C’est Sénèque, philosophe de l'école stoïcienne, dramaturge et homme d'État romain du premier siècle, qui disait que «Ce n'est pas parce que nous avons peur que nous n’osons pas, c'est parce que nous n'osons pas que nous avons peur».
Dans cette foulée, force est de constater que l’assertion de Sénèque prend tout son sens dans la décision de plusieurs Centres de service scolaires de fermer les écoles à l’occasion de l’éclipse solaire par peur de blessures oculaires et ce, malgré toutes les précautions formulées par les organismes de santé publique. Ce faisant, des milliers de jeunes Québécois ont été privés d’un phénomène astral phénoménal et historique.
À cet effet, tous les spécialistes invités à l’émission 24/60 sur ICI RDI du 8 avril, dont Charles Tisseyre, se sont montrés unanimes pour condamner la décision des directions d’écoles de fermer leur école en cet après-midi historique
Le 8 avril 2024 s’inscrit maintenant pour des milliers de jeunes Québécois dans la lignée des occasions manquées en raison de cette peur systémique des Québécois. Puisse un jour notre peur se transformer en audace, seule attitude qui ouvrira la porte de l’univers à notre jeunesse assoiffée de savoir!
C’est quoi le rapport?
Un proverbe dit qu’«une image vaut mille mots». Dans la foulée de cet adage, depuis six mois, des images apocalyptiques nous proviennent de Gaza. Des centaines de milliers de Gazaouis y sont entassés à travers les ruines, privés des besoins vitaux élémentaires, telles l’eau et la nourriture. La famine, imperturbable, frappe à leur porte. Des images indescriptibles!
Pendant ce temps, ici au Québec, notre premier ministre apparaît sur Tik Tok en train de bouffer un bon fufu sauce graine. Comme diraient les jeunes, «mais c’est quoi le rapport?» Quelle image François Legault désire-t-il nous faire voir? En quoi est-elle pertinente eu égard à sa fonction de premier ministre du Québec dans un contexte où les programmes sociaux périclitent sans coup férir?
Si François Legault désirait redorer son image en s’exhibant dans la peau d’un citoyen ordinaire, il a, selon moi, complètement raté la cible. Je suis plutôt d’avis qu’une telle exposition «publicitaire» n’aura aucun effet positif dans les sondages. Enfin, si monsieur Legault ne prend pas le temps de répondre aux questions légitimes des journalistes concernant des dossiers «chauds», il m’apparaît incongru qu’il prenne le temps de flirter avec la gastronomie sur Tik Tok.
Henri Marineau, Québec
Éclipse solaire
La peur systémique des Québécois
C’est quoi le rapport?
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Henri Marineau2091 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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1 commentaire
François Champoux Répondre
12 avril 2024Bonjour M. Marineau,
Votre réflexion nous démontre noir sur blanc jusqu’à quel niveau notre système d’Éducation et d’instruction est rendu en termes d’évolution : sa direction s’en va vers le bas au lieu d’aller vers les hauteurs d’une mentalité qui progresse vers plus de respect de tout un chacun. Triste réalité.
Je m’indigne aussi comme vous du peu de conscience de nos élites dirigeantes, mais plus je m’indigne, plus je suis condamné par notre majorité mal éduquée et «bienveillante». Suis-je dans l’erreur? Selon la règle du plus grand nombre (la démocratie) je suis dans l’erreur!
Chez Desjardins, l’on me menace de poursuites judiciaires si j’ose dire encore que je m’indigne de leurs règlements de régie interne 4.6 (saine conduite d’un membre) et 4.7 (réprimande, suspension, EXCLUSION). Dois-je rappeler que je viens de subir ma 7e exclusion (5 avril 2024) pour avoir voulu présenter 3 propositions aux sociétaires de la Caisse lors de la prochaine assemblée générale annuelle du 18 avril 2024 de la Caisse d’économie solidaire Desjardins!
Faire peur pour faire taire : il semble que notre système d’Éducation a pris l’exemple américain où les avocats font des millions pour faire «vivre» des lois qui contrôlent le peuple et le soumettent à la seule loi du plus fort.
Je suis très déçu de ma propre société démocratique qui a perdu le nord, mais surtout de la faillite de notre système d’Éducation et d’instruction de notre jeunesse.
J’ai un projet depuis l’automne 2023 pour renverser une tendance lourde de toutes les sociétés du monde : l’enseignement théorique de «l’amour, l’art d’aimer» aux adolescentes et adolescents du secondaire. Ce projet peut paraître insensé, mais il en est loin. À cette fin, j’ai écrit deux conférences que vous pourrez retrouver en date du 23 décembre 2023 sur mon blogue : http://francoischampoux.wordpress.com/.
François Champoux, Trois-Rivières