Pas nécessairement

Le Plan C pour l’État du Québec

Mais, le Plan C, si nécessaire

Tribune libre

Quand un plan A ne décolle pas, on peut s’y attacher quand même ou, pour éviter le statu quo, aller à un plan B, C etc. Autrement, c’est la paralysie ou le danger du tout ou rien.
Faut bien évaluer les forces en présence, genre : Est-ce que les riches et puissants sont actuellement de notre côté ou non, est-ce que les jeunes qui remplacent les vieux sont plus intéressés que ces derniers au projet de souveraineté du Québec et pourquoi.
Plan A : Le projet de séparer le Québec du ROC a vraiment commencé avec M. Marcel Chaput avec son livre « Pourquoi je suis séparatiste », pas trop compliqué : Proposer aux Canadiens-français de former un pays avec la Province de Québec en la séparant du ROC. Ça n’a jamais dépassé environ 8 % même avec M. Bourgault à la barre.
Plan B : Le projet du PQ, la souveraineté-association, une sorte de vraie confédération « La souveraineté politique des Québécois francophones et anglophones avec association économique » a réussi 49,6 comme souveraineté-partenariat en 1995 mais, est retombée à environ 45 % où il stagne ou...
Plan C : Le Québec demeure dans la structure fédéral actuelle aux conditions suivantes, obtenues en bloc ou par étapes :
Dégraisser sa trop grosse fonction publique qui nous coûte un bras, incluant les commissions scolaires et les régies de la santé et autres patentes du genre, en plus de négocier avec Ottawa l’élimination des chevauchements de juridictions « dépenses inutiles et même contre productives » en plus des généreuses primes de séparation, de toutes sortes d’avantages sociaux et d’échappatoires fiscales et de coûteux scandales sur les contrats donnés aux amis du régime et des caisses électorales. Autrement dit : Tenter de faire le ménage dans la soue québécoise, où tout le monde proche du gouvernement se graisse la patte, avant de fonder un nouveau pays incapable de discipline financière élémentaire comme arriver dans ses affaires en coupant dans l’inutile et en taxant tout et rien.
Adopter une constitution et une citoyenneté québécoise.
Changer de nom insultant de Province de Québec pour celui d’État du Québec.
Négocier le changement de son archaïque statut de monarchie en celui de république.
Renforcir la loi 101 dans les petites entreprises et améliorer l’enseignement du français et de l’anglais, nécessaire en Amérique du nord, dans nos écoles.
Balancer le budget du Québec incluant ceux des ministères de l’éducation et de la santé, régies et autres structures.
Ce sont des Québécois francophones qui ont perdu tous ces milliards en trop à notre Caisse de dépôts et qui ont accordé toutes ces faveurs coûteuses. Faut commencer par se changer avant tout, ce qui est moins difficile que de vouloir changer les autres ou de décors, pensant tout régler ainsi.


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12 commentaires

  • Gilles Bousquet Répondre

    2 mars 2010

    M. Payne, Le sondage en question a été fait en ligne au sein d’un échantillonnage provincial représentatif de la population du Québec.
    Si le mot séparation fait peur aux Québécois, est-ce que vous pensez que les fédéralistes vont se priver de l'utiliser ? Fait que, vaudrait mieux que les souverainistes s'en servent aussi pour habituer les Québécois à ce mot qui n'est pas du genre non politiquement correct comme : pipi-caca-poil.

  • Nic Payne Répondre

    1 mars 2010

    Attention :
    Le sondage Angus Reid que vous citez a été fait exclusivement auprès des membres du Forum Angus Reid. Voilà déja qui soulève la question de sa représentativité.
    Deuxièmement, si je ne m'abuse, cette maison canadienne tend historiquement à accorder moins d'appuis à l'indépendance que les autres sondeurs ou, du moins, à être moins fiable dans ce dossier.
    Troisièmement, ce sondage dit aussi que 34% des répondants répondent oui quand on leur demande si " le Québec devrait être un pays séparé du Canada ".
    Du reste, il demeure que Crop, à la notion de " pays souverain ", et Léger, à la " souveraineté du Québec ", montrent, bon an mal an, un appui aux environs de 40 à 45%. Je ne sais pas ce que cela signifie jusque dans le menu détail pour tout un chacun ayant répondu à ces sondages, mais si vous avez des chiffres démontrant ce que vous avancez -- c'est-à-dire qu'une proportion considérable de gens se trompent quant à la signification de ces propositions -- , il serait utile de les montrer.
    Enfin, votre concept de " séparation économique " n'existe nulle part, à ma connaissance, dans le discours indépendantiste québécois.

