Pour qui voter

La trahison de Lucien Bouchard

Sa stratégie : saper les bases du Parti Québécois

Chronique de Jean-Claude Pomerleau

Après 9 ans de pouvoir, le gouvernement de Jean Charest, corrompu, qui donne dans la trahison nationale, devrait être mûr pour basculer dans la poubelle de l’histoire. Or, il n’en est rien, en raison de la division du vote souverainiste (et francophone), en grande partie résultat de la mission de sabotage du Parti Québécois, entreprise par Lucien Bouchard.
De par sa nature, le Parti Québécois a toujours été un parti de coalition, ratissant autant chez les verts, la gauche, et le centre droit. Ce regroupement des forces lui assurait de se maintenir dans les 40 %. Or, il peine maintenant à dépassé les 33 %, à 4 % du pouvoir majoritaire (si critique présentement). Cette désaffection résulte en grande partie de l’effet négatif et durable du passage au pouvoir de Lucien Bouchard.
Avec le temps, le constat s’impose : Lucien Bouchard a été en mission pour plomber systématiquement le PQ, Sa stratégie fut assez simple ; des décisions qui ont tour à tour eu pour effet de repousser hors du parti : les verts, la gauche, (et dernièrement le centre droit avec la naissance de la CAQ, à l’existence duquel il n’est pas étranger).
Les Verts ont été les premiers à sortir du PQ suite aux décisions de Bouchard, et notamment de mettre à la poubelle, en 1996, dans un geste inexplicable, la politique énergétique du Québec élaborée sous Jacques Parizeau en 1995 (Pour un Québec efficace) :
« ...l’aboutissement d’un des plus vastes débats d’idées qu’ait connus le secteur énergétique québécois, débat auquel ont participé tous les courants de la société.
Le rapport issu de ce débat, « Pour un Québec efficace », avait été très chaleureusement accueilli. Il ouvrait des voies, indiquait les orientations privilégiées par la population, suggérait de nouvelles façons de faire, et formulait un nombre impressionnant de recommandations. (...) Ce débat – la plus vaste consultation publique d’ordre général, jamais effectuée au Québec dans le secteur énergétique– a donné lieu à un brassage d’idées d’une remarquable richesse. »

« Pour un Québec éfficace : (Rapport de la table de consultation du débat public sur l'énergie) », Alban D’Amours, Ministère des ressources naturelles, 1996, MRN - 96-4009.

Lucien Bouchard a écarté cette stratégie d’avenir pour Hydro Québec, pour plutôt en confier la direction à André Caillé. L’arrivée de l’homme du gaz a été très vite perçue comme une décision désastreuse par les verts (et avec raison). C’est ainsi que le parti Québec Vert allait prendre un essor, passant à 7 % dans les années suivantes, au détriment du Parti Québécois
La mouvance de gauche du Parti Québécois a aussi réagi négativement à l’ère Lucien Bouchard. On se souvient de la vaste campagne de lutte à la pauvreté qui réunissait tous les mouvements sociaux qui avaient accroché leurs espoirs au gouvernement du Parti Québécois. Ce mouvement allait culminer avec la Marche du pain et des roses.
C’est suite à ce temps fort de cette campagne que Lucien Bouchard a annoncé comme mesure pour combattre la pauvreté, une augmentation de 10 cents de l’heure du salaire minimum ! Une partie de la mouvance de gauche a alors quitté le PQ pour grossir les rangs de Québec Solidaire, grugeant la base du parti encore un peu plus. S’il s’avère que leur nombre soit suffisant pour faire la différence dans une dizaine de comtés et faire réélire Charest, la stratégie de Lucien Bouchard aura porté fruit, et ce 10 cents se révèlera le plus coûteux de notre histoire.
Après avoir poussé les verts et la gauche vers la sortie, Lucien Bouchard, juste avant de partir, y est allé d’une autre manœuvre perfide pour nuire au Parti Québécois : l’affaire Michaud.
L’avocat Lucien Bouchard, avec la complicité de Jean Charest, n’a pas hésité à instrumentaliser l’Assemblée Nationale pour faire condamner le citoyen Yves Michaud sous une fausse accusation, sans lui donner le droit de se faire entendre (une violation très claire d’un principe élémentaire de justice naturelle, selon la jurisprudence). La manœuvre visait à accréditer la thèse que le PQ avait des relents de racisme et qu’il était atteint de la peste brune antisémite.
« L’affaire Michaud » démontre on ne peut mieux que Lucien Bouchard était prêt à tout pour plomber ce parti qui lui avait accordé toute sa confiance. Cette histoire à elle seule le disqualifie face à l’Histoire avec un grand H (A-t-il encore son fameux miroir ?).
Lucien Bouchard a finalement quitté la direction du Québec et du PQ pour rejoindre le cénacle des affairistes, et pour continuer sa mission de s’attaquer à la base du Parti Québécois. Après avoir poussé vers la sortie les Verts et une partie de la gauche, il s’est attaqué au nationalisme de centre droit du parti en favorisant la création de la CAQ ; son initiative. En fait il en est le père :
En effet, le Globe and Mail nous apprenait il y a quelques jours que Lucien Bouchard avait eu une rencontre début 2010 avec celui qu’il avait introduit en politique, François Legault, pour le convaincre de la nécessité de créer un nouveau parti politique au Québec :

