Le climat est de plus en plus propice aux feux de forêt

Le réchauffement climatique a un effet beaucoup plus important au coeur du continent

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Les dégâts de l'exploitation des sables bitumineux

Triste ironie dans l’Ouest canadien. Les feux de forêt qui ravagent actuellement la région de Fort McMurray, épicentre de l’exploitation des sables bitumineux, devraient être de plus en plus nombreux au cours des prochaines années, en raison des impacts des bouleversements climatiques provoqués en bonne partie par notre dépendance aux énergies fossiles.

« De grands feux hors de contrôle, c’est relativement commun dans la forêt boréale, et particulièrement dans l’Ouest canadien », fait valoir Yves Bergeron, spécialiste des feux de forêt et de la forêt boréale à l’Institut de recherche sur la forêt de l’UQAT.

« C’est très sec, et comme nous sommes au printemps, la végétation verte n’est pas encore sortie, donc les feux ont tendance à se propager plus facilement, notamment dans les champs et les forêts de peupliers. Le printemps est la période la plus critique », explique-t-il.

Il faut dire que la région de Fort McMurray n’a pas reçu de précipitations depuis 13 avril dernier. Qui plus est, les températures sont anormalement élevées. Or, « il suffit de deux semaines de chaleur pour que le “carburant fin” d’une forêt sèche complètement. Les feux voyagent alors de façon importante », souligne M. Bergeron.

Feux et réchauffement

Le hic, c’est que cette combinaison de facteurs facilitant des incendies particulièrement dévastateurs devrait devenir de plus en plus courante au cours des prochaines années, en raison des impacts prévus des bouleversements climatiques provoqués par l’activité humaine.

« À peu près toutes les études démontrent que nous allons nous heurter à des situations plus propices aux feux de forêt d’ici le milieu du XXIe siècle », affirme le professeur Yves Bergeron, qui a participé à des études sur le sujet. Il explique ainsi que le réchauffement global a déjà eu un effet « beaucoup plus important » dans le centre du continent, « qui est plus affecté par les sécheresses ».

Les chercheurs observent d’ailleurs une augmentation du nombre de feux depuis les années 1970 dans l’Ouest canadien. Et à ce chapitre, la forêt boréale est particulièrement vulnérable. Or, la région de Fort McMurray est justement située dans ce type d’écosystème forestier.
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