La leçon de Jean-Martin Aussant lors de son passage au sein du PQ...

Le goût du pouvoir avant le désir de réaliser la souveraineté (1)

Dire le fond de sa pensée sans compromission

Tribune libre

Dans la colonne de gauche du Soleil du 25 avril, la chronique de Jean-Simon Gagné intitulée « Le sourire du fauve », faisant allusion à la blague grotesque désormais « célèbre » de Jean Charest, dans la colonne de droite, une entrevue de Simon Boivin en compagnie de Jean-Martin Aussant…Une page que l’on pourrait titrer « L’ancien et…le moderne »!
Pour le mieux-être de mon moral, je préfère vous entretenir du « moderne », à savoir des propos du chef d’Option nationale qui, pour une des rares occasions, bénéficie d’un espace raisonnable dans un média.
D’entrée de jeu, Jean-Martin Aussant y va d’une déclaration percutante et fort révélatrice lorsqu’il affirme que son passage au sein du PQ l’a persuadé que le goût du pouvoir y passe avant le désir de réaliser la souveraineté…une attaque en règle contre un parti vieilli et ramolli qui se contente d’espérer les
« conditions gagnantes » et de gérer les affaires courantes.
« Si on parle de souveraineté comme telle, je suis convaincu que ce serait plus néfaste un gouvernement souverainiste qui ne la fait pas que d’attendre une élection de plus… Si même un souverainiste au pouvoir, qui a les clés de tout ça, ne fait rien pour faire avancer la cause, les gens vont se dire qu’on s’en sort bien comme province et qu’il faut continuer comme ça. Ce serait très néfaste pour la cause. »
Quant à ceux qui croient qu’Option nationale devrait fusionner avec le PQ, je crois qu’ils devraient oublier leur rêve…À cet effet, le simple fait qu’un ex-organisateur péquiste, Gilles Mayrand, soit sur les rangs pour le PQ dans sa circonscription démontre à quel point le PQ met tout en œuvre pour se venger de la défection de JMA au prochain scrutin.
En attendant, bien que conscient que son parti n’a aucune chance de remporter les prochaines élections, le chef d’Option nationale n’a pas l’intention de quitter la scène politique et ce, même s’il devait perdre sa circonscription. Enfin, pour Jean-Martin Aussant, il est primordial qu’un politicien intègre puisse pouvoir dire le fond de sa pensée sans les compromissions de celui qui tient à une réélection à tout prix, une liberté de parole qu’il juge essentielle pour pouvoir assumer un sain exercice démocratique :
« Ça doit être long quand même de dire des choses qu’on ne pense pas ou de ne pas dire des choses qu’on pense. »
Henri Marineau
Québec

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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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14 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    28 avril 2012

    @ Pierre Bouchard
    Bravo pour votre dernier commentaire! Vous avez bien exprimé ce que je pense du PQ, ce parti fondé en 1968 et dont nous attendons toujours le pays.
    Ce sont des profiteurs du système fédéraliste pour faire une carrière provinciale et retirer tous les avantages, mur à mur, de ce système colonisateur, à même nos impôts.
    André Gignac 28/4/12