« In early 2010, at an exclusive private club in Old Montreal, Lucien Bouchard met with his former prize recruit, François Legault, to talk politics and the need for a new party in Quebec. »


Un mois plus tard, Lucien Bouchard faisait une sortie dans Le Devoir « en affirmant qu’il fallait porter ses rêves vers d’autres projets et d’autres nécessités que la souveraineté », histoire de préparer les esprits et le terrain pour le projet de François Legault. Lucien Bouchard posait là le dernier d’une série de gestes visant à saper les bases du parti dont il fut jadis le chef, et même le Messie.
Pour qui roule Lucien Bouchard ?
Dans un reportage de 2006 portant sur les 25 hommes d’affaires canadiens les plus influents dont le numéro 1 était alors Paul Desmarais, le Globe and Mail nous révélait que ce dernier a toujours conservé son amitié pour Lucien Bouchard, même quand il était passé au Bloc et ensuite au PQ. Il n’était pas un vrai séparatiste, disait-il :
« Desmarais befriended Lucien Bouchard when the latter was still a federalist and serving as Canada’s ambassador in Paris, a post to which he was appointed by Desmarais’ closest political soul-mate, Brian Mulroney. But Desmarais remained pals with Bouchard even after he betrayed Mulroney, founded the Bloc Québécois and almost won the 1995 referendum. Desmarais always doubted Bouchard was a true separatist, and many see his influence in Bouchard’s decision to throw in the towel in 2001. »


Ce qui se révèle avec le temps, c’est que Lucien Bouchard était depuis le début en mission pour plomber le Parti Québécois. Le seul parti souverainiste capable de sortir du pouvoir le gouvernement le plus corrompu de notre histoire, plus encore qui donne dans la trahison nationale. La sombre perspective pour la nation que sa stratégie de division du vote à laquelle il a contribué puisse permettre la réélection de Charest, dans le contexte, nous donne toute la mesure de la trahison de ce sombre personnage.


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22 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    4 octobre 2012

    La trahison de Lucien Bouchard
    Roch gosselin le 4 Octobre 2012
    Ce qui me désole, c'est l'acharnement que l'on met à mettre dans le même bain La nouvelle première ministre
    dans le même bain que Lucien Bouchard.
    Si elle est dans le même bain qu'on m'explique pourquoi
    elle s'est fait tiré le soir même de son élection..
    Deuxième point Hydro-Québec était au courant que Gentilly 2 était dangereux et non rentable. Mëme que
    Hydro le savait et en avait constaté la tragédie au
    Nouveaur Brunswick.
    Elle annonce la fermeture et des gens la conteste et
    ne veulent pas fermer la centrale. Garder des emplois
    à des coups prohibitifs
    J'ai toujours pensé que la Souveraineté devait être
    enseigné au peuple, c'est le premier message que nous a
    enseigné Le Père de l'indépendance, Raymond Barbeau suivi
    de Marcel Chaput, André Dallemagne, Pierre Bourgault.
    J'ai constaté que le travail acharné des pionniers a
    été mis en veilleuse par le premier gouvernement Lévesque
    sans méchanceté mais qui a quand même détourné l'objectif
    premier ( La Souveraineté l'Indépendance du Peuple)
    Voilà Pourquoi je suis Souverainiste
    Béni ceux qui ont donné leur vie pour cette cause
    Le dernier Bernard Frappier
    c'est mon opinion
    demain souvenir la crise d'Octobre signé le 53

