir quel pays autre que le Québec ?
On ne rêve pas sur la fin possible du Canada, fin qui inquiète nombre de canadiens, fait encore démontré par les médias anglophones situés à l’ouest de la rivière des Outaouais. Devant le Juge Gommeray, l’ancien haut fonctionnaire du Conseil privé, Chuck Guitté, a dit qu’à l’occasion du référendum du Québec du 30 octobre 1995, le Canada était «en guerre» contre le projet de sécession du Québec.
Combien parmi les Québécois au temps d’octobre 1995 étaient en guerre contre le Canada ? C’était une guerre larvée et secrète mais active. Ici, les Québécois se prévalaient des règles de «notre démocratie», pendant que nos voisins étaient en guerre contre nous.
En revenant au débat qui je souhaite nourri et instructif autour de la future Charte des valeurs québécoises, il serait tellement agréable de pourvoir discuter entre nous à visière relevée. Et que les médias du Canada-anglais cessent de s’agiter en comprenant que les Québécois n’aiment pas autant la canelle qu’eux.
Il est de plus en plus clair que la Charte canadienne de 1982 n’exprime pas les valeurs québécoises et que les canadiens-anglais doivent en prendre note. Dans le contexte du présent dossier des valeurs québécoises, je suggère une nouvelle devise pour le Québec: «Petit poisson deviendra grand pourvu que le Canada-anglais lui prête vie !»
La future charte des valeurs québécoises : d’un grand intérêt.
« Petit poisson deviendra grand pourvu que Dieu lui prête vie... »
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4 commentaires
Gaston Boivin Répondre
27 août 2013Il s'est glissé quelques erreurs dans mon commentaire précédent. J'ai essayé de le corriger dans un nouveau commentaire qui aurait remplacé mon premier, que je vous aurais alors demandé de détruire, le tout malheureusement sans succès, puisque ce nouveau commentaire n'a pas passé le test de la publication, étant trop long. Par conséquent, j'enverrai donc ma correction en texte principal. Je vous demanderais donc de détruire mon commentaire précédent et de conserver la présente notice en commentaire afin d'expliquer la situation à ceux qui auraient déjà lu mon premier commentaire.
Gaston Boivin Répondre
27 août 2013Concernant ce fameux crucifix de l'Assemblée nationale et cette croix du Mont Royal, que ces faux vertueux du National Post et du Globe ans Mail voudraient que l'on fasse disparaître, je dirai que les représentions de la Reine d'Angleterre et ses représentants que l'on retrouve un peu partout dans les divers parlements, dont celui du Québec, me semblent encore beaucoup plus inappropriés et offensants pour les citoyens Québécois et Canadiens, de toutes origines, croyances ou sans croyance: Comment en effet une personne étrangère à un pays, n'en ayant pas la citoyenneté, chef d'un état étranger, de surcroît chef de l'Église anglicane d'Angleterre et d'Europe peut-elle, légitimement, être chef de l'état canadien et avoir des marionnettes locales la représentant dans divers parlements provinciaux, dont le Québec? Quelle aberration! Et au chapitre du respect des autres croyances, il me semble que quelque chose cloche madame la souveraine, reine d'Angleterre et de ses anciennes colonies, chef de l'Église anglicane d'Angleterre. Pas très respectueux pour les croyants des autres religions et pour les non-croyants. Alors messieurs les Anglais du National Post et du Globe & Mail, débarrassez-nous de l'autorité , de la représentation et de la symbolique de cette Reine d'Angleterre, dont l'ascendance de déporteurs d'Acadiens est bien connue, chef de l'église anglicane d'Angleterre, et nous consentirons à enlever le crucifix de notre Assemblée nationale, mais pas question de toucher à la croix du Mont-Royal! Au moins ce crucifix, il ne nous était pas étranger, car croyants ou non, c'est celui vers lequel se tournaient nos ancêtres pour prier qu'on les délivre de leurs misères, dont beaucoup ont été causées par la conquête anglaise et ses suites!
Petite question pour nos compatriotes de religion musulmane,lorsque viendra le temps de prêter votre serment de citoyenneté, comment réagiriez-vous s'il vous était alors précisé ce qui est mis entre parenthèse dans ce qui suit:
''Je jure fidélité à Sa Majesté la Reine Elizabeht II, Reine d'Angleterre ( et Gouverneur suprême de l'Église anglicane d'Angleterre et d'Europe), à ses héritiers et successeurs ( également Gouverneur(s) suprême potentiel(s) de l'Église anglicane d'Angleterre et d'Europe), que j'observerai fidèlement les lois du Canada et que je remplirai loyalement mes obligations de citoyens canadiens.''
Et comment auraient réagi ceux ou celles d'entre vous qui l'ont déjà prêté si cela leur avait été précisé.
Y-a-il quelque chose dans votre religion qui vous interdise de jurer ainsi fidélité au Gouverneur suprême de l'église anglicane d'Angleterre?
Et quand est-il des croyants des autres religions?
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
27 août 2013Suffit de lire J.-F. Vallée, ici, sur Saguenay 175, pour nous rappeler que Québec a été.
Mais pour le temps qui nous reste, rien ne nous empêche de "frapper fort" sur les canadianisateurs de service, payés pour polluer Vigile.net
Marcel Haché Répondre
27 août 2013Peut importe ses énoncés, il suffira que cette chartre soit « québécoise » pour que se déchaînent tous ceux qui s’opposent à Nous. Ils croient à l’avance, ils espèrent que le gouvernement péquiste reculera encore une fois. Si on les écoutait, Nous serions un peuple qui marche de « reculons ». Eh ben non ! Tout le Québec va de l’avant !
C’est simplement que le West Island et ses franco de service ne sont pas habitués à ce que Nous affirmions qui Nous sommes. Et ce n’est qu’un début… Nous « pouvions » faire plus de bruit que les acadiens, et Nous faire entendre a mari usque ad mare. Comme un coup de tonnerre dans le ciel bleu.
C’est çââââ ne pas remettre tout son agenda à ses ennemis…