La grosse bête qui s'accroche

Tribune libre

Ça y est. Ça recommence. Depuis 1968 que ça dure! À la veille de chaque échéance électorale, de chaque échéance référendaire, depuis que le Parti Québécois existe, on dirait que le Canada anglais est brusquement saisi d'une crise d'urticaire aiguë. Alors, chacun là-bas se met à se gratter. Jusqu'au sang.

Les Québécois sont tantôt des antisémites, tantôt des empêcheurs de s'intégrer, tantôt des nazis même (demandez à Parizeau et à Bouchard). Tantôt, c'est le Québec entier qui ne survivrait pas à son indépendance, tant ce parasite vit aux crochets du Canada anglais. Mais un parasite, habituellement, ça s'accroche à la peau de la grosse bête. Et c'est elle qui s'agite et se trémousse pour s'en débarrasse au plus s..., vite.

Étrangement, dans le cas qui nous occupe, c'est le «présumé» parasite qui veut partir. Et c'est la grosse bête qui s'accroche. Le monde à l'envers, je vous dis!
Ne ferions-nous pas mieux de nous asseoir une bonne fois? Et de nous parler entre quatre «zyeux»? Et d'établir sérieusement les fondements clairs, sains du nouveau, du véritable contrat (rencontre de deux volontés, dit le Droit) qui devrait - Géographie, Histoire, Économie, Relations avec les «voisins» obligent - nous lier?

Trudeau a bien essayé les coups de force. Il a manifestement échoué. D'autres ont tenté les démonstrations d'amour tardives autant que massives, et surtout déplacées et inconvenantes, pour ne pas dire plus. Ça n'a pas levé. On a même essayé la tricherie et la corruption, les insultes, les menaces et la diffamation. En vain.
Ne serait-il pas temps de faire appel à la Raison et à la bonne foi? Une fois n'est pas coutume. Juste pour essayer. Des fois que ça marcherait.

Joseph Berbery

P.S. De l'Orient saccagé où jadis a brillé un astre qui indiquait la voie à suivre, nous parvient aujourd'hui un message pressant, tragique. Un seul. Si au moins il pouvait nous servir de leçon : Un véritable dialogue ne peut s'établir qu'avec le véritable interlocuteur. Un dialogue que l'on fait avec sa propre image reflétée dans un miroir n'est plus qu'un monologue. Généralement celui d'un déséquilibré.

J.B.



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