Lasse des USA et de l'UE, la Géorgie se tourne vers la Russie

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Premières lézardes dans la «Nouvelle Europe»

La fatigue générale éprouvée par l'Amérique et l'Europe suite à leur propre élargissement crée une atmosphère qui contribue à la croissance en Géorgie de tendances à la fois prorusses et antioccidentaux.
Les forces politiques prorusses bénéficient d'un soutien croissant en Géorgie, alors qu'une perspective d'adhésion à l'Union économique eurasiatique (UEEA) séduit de plus en plus de Géorgiens, tendance susceptible d'affecter les USA et l'UE qui ont investi des milliards dans la promotion de la démocratie géorgienne, écrit le

"La vision géorgienne de la Russie est effectivement compliquée. Quoi qu'il en soit, les mentalités évoluent en faveur de l'UEEA, et tout porte à croire que l'influence de la Russie augmente également en Géorgie", constate l'observateur du quotidien américain Michael Hikari Cecire.

Et d'ajouter que ces dernières années, les sondages témoignaient d'une croissance nette et stable du soutien accordé à l'Union économique eurasiatique, ainsi que de l'appui apporté en Géorgie aux forces politiques antioccidentales et prorusses.
Selon différents centres sociologiques, 31 à 44% des Géorgiens sont aujourd'hui favorables à l'adhésion à l'UEEA, alors qu'en 2013, ce projet économique eurasiatique n'était soutenu que par 11% de la population géorgienne.
"Les Etats-Unis et l'Europe ont investi des milliards dans la promotion de la démocratie et le développement économique en Géorgie, et Tbilissi y répondait avec conséquence et enthousiasme", relève le journaliste.


Selon ce dernier, le gouvernement géorgien "fait pratiquement tout correctement", mais la fatigue générale des USA et tout particulièrement de l'Europe suite à leur propre élargissement "fait naître en Géorgie une sorte de fatalisme et contribue à l'instauration d'une atmosphère politique qui renforce les tendances prorusses et les croisades antioccidentales".
Le Washington Post signale que si la Géorgie se détourne de l'Occident, les conséquences seront lourdes. En effet, cela portera préjudice à la démocratie qui progresse dans le pays, permettra à Moscou de contrôler la partie intérieure de l'Eurasie, ouvrira pour la Russie un corridor direct jusqu'au Proche-Orient et privera tout bonnement les pays occidentaux de l'accès aux ressources énergétiques eurasiatiques.
Michael Hikari Cecire estime que si les tendances prorusses gagnent en Géorgie, "Moscou aura le contrôle sur ce pays stratégique, point où convergent la Russie, la Turquie, l'Iran et l'Europe".


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