  • Archives de Vigile Répondre

    26 avril 2012

    Je ne connais que très peu M. Daniel Breton, il est une référence dans le discours concernant nos ressources naturelles et j’ai hâte de le voir à l’œuvre comme ministre un jour ou l’autre. Mais ici, en lisant sa question originale et sa réponse à M. Aussant, je déplore cette insistance à prêter des intentions malveillantes (favoriser l’élection du PLQ) alors que M. Aussant dit spécifiquement le contraire. Pour améliorer sa position, au lieu de mettre en évidence ses qualités, il essaie de rabaisser l’autre. Ce style politicien sent mauvais, je n’aime pas ça. Pourquoi faudrait-il que tout le monde s’ajuste au PQ, fasse comme le PQ, l’appuie sans réserve ?
    Si le vote est divisé la faute en revient au PQ pour 2 raisons : il ne cherche pas le rapprochement avec ON au contraire, et surtout il est à l’origine de la naissance de ce parti. Si le PQ n’avait pas rejeté les démissionnaires (s’ils sont partis c’est que ce n’était plus possible de faire semblant), s’il les avait mieux écoutés, s’il y avait eu une quelconque marge de manœuvre à l’intérieur du parti pour influer sur son comportement, les votes ne se disperseraient pas aujourd’hui. Le PQ est responsable de la division des votes.
    Le PQ est malade. Aujourd’hui le PQ n’a pas monté dans l’opinion publique, il profite simplement de la baisse de la CAQ. N’est-on pas tanné de faire de la politique en prenant le pouvoir par défaut, à l’arraché, en faisant le beau ? Là, on a des dissidents qui vont au bout de leurs idées, qui ont le courage de leurs convictions et qui agissent. Le PQ les a rejeté et il continue à les rejeter.
    Le PQ se trahit lorsqu’il traite ON en adversaire plutôt qu’en allié, c’est une preuve manifeste que la prise du pouvoir est l’objectif, pas l’émancipation du peuple. Si le pays était la priorité, le PQ et ON travailleraient ensemble. Si le PQ n’avait pas perdu tant d’années à se chercher désespérément un chef, non seulement ON n’existerait pas mais le PQ aurait pris le pouvoir aux dernières élections. Au bord du naufrage après l’épisode Boisclair on s’est rabattu sur Mme Marois. On n’a pas trouvé mieux que cette carriériste sans vision, redoutable politicienne mais au jugement douteux. Allergique au nationalisme, favorable au multiculturalisme, responsable du gâchis de la réforme de l’éducation, promoteur du bilinguisme institutionnel, protecteur de toutes les minorités et insensible à la majorité… Qu’est-ce que c’est que ce chef d’un parti supposément voué à faire notre indépendance ?
    Si le PQ craint tellement de ne pas prendre le pouvoir, pourquoi ne fait-il rien, aucun geste envers les partis qui partagent l’objectif de l’indépendance du Québec ? La situation est grave en effet alors pourquoi le PQ prend-il ce risque ? Le PQ, parce qu’il veut le pouvoir pour lui tout seul, prend le risque de laisser le pouvoir au PLQ. Ce reproche qu’on fait à ceux qui ne peuvent plus faire confiance à ce parti, c’est au PQ qu’il faut l’adresser.
    Aujourd’hui ce chantage éhonté du PQ est obsolète. Il y a ON, il a QS, et il y a cette non confiance envers Mme Marois qui démontre tout le contraire de ce que promet le PQ.
    M. Breton, M. Pomerleau, si le PQ est responsable comme leader du mouvement indépendantiste, et s’il est honnête surtout, il ne peut pas combattre ON au contraire, il doit plutôt en faire un allié. Les actes du PQ le trahissent constamment.

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    26 avril 2012

    J M Aussant en réponse à Daniel Breton. Suite et fin :
    .........
    Bonjour à tous (et ce sera ma dernière intervention là-dessus),
    Ce que je veux dire en fait Daniel, c'est qu'on s'entend pas mal sur tout le reste, mais je demeure convaincu que sur le strict plan de la souveraineté, ce serait un recul que des souverainistes au pouvoir ne la fasse pas.
    Tout simplement.
    Porte-toi bien,
    JMA

  • Henri Marineau Répondre

    26 avril 2012

    @ Normand Paiement
    Je persiste et signe:
    "Le chef d’Option nationale n’a pas l’intention de quitter la scène politique et ce, même s’il devait perdre sa circonscription."
    Vous répliquez:
    "À mes yeux, c’est un aveu d’impuissance. Ce n’est pas très mobilisateur, vous en conviendrez !"
    Eh bien non, M. Paiement, loin d'être un "aveu d'impuissance" de la part de Jean-Martin Aussant, le fait qu'il ait la modestie et l'honnêteté d'admettre qu'il poursuivra sa lutte pour l'indépendance du Québec même s'il devait perdre sa circonscription, constitue à mes yeux une preuve d'abnégation que bien peu de politiciens, de nos jours, peuvent se vanter de posséder...vous me comprenez?