  • Archives de Vigile Répondre

    3 octobre 2012

    J’apprécie grandement la lucidité de votre pensée, M Pomerleau. Selon moi, vous êtes sans doute parmi les plus objectifs des péquistes. Je suis entièrement d’accord avec votre analyse sur le travail de sape de Lucien Bouchard. Il faut cependant aller jusqu'au bout de cette logique et admettre aussi que c’est sous son règne que le discours indépendantiste a été mis sous le tapis. Et cette attitude, qui dure depuis plus de vingt-cinq ans, a sans doute contribué le plus à diviser notre famille nationaliste. Si vous et l’ensemble des militants de la base du Parti québécois réussissez à réaliser et à admettre humblement cette dramatique réalité, un grand pas aura été franchi en direction d’un éventuel rapprochement des différentes factions nationalistes.
    La responsabilité du PQ est au cœur de cette division et je suis disposé à reconnaître que cette formation possède la clef du grand rassemblement. Tant et aussi longtemps que le parti québécois ne décidera pas de sortir de sa torpeur et de mettre au premier plan la cause indépendantiste, la déchirure n’ira qu'en s’élargissant.

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    12 septembre 2012

    Le retour du Messsie, qui se plaint de ce qu'on remettre en cause ses liens avec Mon oncle Paul dans les médias sociaux :
    http://www.journaldemontreal.com/2012/09/11/gros-sur-le-coeur
    Il revient pour finir sa mission de plomber le Parti Québécois de Madame Marois. Triste sire.
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    24 août 2012

    Il ne faut pas oublier nomplus le sabotage du projet Avestor qui a été donné pour des pinottes à des intérets étrangers. (France)
    Et pour ceux qui pensent que l'exploitation des gazs de schiste en pensylvanie est sans conséquences essayez de lire un peu sur le sujet. c'est une catastrophe écologique. Une des raison d'être de ce projet est de se débarasser de déchets industriels chimiques et toxiques avec lesquele les grosses copagnies sont prises, on utilise ces substances pour la fraction au lieu de l'eau et ensuite on la laisse au fond, et hop une pierre deux coups, toutefois ça remonte dans la nappe phréatique et des centaines de contaminant hautement toxique sont trouvés dans l'eau de consommation incluant de la matière radioactive. Alors le clown dans l'annonce qui dit que cette activité est sécuritaire... voici un vidéo intéressant à ce sujet.
    http://www.youtube.com/watch?v=XHL8eEzNjjc
    http://www.youtube.com/watch?NR=1&feature=fvwp&v=YWMsHW4SMCY
    http://www.guardian.co.uk/environment/2011/apr/21/pennsylvania-ground-zero-shale-gas
    http://www.williamsportguardian.com/2011/04/01/radioactivity-from-the-marcellus-shale/
    Merci.

  • Marcel Haché Répondre

    22 août 2012

    M.Pomerleau
    Les indépendantistes ne veulent pas admettre que les fédéralistes font de chaque élection, pour leur plus grands profits...des élections référendaires.Même battus,il faut battre encore les séparatistes.Comprennent pas, malgré une grande sincérité,que la seule façon de s'en sortir,c'est pour les indépendantistes de prendre le satané Pouvoir.Les feds ne comprennent que ça !
    Alors l'annonce de la gouvernance souverainiste,outre qu'elle soit astucieuse dans la conquête du Pouvoir,a tous les attributs,le pouvoir acquis,de brasser la cabane comme aucun gouvernement péquiste ne l'a jamais fait.
    Le risque que les supposés carriéristes font courir à la Cause est indéniable.Mais il y a un risque plus grand : celui des purs et durs qui se conforteraient dans une opposition isolée et stérile.
    Salutations

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    21 août 2012

    Un organisateur du PLQ recommande de voter CAQ. Il ne veut pas voter idiot utile:
    (...)
    Jean-Paul Boily est un organisateur et un militant dont la parole a été entendue plus d'une fois ces derniers mois.
    (...)
    «Voter libéral à la prochaine élection serait, pour moi, un gaspillage qui ne servirait qu'à diviser le vote fédéraliste au profit des indépendantistes», insiste-t-il.
    (...)
    http://www.lapresse.ca/le-soleil/dossiers/elections-quebecoises/201208/20/01-4566717-un-organisateur-liberal-appelle-a-voter-legault.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B9_elections-quebec-2012_1965459_accueil_POS1
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    4 août 2012

    Je vous rappelle que l'adversaire, c'est Charest, pas Bouchard!
    Quant au gaz de schiste, je vous rappelle aussi qu'il y a 9000 puits de creusés en Pennsylvanie. Qui peut me dire combien de morts ils ont fait? À entendre ce qui se dit ici, il ne doit plus rester un seul habitant dans cet État.
    Pour le beau montage cinématographique qu'on a pu voir avec le robinet qu'on allume, vous ne connaissez pas les brûleurs Bunsen? En tout cas, moi, si j'habitais cette maison, je me brancherais tout de suite sur le robinet pour me chauffer!

  • Archives de Vigile Répondre

    31 juillet 2012

    À Luc Ménard
    Comment pouvez-vous prétendre que Parizeau est "à gauche"? Est-ce "à gauche' de vouloir l'indépendance de sa patrie et de prendre les moyens pour y arriver?
    Qu'est-ce que cela veut dire exactement être de "centre-droit"? Est-ce envoyer la question de l'indépendance dans les limbes comme Bouchard et Legault?
    À M. Jean
    Le système classique électoral de gouvernement représentatif n'est pas coulé dans le ciment et n'est pas une fatalité à laquelle nous devons nous soumettre ad vitam aeternam sans rien et sans le dénoncer.
    Pierre Cloutier

  • Jean-Pierre Bouchard Répondre

    30 juillet 2012

    La ligne de parti a fait des siennes pendant le règne du très notable L.Bouchard, produit du parlementarisme autoritaire britannique. Effectivement, les députés péquistes se sont écrasés pendant que Bouchard était pm c'est apparu clairement pendant l'affaire Michaud. Même ligne de parti qui tient ensemble les 64 députés libéraux sous Charest.
    Néanmoins le système britannique est là, il faut jouer avec sous peine de s'offrir 15 ans de gouvernance libérale comme au début du 20ème siècle au Québec avec les Gouin et Taschereau dont les photos d'archives sur Wikipédia en dit long sur leurs caractères monarchistes élus comme Charest de nos jours.
    Tant que le Québec sera une province, que le système britannique sera là, les citoyens sont contraints de faire une confiance hasardeuse aux hommes et femmes politiques qu'ils choisissent. C'est vrai de Charest comme de P.Marois mais tout aussi vrai pour A.Khadir, F.David ou je l'oubli celui là F.Legault ou J.M.Aussant.
    Nous avons été trompés par L.Bouchard et nous nous sommes trompés sur cet individu.
    Le dilemme pour le présent électoral de maintenant est toujours vrai. Certains vont choisir Khadir sans savoir si le résultat d'un gouvernement QS serait si positif que cela notamment sur la question de l'avancement de la souveraineté idem probablement que pour le PQ Marois.
    Dans le travail quotidien d'opposition, ni QS, ni le PQ ne parlent beaucoup de souveraineté.
    Plusieurs dont moi feront confiance à l'équipe Marois notamment à trois individus particulièrement notamment pour les deux recrues les plus matures J.F.Lisée et D.Breton en comparaison de L.B.Blouin. Faire confiance est le résultat du système britannique et largement de la démocratie de représentation qui reste ce qu'elle est trop limitée.
    En attendant comme monsieur Pomerleau, certains sont prêts de risquer un vote pour le PQ en croyant à la bonne foi de P.Marois comme premier ministre plutôt que de permettre aux naufrageurs libéraux de continuer leur sabotage. Les grincements de dents peuvent se deviner chez des lecteurs à lire ceci qui toutefois sont libres d'être contre cette position, d'opter plutôt pour Option nationale ou QS.
    En se rappelant que nous choisissons des êtres humains pourvus de leurs qualités et de leurs vices sans connaître le bilan à l'avance.
    Avoir procuré sa confiance électorale à deux proches de Brian Mulroney, Bouchard et Charest s'est avéré une erreur collective.
    L'absence de ligne de parti forte aux É.U pour conclure n'empêche pas les lobbies de gouverner à la place des sénateurs et représentants.
    Pas de solution miracle pour le suffrage électoral.

