Après la perquisition de ses bureaux, il y a trois ans, le Parti libéral du Québec avait peur que certains documents contenant les mots «fraude», «contrats» et «Violette Trépanier» se retrouvent entre les mains des enquêteurs de l’UPAC, a appris notre Bureau d’enquête.
Un protocole conclu avec les autorités judiciaires établit une liste de 41 mots, liste qui a permis au PLQ d’empêcher l’Unité permanente anticorruption (UPAC) d’accéder à du matériel saisi en juin 2014.
Hier, la formation politique a invoqué son devoir de «transparence» en révélant dans un communiqué que 65 documents ont finalement été retirés du matériel perquisitionné.
Cette information a été rendue publique à la suite d’une demande formulée vendredi dernier par le Bureau d’enquête.
Selon le PLQ, la Cour supérieure a approuvé ce retrait afin de protéger la confidentialité des communications entre un client et son avocat.
Les secrets de Violette
Le protocole intervenu avec le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) en novembre 2014 prévoyait, entre autres, que toutes les données contenant le nom de la directrice du financement du PLQ, Violette Trépanier, soient remises à un avocat de la formation.
Celui-ci devait ensuite déterminer lesquelles pourraient compromettre le privilège de la confidentialité entre un avocat et son client.
Mme Trépanier, à l’emploi du PLQ jusqu’en mars 2014, a témoigné devant la Commission Charbonneau un peu plus de deux mois plus tard.
La semaine dernière, Le Journal a rapporté qu’elle avait omis plusieurs faits concernant ses activités d’influence visant le gouvernement libéral de Jean Charest.
Les noms des avocats Michel Décary et Félix Rhéaume, qui ont conseillé Mme Trépanier durant son témoignage, font également partie des mots-clés.
Hier, il a été impossible de savoir lesquels des 41 mots-clés étaient dans les documents qui ont été retirés. Le DPCP, qui a conclu le protocole avec la formation, n’a pas fait de commentaires.
«Fausse transparence»
Le député de la Coalition avenir Québec, Simon Jolin-Barrette, s’est étonné que le gouvernement de Philippe Couillard contredise ainsi son engagement à faire preuve de transparence.
«C’est une situation qui est inquiétante. La question qui se pose c’est: qu’est-ce que le PLQ a à cacher?»
Le député de Québec solidaire Amir Khadir a accusé les libéraux de faire de l’obstruction.
«Cette fausse transparence est du même type que celle de Jean-Louis Dufresne, qui a révélé ses liens avec Marc Bibeau alors qu’il savait que les médias s’apprêtaient à dévoiler l’histoire.»
ALERTE AUX MOTS-CLÉS
Le PLQ voulait analyser les documents contenant les 41 mots-clés suivants avant de permettre ou non aux enquêteurs de les utiliser, dont «Charbonneau», pour la juge France Charbonneau, et «Violette Trépanier».
- Joël Gauthier
- Interne
- Avis
- Exposé
- André Ryan
- Confidentiel
- Légal
- Commission
- François Daviault
- Privilège
- Juridique
- Charbonneau
- Michel Décary
- Privilégié
- Judiciaire
- Solliciteurs
- Marc Duquette
- Litige
- Poursuite
- upac/Upac
- André Dugas
- Avocats
- Constat d’infraction
- Violette Trépanier
- Émilie Nadeau
- Avocat
- Fraude
- Tableau
- Frédéric Cotnoir
- Procureur
- Manœuvres électorales frauduleuses
- CEIC
- Félix Rhéaume
- Procureurs
- Financement
- Contrat
- Maude Brouillette
- Opinion
- Sommaire
- Contrats
- Patrick Désaliers
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé