Depuis des décennies, la saga entre l’école publique et l’école privée refait surface lorsque le réseau public éprouve certaines difficultés, notamment au chapitre des subventions qu’il reçoit du ministère de l’Éducation (MEQ). En fait, l’équation est facile, coupons les subsides au réseau privé, et profitons de cette manne pour investir dans le réseau public.
C’est l’argumentaire de Québec solidaire (QS) qui allègue que la moitié des parents qui envoient leurs enfants à l’école privée subventionnée vont continuer de faire ce choix le jour où le gouvernement cessera de couvrir 40% des frais de scolarité, et que le MEQ réalisera ainsi des économies de 100 M$.
Malheureusement, dans la réalité, le principe des vases communicants ne s’applique pas aussi harmonieusement. La raison en est très simple : QS croit-il sérieusement que 50 % des parents continueront d’envoyer leurs enfants dans des écoles privées non-subventionnées au coût estimé à 18 000 $ par année, le coût actuel d’une école privée non-subventionnée? La réponse me semble évidente…
L’argumentaire de QS me rappelle l’histoire de celui dont la poule pondait tous les jours un œuf d’or, et qui l’ouvrit pensant découvrir un trésor pour finalement constater qu’elle était semblable à toutes les autres poules. Et La Fontaine de terminer ainsi sa fable : « Belle leçon pour les gens chiches : Pendant ces derniers temps, combien en a-t-on vus Qui du soir au matin sont pauvres devenus Pour vouloir trop tôt être riches ?
Henri Marineau, Québec
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