En mai 2005, un document écrit par le député de Rousseau, François Legault, est publié. Intitulé "Finances d'un Québec souverain", le document ramène à l'avant-scène la question des finances publiques hypothétiques d'un Québec souverain et relance du même coup tout le débat de la question souverainiste du Québec.
Dix-huit ans plus tard, alors que le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon (PSPP), présente son budget de l’an 1 d’un parti souverainiste au Québec, François Legault se retrouve à la tête d’un gouvernement nationaliste et fédéraliste qui a été créé en grande partie de libéraux et de péquistes désillusionnés au sein du Parti libéral du Québec (PLQ) et du Parti québécois (PQ).
De son côté, le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) a fait le pari qu’il obtiendrait la collaboration du gouvernement fédéral de Justin Trudeau eu égard à ses demandes. Or, le dossier sur l’échec des demandes des provinces et territoires sur les transferts en santé vient lui enlever ses illusions sur le fédéralisme collaboratif qu’il avait espéré et, par ricochet, atténuer sa vision du nationalisme.
Aujourd’hui, en remettant l’option souverainiste à l’avant-scène de la la politique québécoise, Paul St-Pierre Plamondon force François Legault à se faire le défenseur du fédéralisme contre l’option souverainiste, une situation délicate , notamment eu égard à l’empiétement de Justin Trudeau sur les pouvoirs du Québec en santé.
Conséquemment, une question se pose: François Legault a-t-il fait le bon choix en décidant de troquer son souverainisme pour un nationalisme de collaboration avec Ottawa? Pour l’instant, sa seconde vie semble le mener tout droit dans le mur.
Les élèves à besoins particuliers: le cul-de-sac
Selon les résultats catastrophiques d’une enquête menée par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et obtenue par Le Journal, 57% des employés des écoles primaires et secondaires sont victimes de détresse psychologique. La détresse psychologique frappe davantage les enseignants (62%), suivi des professionnels et des employés de soutien… Une donnée ahurissante!
L’étude permet aussi de mettre le doigt sur des «risques psychosociaux» qui peuvent avoir un impact sur la santé mentale du personnel scolaire, comme la charge de travail élevée (71% des répondants), et la faible reconnaissance au travail (56% des répondants). Selon M. Simon Viviers, professeur à l’Université Laval, la dégradation des conditions de travail causée par l’augmentation du nombre d’élèves en difficulté pourrait expliquer la hausse importante des cas de détresse psychologique au cours des dernières années. «C’est là où le bât blesse», affirme-t-il.
L’école du Québec est malade, elle n’arrive plus à répondre aux besoins de tous les élèves, une situation drainant dans son sillon une tâche immensément lourde pour le personnel enseignant. De surcroît, le personnel spécialisé, tels les psychologues, les travailleurs sociaux, les orthopédagogues, etc, sont en pénurie de main d’oeuvre. Le personnel en service de garde a été appelé à l’aide par le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, un compromis qui ne peut répondre à la complexité des tâches inhérentes au personnel spécialisé.
C’est la quadrature du cercle. Comment peut-on répondre aux exigences des élèves à besoins particuliers hic et nunc? La seule voie possible se trouve, à mon avis dans le curriculum du personnel spécialisé que l’on pourrait concentrer afin de permettre à des étudiants inscrits en sciences de l’éducation d’agir comme stagiaires auprès des enseignants.
Henri Marineau, Québec
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