Le pays du Québec est en marche. Ce n’est pas un idéal futur aux échéances inconnues mais une réalité présente. Le pays du Québec, de toutes générations et origines, se réunit par centaines de milliers à Montréal et à Québec et par millions sur tout le territoire national à l’occasion de la fête nationale du 24 juin.
Nos réussites collectives sont nombreuses, réalisable et déjà réalisées, malgré l’opposition de gros intérêts financiers et souvent d’Ottawa. Nous nous comportons comme peuple, comme nation comme pays du Québec. Le pays du Québec se construit depuis des années dans presque tous les domaines : culturel et artistique (cinéma, littérature, poésie, théâtre, rayonnement mondial du Cirque du Soleil, etc.) social (réseau des CPE unique au Canada, loi sur l’équité salariale, loi sur le financement des partis politiques) communautaire (plus de 140,000 emplois et 17MM$ en économie sociale).
Il existe sur le plan coopératif (réussite exceptionnel d’une coopérative d’épargne comme le Mouvement Desjardins) , industriel et technologique ( succès de notre industrie aéronautique qui a eu l’aide PUBLIQUE de Québec pour prendre en main l’ex-Canadair), mise sur pied d’un outil financier unique en Amérique du Nord (la Caisse de Dépôt et Placement malgré ses « errements récents »), linguistique (la loi 101 a renversé la tendance bien qu’il reste beaucoup à faire en francisation des petites et moyennes entreprises), rôle incontournable d’Hydro-Québec dans l’économie nationale du Québec grâce à la nationalisation, réussites scientifiques, sportives, etc.
La créativité, le leadership ancien et nouveau ont construit ce pays ancré dans chacune de ses régions avec la dynamique propre à la nouvelle génération, avec les femmes présentes à tous les niveaux, avec l’apport de nouveaux arrivants participant à l’élaboration concrète de ce pays.

En résumé, le pays du Québec existe déjà sur le plan social, culturel, économique. Il ne reste que la question politique à résoudre, celle d’avoir TOUS LES LEVIERS POLITIQUES EN MAIN. La superstructure politique est en retard sur le pays réel.

Il y a une nécessaire réforme démocratique à compléter de nos institutions pour nous donner les nôtres différentes de celles héritées de l’Empire britannique (telles que le mode actuel de scrutin sans proportionnelle et à un tour, des élections qui ne sont pas à date fixe, etc.,) en vue d’avoir une véritable démocratie représentative et l’instauration de la démocratie participative populaire. Cette réforme pour installer la souveraineté populaire sur le plan politique ouvre la voie au choix de la souveraineté nationale sur le plan politique.

Le pays du Québec est en marche depuis longtemps, il n’y a qu’à impliquer directement le peuple pour le déterminer sur le plan politique.
André Rousseau