  • Pierre Schneider Répondre

    30 juillet 2012

    C'est cette trahison que je dénonçais avec virulence dans "La trahison comme mode de mort", recueil de poèmes engagés publié à l'automne 2011 aux Éditions du Québécois. CQFD.
    Pierre Schneider

  • Michel Laurence Répondre

    30 juillet 2012

    J’appuie totalement le commentaire de Pierre Cloutier et aussi celui de Carlo Mosti et je les fais mien.
    J’ajoute que le Parti québécois 2012 n’est plus qu’une pâle copie du PLQ des années 60.
    J’en veux pour preuve ce qui suit.
    Même slogan. « Maîtres chez nous », le slogan du PLQ de Jean Lesage.
    http://blogue.pq.org/blogue/maitres_chez_nous_pour_le_bien_commun
    Mêmes expressions. Monsieur Pomerleau, vous utilisez vous-même l’expression « Équipe du tonnerre », celle que le PLQ des années 60 utilisait. http://www.vigile.net/Un-seul-choix-veritable-le-Parti
    Au moins, sous l’impulsion de René Lévesque, le PLQ a nationalisé l’électricité.
    Y a-t-il quelqu’un au PQ qui met de l’avant la nationalisation de nos ressources naturelles ?
    Non, personne.
    Comment pouvez-vous penser qu’un parti qui n’ose pas proposer la nationalisation de nos richesses pourra, un jour, faire le pays ?
    Il n’y a pas de vote stratégique qui tienne.
    Il faut certainement voter contre le PLQ et la CAQ, mais, pour le reste, je le crois sincèrement, chacun doit voter pour le parti qui défend ses valeurs.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 juillet 2012

    La trahison de Bouchard s'est malheureusement faite avec la complicité de tous les députés de l'époque, qui n'ont pas arrêté le stratagème machiavélique, alors qu'il se déroulait devant leur yeux.
    La dépossession tranquille que Daniel Breton fait mention entre 1996 et 2003, elle s'est fait sous un gouvernement péquiste. Pourquoi avoir tue ce qui se passait? Pourquoi aucun député péquiste n'a soulevé le problème en 7 ans? On protège les intérêts du peuple ou celui du parti?
    Oui, Lucien c'est le pourri qui a fomenté cette dépossession, mais aucun député péquiste n'avait de justification assez puissante pour rester aveugle, sourd et muet devant cette action de trahison contre le peuple québécois.
    Malheureusement, des pourris au PQ, il continue à y en avoir, on a fait le ménage de quelques éléments, mais on y en admet d'autres, comme André Bouthillier (http://bit.ly/QXlKcR), rejet de la CAQ...
    Il y a des maudites limites à mettre de côté ses convictions pour voter PQ. Je comprends tout à fait ton raisonnement Jean-Claude, mais c'est plus fort que moi, je ne pourrais pas voter PQ, pas dans sa forme actuelle, c'est contre mes principes.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 juillet 2012

    Il était beau à voir Bouchard, le grand guignol, au royaume des Desmarais avec sa grosse médaille dans le coup. Pathétique. Une image vaut mille mots!
    Jacques L. (Trois-Rivières)