  • Nic Payne Répondre

    26 avril 2012


    On reconnaît, dans l'intervention de Daniel Breton sur sa page facebook, un air connu :
    Charest = fin du monde, donc, élection du PQ = obligatoire même si indépendance dans la semaine des quatre jeudi.
    Monsieur Breton a oublié la peste et choléra, dans sa liste des calamités qui nous attendent.
    J'ai aussi des questions pour M.Breton :
    1) Quel pourcentage de ses visées environnementalistes pense-t-il pouvoir mettre en pratique, s'il est porté au demi-pouvoir provincial avec le PQ ?
    2) Le PQ a gouverné pendant quatre mandats; Cela a-t-il empêché les libéraux de sévir par la suite ?
    3) Le destin d'une nation se joue-t-il vraiment, selon lui, lors d'une seule élection dans le jeu d'alternance habituel entre deux partis dont les bilans se ressemblent passablement malgré des programmes différents ?
    4) Bref, lui vient-il à l'esprit qu'on puisse, en toute objectivité, voir les choses autrement que tout en noir avec les méchants libéraux, et tout en rose avec les gentils péquistes ?
    NP

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    26 avril 2012

    La réponse de J M Aussant à Daniel Breton (tirée d'un forum publique de discussion) :
    .....
    Salut Daniel,
    Si tu donnes un jour des entrevues comme député, tu verras que les articles ne sortent pas toujours comme tu le souhaiteras.
    Néanmoins, concernant l'article du Soleil de ce matin, je ne pense pas que j'y sois mal cité. À voir certaines réactions, l'article est probablement mal ''lu''. On y parle du strict point de vue de la cause souverainiste. Oui, je pense qu'un gouvernement qui se dit souverainiste, mais qui ferait un ou deux mandats au pouvoir en se contentant de mieux gérer la ''province'' que les libéraux, serait pire pour la cause souverainiste que d'attendre une élection de plus qu'un gouvernement vraiment décidé à la faire soit élu. Sinon ça ferait dire à bien des gens que, finalement, la cause est dépassée puisque même ceux qui l'appuient ne font rien pour.
    Ceci dit, tu ne me verras jamais prôner la réélection d'un gouvernement fédéraliste, détrompe-toi. Le Québec a besoin d'un gouvernement qui a confiance en sa capacité et celle des Québécois de bien se gérer eux-mêmes. C'est un gouvernement souverainiste ça. Mais pas seulement en apparence: en geste et en discours aussi. Avoir le courage de se présenter devant l'électorat en lui disant qu'on veut être élu pour faire du Québec un pays. Option nationale l'a, ce courage. Le PQ, non. Si tu es maintenant trop partisan pour voir la nuance, tu m'en vois déçu. J'espère que tu n'entreras jamais dans le moule des vieux partis de la politique calculatrice et alterniste.
    De plus, je constate avec surprise que tu n'as même pas lu la plateforme d'Option nationale avant de te prononcer. Sur à peu près tous les points que tu mentionnes, Option nationale va plus loin que tes nouveaux amis. Option nationale est en faveur de la nationalisation des ressources naturelles, le PQ non. Option nationale veut aussi un moratoire sur les gaz de schiste. Option nationale veut aussi le déclassement de Gentilly-2 qui se trouve dans mon propre comté, ça c'est du courage politique que tes amis n'avaient même pas avant que je les convainque moi-même de se tenir debout pour le déclassement, même si je devais en perdre mon comté. Option nationale est en faveur d'un financement totalement public des partis politiques, le PQ non. Option nationale est en faveur de la gratuité scolaire de la maternelle au doctorat, le PQ non. En veux-tu d'autres comme ça?
    J'étais parmi les milliers de personnes dimanche avec des centaines de collègues d'Option nationale, pour toutes les raisons que j'énumère ci-dessus. Alors fais-moi plaisir mon chum, arrête tes leçons de morale et continue ton bon travail de vulgarisation sur le plan de l'énergie et des ressources naturelles au lieu de faire ta campagne électorale contre moi avec tout ce monde en CC, que je salue bien bas.
    Je te mets en pièce jointe la plateforme d'Option nationale. Tu verras que ce dont le Québec a besoin s'y retrouve et pas à peu près. Ça prend juste le courage de se présenter avec cette plateforme, plutôt que d'édulcorer certains points pour augmenter ses chances de gagner. Pas mon genre, et j'assumerai le choix des électeurs.
    Porte-toi bien,
    JMA
    ...
    La réponse de Daniel Breton :
    ....
    Cher jean-Martin,
    Ce n'est pas de ta plate-forme qu'il s'agit, mais du fait que tu préfères que le PLQ se fasse élire plutôt que le PQ car cela serait nuisible pour la souveraineté.
    Donc, je répète ma question:
    -Doit-on comprendre que tu préfères, pour l'intérêt de la souveraineté, que tous ceux et celles qui se battent sur toutes ces causes (nucléaire, gaz de schiste, corruption, bien commun, frais de scolarité, etc) soient sacrifiés à l'autel de la souveraineté? Car c'est ce qui arrivera dans le cas où le PLQ est réélu.
    Le Québec est en train de virer au soulèvement et tu crois que ce serait mieux pour la souveraineté qu'on garde les Libéraux au pouvoir?
    "Du strict point de vue de la cause souverainiste", dis-tu? Comme si la cause souverainiste était hors de la réalité de la rue!
    Je ne suis pas trop partisan pour voir la nuance. Je suis de tellement de combats depuis tellement d'années que je sais à quel point les gens sont essoufflés. Je ne fais pas une campagne de salissage contre toi. Je n'ai pas dit un mot de mal à ton sujet. Je t'ai posé des questions pour être certain que je n'avais pas la berlue.
    Ce qui se passe dans la rue est trop grave pour qu'on mette le combat pour la souveraineté dans la 4e dimension.
    Ça va mal, le Québec est aux abois et je suis assez certain que ce n'est pas en laissant tomber ceux et celles qui se battent pour tous ces combats car tu considères que le PQ n'est pas assez souverainiste à ton goût qu'ils auront l'impression que tu es digne qu'on te confie la création d'un pays.
    Et si tu ne sais pas faire la différence entre une leçon de morale et un rappel à la réalité....
    Tu peux ne pas aimer le PQ. C'est ton droit. Mais penses aux impacts de tes déclarations et de tes velléités vis-à-vis les préoccupations des simples citoyens qui se battent partout au Québec dans des dossiers tellement difficiles.
    Et en passant, des entrevues, j'en ai déjà donné une ou deux...
    Daniel Breton
    ...

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    26 avril 2012

    Il y a deux choses que J M Aussant n'a pas compris :
    La gravité de la situation ; et, ce qui mène au changement de statut d'un État.
    Depuis sa prise du pouvoir il y a 9 ans, Charest a entrepris le pillage systématique de nos actifs collectifs. Avec l'Accord de libre échange Canada-Europe, et le Plan Nord il en arrive à la phase terminale de sa mission. Un autre mandat et la job sera terminée.
    Le fait que J M Aussant semble inconscient de la gravité de la situation et de l'urgence de reprendre le pouvoir ne rassure pas sur son jugement politique.
    J M A aurait gagné en crédibilité s'il avait été cosignataire de la plainte déposée à l' UPAC contre le vol de nos ressources, initiée par Daniel Breton. Lui a compris que sans la reprise en main de nos richesses il n'y aura pas d'indépendance.
    On reproche au Parti Québécois de ne pas parler suffisamment de souveraineté. Nous ne sommes plus dans les années soixante dix, la souveraineté, il ne s'agit plus d'en parler, il s'agit de la faire. Et pour cela il faut reprendre le contrôle de notre État qui est le vecteur du projet avant que le saccage des libérauxait fait son œuvre et que nous n'ayons plus les moyens de notre politique.
    Quand même ironique de constater que Justin Trudeau et Michael Ignatieff sois plus optimiste sur l'avènement de la souveraineté que celui qui nous la promet dans un lointain et hypothétique mandat. Et qui pour le moment nous propose de diviser le vote souverainiste, et devenir ainsi les alliés objectifs de ceux qui veulent la peau de notre nation.
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    26 avril 2012

