Une ordonnance de sauvegarde a été envoyée à cette municipalité de Bellechasse, en Chaudière-Appalaches, le 23 janvier. Le conseil municipal, qui avait l’intention de la démolir, devra attendre que des experts du ministère de la Culture l’inspectent et décident si le bâtiment construit dans les années 1860 présente ou non une valeur patrimoniale.
La ministre Roy veut avoir «tous les éléments en mains afin de prendre une décision réfléchie et éclairée dans ce dossier. »
«Il s’agit d’un geste fort et responsable qui démontre la ferme volonté de notre gouvernement de déployer tous les efforts nécessaires afin de préserver notre patrimoine et notre histoire», indique la ministre dans un courriel envoyé au Soleil.
C’est le Groupe d’initiatives et de recherches appliquées au milieu (GIRAM) qui a sonné l’alarme la semaine dernière, s’inquiétant du sort réservé à la résidence du 1201, avenue Principale, à Saint-Malachie. La municipalité a l’intention de la démolir pour faire place à un stationnement.
Geste rare
Il est assez rare qu’un ministre de la Culture utilise ce pouvoir d’envoyer une ordonnance de sauvegarde pour un bâtiment menacé de destruction. Selon le cabinet de la ministre Roy, ce pouvoir n’a été utilisé que quatre autres fois depuis 2012, soit dans les cas de la maison Redpath à Montréal, de la maison Déry à Charlesbourg, du centre communautaire Jean-Marie-Roy, à Saint-Augustin-de-Desmaures et du Château Beauce, à Sainte-Marie.
En poste depuis trois mois, la ministre Roy a déjà utilisé ce pouvoir deux fois, soit dans le cas du Château Beauce, qui fait l’objet d’un avis de classement, et dans le cas de cette maison à Saint-Malachie. Elle souhaite que les municipalités collaborent plus étroitement avec le ministère de la Culture lorsqu’il est question de patrimoine.
En tout début de mandat, la ministre Roy a annoncé qu’elle entamait, en collaboration avec la ministre des Affaires municipales Andrée Laforest, un vaste chantier de sensibilisation à la préservation du patrimoine bâti.
Plus de détails à venir…