  • Archives de Vigile Répondre

    30 juillet 2012

    Message à Serge Savoie
    Je connais J.C. Pomerleau depuis au moins 35 ans et je sais ce qu'il pense pour en avoir discuté souvent avec lui.
    Il est d'accord avec la gouvernance souverainiste du PQMarois et je ne le suis pas.
    Alors je lui fait remarquer tout simplement que pour imposer sa doctrine de gouvernance souverainiste avec laquelle je ne suis pas d'accord, le PQBoisclair et le PQMarois ont choisi délibérément de mettre illégalement et illégitimement le "projet de pays" aux poubelles lors des 2 élections de 2007 et de 2008, que le PQ a perdu toutes les deux.
    Cette mise aux poubelles du projet de pays a eu pour effet de diviser le PQ encore plus et la meilleure preuve c'est vous, qui êtes passé à Option Nationale.
    Tout ceci n'a rien à voir avec Lucien Bouchard mais avec André Boisclair et Pauline Marois qui ont fait le choix délibéré de gouverner la province de Québec au lieu de proposer l'indépendance aux québécois.
    La seule façon pour que J.C. Pomerleau change d'idée sera une autre défaite du PQ et encore là, je n'en suis pas sûr.
    Il ne veut pas que l'indépendance soit un enjeu lors d'une élection. Il l'a écrit souvent. Il ne chemine pas, comme vous dites. Il reste sur ses positions qui ne sont pas les miennes.
    Il pense exactement comme Claude Morin à l'époque : l'indépendance doit se faire par étape et par une bonne gestion de la province de Québec. C'est la théorie de l'étapisme, une vieille soupe à l'ancienne servie à la moderne à la sauce Breton : indépendance énergétique qui entraîne l'indépendance économique qui entraîne l'indépendance politique.
    De quoi occuper une, deux ou trois autres générations de petits politiciens professionnels provinciaux péquistes. (les PPPPP), ces petits arrivistes, carriéristes et opportunistes qui ont toujours été au pouvoir au PQ, sauf sous Jacques Parizeau (1994-1995) et pour un court moment en 2004-2005 (la Saison des idées et le projet de pays).
    C'est un combat historique qui n'en finit plus de durer entre les indépendantistes issus du RIN et les "souverainistes" issus du MSA de Lévesque.
    J.C. Pomerleau fait partie du dernier courant revampé sous le nom trompeur de "gouvernance souverainiste" avec Daniel Breton comme nouveau "gourou".
    Dans 10-15 ans, une fois que Daniel Breton aura été ministre - s'il le devient - on en sera toujours au même point. Je pr.vois même qu'en cas de victoire, le PQMarois va relancer le Plan Nord et exploitera le pétrole de l'Ile Anticosti et le gaz de schiste. Vous saurez me le dire.
    Enfin, quand on veut un pays, on doit avoir le courage minimal de le mettre sur la table au lieu de fuckailler avec le puck avant d'aller s'écraser sur la bande.
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    30 juillet 2012

    Ouchhhh ca fait mal ...et je l'ai vécu...comme disait l'illustre lutteur Édouard Carpentier...
    M. Pomerleau cette fois-ci je ne suis pas du tout d’accord avec vous et je ne peux vous laisser dire des choses...fausses.
    J'aimerais vous citer quand vous dites:
    "De par sa nature, le Parti Québécois a toujours été un parti de coalition, ratissant autant chez les verts, la gauche, et le centre droit."
    En fait ceci est plus que faux...Vous auriez dû dire...que le PQ aurait aimé...ratisser large...mais n'en a jamais été capable. Et cela est dû au fait que pour les Parizeauostes de toujours au PQ...la souveraineté, l'indépendance nationale ne peut être fait qu'à gauche...les gens de centre et de centre-droit ( dont je suis) n'ont jamais eu de place au PQ.
    J'ai été tour à tour président de comté (97-98)...de PAT donc de Montréal-Centre et ensuite attaché politique (98-99) d'une ministre...et je me permet de dire...que dès mon départ en 1999, je n'ai jamais repris ma carte du PQ...et ce en restant profondément souverainiste...Je me sentais de trop..
    M. Pomerleau..c'est avec des textes du genre...que la souveraineté ne se fera pas..jamais...vous faites fuir les centristes, et les centristes de droite....dont le PQ a cruellement besoin pour réussir à gagner un référendum.
    Votre analyse vitriolique sur Lucien Bouchard...sera populaire envers les gens de gauche...mais...me fait avoir des hauts le coeurs...sur la suite des choses...
    Je ne me vois pas..à la veille d'un référendum que les Parizeauistes forceront Pauline à le tenir (ou à démissionner) avec un Lucien Bouchard du coté fédéraliste parce que vous aurez réussi à motiver..pour NOUS rentrer dedans...Si vous doutez de la foi souverainiste et nationaliste de certains...(Bouchard, Duceppe, Legault Facal, et j'en oublie...) je vous recommande un volume...très puissant:
    Fin de cycle - De Mathieu Bock-Coté...
    Il dit ce que je disais, il y a 15 ans...lors de nos épiques discussions...quand j'avais en face moi mes bons amis...Mario Beaulieu et Christian Gagnon....demandez leur si...je n'avais pas ce discours...
    M. Pomerleau...cette fois-ci vous déraper...