    @ Henri Marineau
    Ce qui me chicote dans tout ça, c'est cette affirmation de JMA: "« Si on parle de souveraineté comme telle, je suis convaincu que ce serait plus néfaste un gouvernement souverainiste qui ne la fait pas que d’attendre une élection de plus… »
    ... et cette autre de votre part: "En attendant, bien que conscient que son parti n’a aucune chance de remporter les prochaines élections, le chef d’Option nationale n’a pas l’intention de quitter la scène politique et ce, même s’il devait perdre sa circonscription."
    A mes yeux, c'est un aveu d'impuissance. Ce n'est pas très mobilisateur, vous en conviendrez!
    Je ne reproche pas à JMA sa franchise, au contraire! Mais, à 2 % dans les intentions de vote, je me demande où elle va le mener et s'il n'aurait pas intérêt à prendre les moyens d'accroître sa visibilité, notamment en dénonçant le PLQ plutôt que le PQ et en faisant plus efficacement la promotion de son propre programme.
    Qu'on s'entende bien: le Québec a besoin de quelqu'un comme lui et je souhaite qu'il soit élu à l'Assemblée nationale aux prochaines élections!
    Mais je souhaite tout autant que Daniel Breton y fasse sa marque lui aussi...
    @ Pierre Bouchard
    Nous ferons un pays avec les meilleurs éléments de notre population, pas en nous disputant entre nous!
    Cordialement,
    Normand PAIEMENT

  • Archives de Vigile Répondre

    25 avril 2012

    Bravo M. Marineau, pour ce texte et pour votre réponse à M. Paiement. Il est vrai que la politique consiste pour beaucoup à ne pas s'aliéner les gens en en disant le moins possible, en restant beige. C'est ce qui se passe au Québec depuis très très longtemps. Nos politiciens ne sont que ça, des politiciens. Aujourd'hui pourtant, quelqu'un se lève et semble être honnête à cet égard, un homme droit un peu comme l'était Jacques Parizeau. Aussant ressemble à ça.
    On verra avec les années ses habiletés politiques mais pour l'instant, son discours force l'admiration, il est authentique. Aussant, pour se hisser un jour au pouvoir, devra probablement apprendre et parfaire les techniques politiciennes, mais il part avec un grand avantage, quelque chose de rare chez les politiciens : il a un objectif et ce n'est pas pour sa carrière personnelle. On ne peut pas laisser perdre cette perle rare, il est le plus grand espoir pour le mouvement indépendantiste depuis Parizeau.
    Je suis content de voir qu'il fait la même lecture que moi, à l'encontre de plusieurs personnes ici sur Vigile (Pomerleau, Ferretti, Barberis-Gervais, ...) : si le PQ actuel prend le pouvoir prochainement, ce sera pire que s'il ne le prenait pas. Pire parce qu'il accélérera le confort et l'indifférence des gens face à leur destin. Et à cause de la démographie, à cause du report indéfini des actions qui devraient se faire depuis longtemps, ce sera fatal.
    Quant à M. JC Pomerleau, qui dit que cela revient à donner le pouvoir au PLQ, j'ai hâte qu'il réalise que depuis des décennies il est le Xième relai de ce chantage éhonté, ce chantage qui porte le PQ au pouvoir sans mandat quant à l'indépendance du Québec. D'autres personnes avant M. Pomerleau tenaient le même discours. Pauvres pauvres gens qui s'imaginent travailler pour l'émancipation du peuple en l'empêchant systématiquement de s'en donner les moyens.
    Si le PQ avait pris ses responsabilités ces dernières années en choisissant un vrai chef, pas un politicien professionnel, on n'en serait pas là aujourd'hui. M. Paiement dit "donnons-nous jusqu'en 2020..." Mais que disions-nous donc nous les naïfs au lendemain de 1995 ?
    M. Pomerleau, comme bien d'autres gens à d'autres époques, exprime encore une fois le chantage du moins pire, ce réalisme politique qui nous prend en otage depuis la fin du règne de René Lévesque,
    M. Pomerleau assure que cette fois-ci c'est la bonne. Parmi tous les gens qui ont fait partie du PQ depuis des années, aucun n'avait la recette magique qu'aurait aujourd'hui Daniel Breton. M. Pomerleau, contre toutes les évidences, assure que cette fois ce sera différent.
    On nous invite à tourner en rond. Si on veut sortir de la danse, ça va faire gagner Charest. En plus d'être lâche et révoltant, cet argument est odieux car il déclare péremptoirement que nous ne devons pas faire la révolution, que nous devons accepter notre sort. Je suis dégouté d'un tel discours. Comment voulez-vous faire un pays avec des gens qui pensent ainsi ?

