Le Parti québécois perdra-t-il le pouvoir promis aux mains du nouveau parti?

Droite québécoise - Force Québec

Ainsi donc François Legault serait en train de mijoter un nouvel ADQ version 2.0. Beaucoup s’interrogent sur le positionnement de cette nouvelle entité dans le paysage politique québécois. Créée par les tenants de la théorie des conditions gagnantes, la nouvelle créature a le mérite de faire ressortir les souverainistes-caviar, ceux qui « en attendant le grand soir ou Godot » se sont servis de ce magnifique projet aux fins de leurs ambitions politiques personnelles.
Il faut dire que le Québec est présentement une véritable caverne d’Alibaba que les quarante voleurs s’empressent de vider avant l’arrivée au pouvoir d’un éventuel parti plus résolument indépendantiste. Le Québec subit présentement un dépeçage en règle de ses richesses. Gaz de schiste, pétrole, tendance vers la privatisation d’Hydro-Québec et de la Société des Alcools, mines, etc. Les projets pour vider le Québec de ses richesses pullulent. La vorace communauté d’affaires salive donc à l’idée d’un nouveau parti au service des ploutocrates qui de surcroît, écarterait la menace de la réouverture du débat sur la question nationale.
Du côté indépendantiste, la fin du Parti québécois tiède et insipide approche. S’il gagne le moindrement en popularité, le nouveau parti risque de drainer bon nombre des carriéristes qui ont pris le contrôle du Pq. Et surtout, il risque de précipiter la chute de Pauline Marois. Si les sondages démontrent en effet que le Pq perd des appuis, ce sera la fin des haricots pour la "cheuf".
De leur côté, les libéraux ont toutes les raisons de se réjouir. Ils savent que les fédéralistes radicaux ne donneront jamais leur vote à des souverainistes si reconvertis soient-ils. J'en veux pour preuve le vote massif contre Louise Harel aux dernières élections à la mairie de Montréal. C’est donc chez le Parti québécois que l’arrivée du nouveau parti risque de faire le plus mal. Les libéraux ont définitivement raison quand ils affirment que l’attaque vers Pauline Marois est frontale. Et ce n’est pas un hasard si celle-ci survient en des temps où l’odeur du pouvoir plane au-dessus du Pq.
Ce qui est par contre stupéfiant, c’est de voir que d’anciens souverainistes (s’ils l’ont déjà été) tels que les Bouchard, Legault et Facal viendront dorénavant mettre les bâtons dans les roues du seul parti voulant « prétendument faire du Québec un pays ». Au moins, on saura ce que vaut la parole de ces vire-capot.
Du côté du Pq, il n’a que ce qu’il mérite. Il a voulu jouer le jeu des médias, et en allant vers la droite, ce parti a viré le dos à sa plus fidèle base militante. Au lieu de la protéger et de la défendre comme il aurait dû le faire, il a contribué à salir ses propres membres, allant même jusqu’à exclure certains des plus dynamiques militants de ses rangs. De cette manière, il espérait plaire à une communauté d’affaires qui pourtant, n’a et n’aura jamais rien à foutre de son projet de pays.
Le Parti québécois a voulu laver plus blanc en se distançant entre autres du SPQ-Libre, du journal Le Québécois, de Vigile, bref, de celles et ceux que les fédéralistes se plaisent à appeler les « radicaux ». S’il perd le pouvoir pour cette raison, il ne devra s’en prendre qu’à lui seul et à celles et ceux qui en son sein, auront, par pur snobisme politique, rendu le mouvement souverainiste exsangue. Pauline Marois sera la première à blâmer. Maintenant qu’elle perd à droite, elle ne peut plus se tourner vers la gauche. Les sièges sont désertés. Tant pis pour elle!


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1 commentaire

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    23 octobre 2010

    Marois réplique à Legault lui reprochant son manque de cohérence nationaliste
    [ (…)
    « On a entendu, ces derniers temps, une idée pour le moins intrigante, troublante. On dit que le Québec aurait peut-être besoin d'un nouveau parti. Un nouveau parti qui, selon certains, devrait mettre de côté la question nationale. Je pensais pourtant qu'il y avait déjà un parti qui faisait ça: le Parti libéral du Québec », a-t-elle lancé cet avant-midi.
    Elle a associé à une autre occasion le mouvement que veut lancer M. Legault au PLQ. « Faudrait-il un nouveau parti pour faire payer les Québécois, faire payer la classe moyenne, pour les erreurs libérales? Moi, je pensais que Raymond Bachand s'en était déjà pas mal occupé avec son budget », a-t-elle dit.
    « Il faut être sérieux: mettre de côté la question nationale, ça veut dire qu'on refuse de défendre les intérêts et les valeurs du Québec, a ajouté Mme Marois. Évacuer la question nationale, ça signifie abdiquer. Qu'il soit bien clair que le Parti Québécois n'entrera jamais dans ce jeu, nous n'allons jamais renoncer à défendre les intérêts du Québec. »
    (…) ]*
    JLP
    -..-..-..-..-..-..-..-..-..-
    *. Pour plus de d’information, consulter Marois réplique à Legault
    http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201010/23/01-4335448-marois-replique-a-legault.php