  • Archives de Vigile Répondre

    30 juillet 2012

    Vous avez entièrement raison concernant Lucien Bouchard. Lui, ainsi que plusieurs députés ayant débuté sous son aile (Legault, Facal, etc.) ont contribué à l'affaiblissement de la mission souverainiste du Parti Québécois.
    Lucien Bouchard est venu en sauveur du Bloc Québécois en remplacement du « sans équivoque » Jacques Parizeau. Il est apparu tel un messie. Il était, disait-on, l'émule du plus grand chef du parti, René Lévesque.
    Tel un messie, on lui a fait sa journée des rameaux. On lui a tout donné. On s'est laissé enjoler par ses paroles mielleuses. On l'a TOUS proclamé le sauveur suite à l'auto-exécution de Jacques Parizeau, dit le Baptiste. Nous nous croyions en voiture pour un prochain référendum. Les Libéraux, décharnés, ont ouvert la porte toute grande au député progressiste-conservateur John James Charest.
    Le plan machiavélique était maintenant tout tracé. Après le règne de Lucien 1er, il y aurait maintenant Jean 2e (il y a eu un Lesage!). M. Desmarais pouvait maintenant fêter!
    Probablement, qu'un jour, dans 300 ans, un autre empereur Constantin, dira qu'un Messie est venu sur Terre, sauver les québécois de la dangereuse identité et fierté nationaliste pour débuter une fois pour toute, le déclin de toute une nation. Ce Constantin viendra probablement de Toronto, Calgary ou Londres...

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juillet 2012

    Monsieur Pomerleau,
    Nos visions stratégiques se rejoignent. Indéniablement.
    D'accord avec vous concernant Bouchard.
    Un fait cependant: le PQ Marois est aujoud'hui expurgé de plusieurs de ses éléments bouchardiens. L'arrivée des Bureau-Blouin, Benhabib et Lisée en est la preuve, suite au départ de pseudo péquistes tentés par la CAQ/ADQ.
    Le PQ a erré à l'époque. Il a cru au Messie. Il en paie le prix depuis.
    Malgré ses faiblesses, Pauline Marois semble vouloir redresser la situation. En recrutant des gens qui s'inscrivent dans l'esprit de la gouvernance souverainiste, pour moi la seule voie réaliste pour une nation qui ne sait plus où elle va.
    Le "Plan Larose", je crois qu'on y est quelque part. J'ai douté, et je doute encore, mais l'équipe que construit Marois laisse espérer que l'ennemi aura à faire avec des durs à cuire. Lisée et Breton, pour ne nommer que ceux-là.
    Les bouchardiens ne sont plus au PQ. Conséquence: le PQ est de centre-gauche, et va chercher un tant soit peu des candidats plus à droite en région, des maires des ci et des ça. Question de laisser croire que la coalition existe toujours. Le PQ en est rendu là, et je dis que c'est tant mieux. Parce que le PQ a encore le sens de l'État à défaut d'être républicain.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juillet 2012

    Quels intérêts sert Lucien Bouchard, avocat en cet été 2012 ?
    Tiens, tiens: Lucien Bouchard, avocat, est-il toujours en poste à la présidence de l'Association pétrolière et gazière du Québec ? ( APGQ )
    Il doit bien avoir aujourd'hui près de 73 ans avec plein de chèques de pension qui emplissent sa boîte à lettre. Je risque une courte liste: député et ministre de sa Gracieuse Majesté à Ottawa, ambassadeur à Paris, chef de l'opposition à Ottawa, et Premier Ministre du Québec. L'homme ne vit pas de l'air du temps.
    Je me reporte à l'interview du 24 février 2011 de Lucien Bouchard, avocat, avec l'animatrice de RDI, Anne-Marie DUSSAULT. Que ressort-il en cet été 2012 du mandat et du travail de Lucien Bouchard, avocat, à titre de président de l'APGQ ?
    Lucien Bouchard continue-t-il à trahir les aspirations de l'avènement du Pays du Québec chez des millions de Québécois ? Les silences de cette couleuvre nationale sont inquiétants. Éclairez-nous si quelqu'un peut ajouter quelque chose au tableau déshonorant brossé par Jean-Claude Pomerleau.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juillet 2012

    Pierre Cloutier,
    Je trouve que vous êtes un peu trop exigeant envers ceux qui cheminent, surtout lorsqu'il s'agit d'un grand grand intellectuel comme JCPOMERLEAU que je respecte hautement. Je pense que sa réflexion est un début solide de prise de conscience. Soyez indulgent et ne lui prêtez surtout pas d'intentions malveillantes. Le temps fait son oeuvre et la réflexion demande du temps. La réalité va s'imposer d'elle-même.