  • Henri Marineau Répondre

    25 avril 2012

    @JCPomerleau,
    «Si on parle de souveraineté comme telle, je suis convaincu que ce serait plus néfaste un gouvernement souverainiste qui ne la fait pas que d'attendre une élection de plus» (dixit Jean-Martin Aussant dans son entrevue dans Le Soleil)
    Il y a des limites à interpréter bassement les propos de quelqu'un...Jean-Martin Aussant parlait d'un éventuel gouvernement péquiste qui continuerait de piétiner dans la stagnation et non pas de la promotion des dossiers rétrogrades du gouvernement Charest dont fait allusion M. Breton!
    SVP...il serait peut-être temps que l'intégrité de Jean-Martin Aussant fasse enfin partie du discours politique au lieu de maintenir un discours aussi pernicieux!

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    25 avril 2012

    M Daniel Breton questionne J M Aussant sur sa déclaration :
    (texte repris d'un réseau social)
    .................
    >> http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/politique/201204/24/01-4518621-souverainete-charest-moins-nuisible-que-le-pq-croit-aussant.php
    >>
    >> ----------------
    >>
    >> Jean-Martin,
    >>
    >> donc, doit-on comprendre que tu préfères que Charest se fasse élire pour:
    >>
    >> -qu'il finisse de nous déposséder du contrôle de notre énergie et de nos ressources,
    >> -qu'il aille de l'avant avec le projet Gentilly 2
    >> -qu'il aille de l'avant avec les gaz de schiste
    >> -qu'il augmente les frais de scolarité universitaire de 75%
    >> -qu'il continue ses magouilles avec des firmes de génie-conseil et des entreprises de construction
    >> -qu'il travaille CONTRE le bien commun
    >> -etc, etc, etc...
    >>
    >> ...plutôt que le PQ se fasse élire?
    >>
    >> Est-ce bien ce qu'on doit comprendre et que les centaines de milliers de gens qui ont marché dimanche le 22 avril doivent comprendre?
    >>
    >> Daniel Breton
    >
    ......................
    JCPomerleau

  • Henri Marineau Répondre

    25 avril 2012

    @ M. Paiement:
    Je dis: "Pour Jean-Martin Aussant, il est primordial qu’un politicien intègre puisse pouvoir dire le fond de sa pensée sans les compromissions de celui qui tient à une réélection à tout prix, une liberté de parole qu’il juge essentielle pour pouvoir assumer un sain exercice démocratique"
    Non, je ne trouve pas du tout que l'intégrité d'un politicien et que sa liberté de parole dénotent un "manque de réalisme"...bien au contraire, c'est agir "avec réalisme"!

  • Archives de Vigile Répondre

    25 avril 2012

    Je ne vois pas en quoi la franchise de M. Aussant peut nuire à l'indépendance. Certainement pas à celle dont on (le PQ) ne parle pas. Mais celle dont ON parle, elle est bien vivante et ceux qui ont le désir d'y travailler y trouvent le seul endroit pour vraiment le faire : à l'Option Nationale. Pas de faux-fuyant, pas de sous-entendu et pas de lecture entre les lignes. L'Option est claire et elle est Nationale.
    Ce n'est pas en minaudant qu'on rassemblera autour d'un projet à long terme. Ceux qui ont l'esprit clair et qui contemplent le cul-de-sac culturel, social et économique où le Québec est à demi engouffré comprennent que la solution ne passe que par l'indépendance (celle dont ON parle). Laissons le "réalisme politique" aux branleurs de chef et attelons-nous au travail (comme dit Normand Paiement).

  • Normand Paiement Répondre

    25 avril 2012

    Monsieur Marineau,
    Cette "liberté de parole" risque de coûter cher à JMA et à son parti avant longtemps, en plus de décourager ceux et celles qui fondent leurs espoirs sur cette nouvelle formation.
    Dans de telles circonstances, on peut à juste titre se demander: On l'aura quand, notre pays?
    Un peu plus de réalisme politique de la part de JMA serait le bienvenu, ne trouvez-vous pas?...
    Cordialement,
    Normand Paiement
    PS - Comme j'ai eu l'occasion de l'écrire précédemment (http://www.vigile.net/Objectif-INDEPENDANCE-2020) et compte tenu des propos que vous rapportez, il m'apparaît de plus en plus envisageable (et réaliste!) de se fixer comme objectif de réaliser l'indépendance du Québec d'ici 2020. Mais pour y arriver, il faut qu'un petit groupe de personnes déterminées s'y attelle DÈS MAINTENANT!