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    29 juillet 2012

    Mon texte porte sur le rôle joué par Lucien Bouchard en ce qui concerne la division du vote ; si utile à Charest et si critique pour la cause.
    Ce dernier a plomber le Parti Québécois et il ne sera pas facile de sortir de ce piège. En fait il n'y a qu'une manière de le faire : prendre de front Lucien Bouchard et les réseaux affairistes qu'il sert si bien.
    Et c'est un fait que peu de gens au Parti Québécois ont osé s'en prendre carrément à l'ex Messie. Ni Bernard Landry, ni Gilles Duceppe (qui lui garde toute son amitié), ni même Jacques Parizeau !
    Le seul à ma connaissance qui a compris depuis 1996 que Lucien Bouchard était un faul cul, c'est : Daniel Breton. Et il ne s'est jamais gêné pour le dire haut et fort depuis plus de 15 ans. Et c'est à lui que Madame Marois a confié la mission : Maitre chez nous phase 2 .
    Après avoir écouter son vidéo sur le site officiel du parti, il faut conclure à l'évidence qu'il n'a pas changé de ton en entrant au Parti Québécois :
    « Maîtres chez nous - Phase 2 » - La dépossession tranquille (2003-2012) - 2ème partie, 9 mai 2012
    (dans ce dernier il ramasse le Messie)
    «Maîtres chez nous - Phase 2» - Le virage vers le gaz (1996-2003), 18 avril 2012
    C'est un fait que Madame Marois n'a jamais pris de front Lucien Bouchard, mais accordons lui d'avoir nommé un Daniel Breton, en sachant très bien que lui allait le faire, sans retenu. Il faut comprendre que ce qui se joue à l'intérieur du PQ avec ces nominations, c'est la perte d'influence que les réseaux affairistes pouvaient espérer avoir si le parti forme le gouvernement. Et cela est critique pour la suite de l'histoire.
    Nous n'avons aucune chance de faire avancer la cause si le Parti Québécois subit les influences indues des réseaux affairistes. Pour ce qui est des autres partis qui nous promettent l'indépendance dans la semaine des quatre jeudis, il ne sont pas sortie du pièges tendu par Lucien Bouchard. Par ignorance ou idéologie, ils sont les alliés objectifs de Charest.
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juillet 2012

    Il vous manque un nom à votre liste: Pauline Marois. Souverainiste quand le temps viendra d'en parler.
    En d'autres mots, elle dit au peuple de se taire et d'attendre le bon moment de s'exprimer.
    Sur son lutrin, lorsqu'elle parle, il est écrit «s'affirmer». On se croirait revenu à l'affirmation nationale de Pierre-Marc Johnson.
    NT

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juillet 2012

    Vous en oubliez un petit bout et je pense que vous le faites volontairement.
    Après le départ de Lucien Bouchard pour le bureau d'avocats d'affaires Davis Ward Phlipps Vineberg, le bureau qui s'est occupé des aspects juridiques du PCAA acheté à hauteur de 13 millards$ par son ami Henri-Paul Rousseau, le PQ a perdu le pouvoir en 2003 - à cause principalement de la gestion d'austérité du gouvernement Bouchard, mais en 2005, sous Bernard Landry, il y a eu une réflexion sans précédent (la Saison des idées) qui a conduit à un programme authentiquement indépendantiste faisant appel à l'union des forces souverainistes (le Projet de pays)
    Le projet de pays fut mis aux poubelles une première fois par André Boisclair, un émule de Lucien Bouchard, lors de l'élection de 2007 et une deuxième fois par Pauline Marois en 2008, ce qui a entraîné, en autres, la création d'Option nationale.
    Je n'ai jamais entendu André Boisclair ni Pauline Marois dénoncer le comportement de Lucien Bouchard pour son rôle joué dans l'affaire Michaud, sa complicité avec l'industrie pétrolière et le gaz de schiste et sa politique d'austérité lorsqu'il était premier ministre.
    Au contraire. le programme du PQMarois est tout à fait dans la lignée de Lucien Bouchard en ce qui concerne l'accession à l'indépendance.
    Tirez vos conclusions. C'est ce que vous refusez à faire de peur de perdre vos illusions.
    Pierre Cloutier