  • Archives de Vigile Répondre

    1 mars 2010

    M. Bousquet: Ce que vous évoquez est pratiquement les recommandations de Mario Polèse dans son livre "Serions nous plus libre le lendemain d'un oui".
    Des solutions "cosmétiques" ou encore moins probables que la souveraineté
    Réclamer tous les pouvoirs que l'on peut d'ottawa (Ça fait 40 ans que les partis essayent ça et que les accords de meech et charlottetown n'on pas réussi) et changer le nom de province à état viendra rien changer aux pouvoirs du Québec, à ses leviers de développement, à son identité, à sa politique étrangère, à son immigration...Mais bon, daccord les propositions sont bonnes pour animer et rehausser le débat...plan C
    Pour ma part, je crois plus à la solution que propose Tony Kondacks
    On pourrait ainsi proposer une partition limité du Québec pour s'astreindre du vote du Bloc dur de 20% en faveur du non provenant des anglophones à l'aide d'un référendum en 2 temps comme il le propose dans son livre "Why Canada must end" http://whycanadamustend.com/Chapter%209.htm
    C'est un des facteurs clé qui a notamment permis l'indépendance de l'Inde en créant deux autres états au sein de son territoire pour accommoder les musulmans (Bangladesh et le Pakistan)
    Une nouvelle province anglophone d'environ 400 000 personnes situé géographiquement dans l'ouest de Montréal. (ne pas oublié que l'île du prince édouard est une province à part entière avec 135 851 habitants)
    Exemple des frontières géographiques de la nouvelle province du "Anglistan":
    Ouest: Fleuve St-Laurent
    Nord: Autoroute 40
    Sud: Fleuve st-laurent
    Est: Boulevard des sources
    Optionel: Île Perrot
    : Île de Hull pour que symboliquement le parlement Canadian soit entouré de sol Canadian et non directement face au Québec.
    En échange, on pourrait s'arranger pour la division équitable du labrador
    (Haut-Churchill au Québec et bas-Churchill à Terre neuve) pour sécurisé la production électrique de Churchill falls et laisser celle du bas Churchill à TN.
    Une partie du nord de l'Ontario et du Nouveau-Brunskwick si jamais les francophones hors Québec voudrais rejoindre le nouveau pays francophone. Cela permettrait en outre au Canada d'être un pays officiellement unilingue anglophone.
    Bien sur cela demanderait un déplacement des populations comme cela a été nécessaire en inde.
    Pour ce qui est de l'isolation de l'Anglistan et des maritime par rapport au Canada, l'enclave de Russie au nord de la Pologne, l'Alaska, Hawaii, les Malouines (Royaume Uni) nous prouvent que c'est pas un problème.
    Pour terminer, cette solution s'avère le dernier recours alors que l'on a déja essayé en vain
    1. la réforme du fédéralisme (Promesses de Trudreau en 1980, meech)
    2. Souveraineté "intégrale" du Québec (1980 & 1995)
    Donc je crois qu'il faut essayer
    3. Référendum en 2 temps
    3.1 Proposition au québécois d'un plan de partition du Québec pour la Création
    de la province du "Anglistan"
    3.2 Indépendance du Québec
    Vos commentaires sont les bienvenues
    P.s. Il me semble qu'un sondage auprès des citoyens des pays ayant obtenus leur indépendance depuis le 50 dernières années pour savoir si ils considèrent que leur situation s'est amélioré ou non serait un excellent moyen pour réduire la peur du changement des citoyens Québecois à l'égard de l'indépendance. Cela en plus de faire tomber les épouvantails que brandissent à tout crin les "dépandantistes"lorsqu'il est temps de démoniser la souveraineté du Québec.

  • Marcel Haché Répondre

    1 mars 2010

    C'est un non-sens que de remettre la critique de la société québécoise actuelle au lendemain de l'indépendance.Ce n'est pas ce qu'attend l'électorat.
    C'est précisément en questionnant notre société,même si elle est provinciale, que les indépendantistes pourront "accorder leurs flutes" à celles de l'électorat.
    Comment pourrions-nous intéresser l'électorat à l'indépendance si nous devions affirmer en même temps qu'avec l'indépendance notre société ne changerait pas ? Pourquoi l'indépendance alors ?
    Pareille position ouvrirait la porte toute grande aux fédéralistes de questionner les difficultés théoriques de l'indépendance,sans que jamais il ne faille questionner les réalités pratico-pratiques du fédéralisme.M.Paquet,ici même sur Vigile,est à cet égard très pertinent,et réussit à mettre l'idée d'indépendance sur la défensive.
    Je suis en faveur d'un bon coup de batte de baseball: pas à l'électorat,plutôt aux libéraux.Il y a une grogne indéniable de l'électorat à l'égard de pans entiers de notre société.
    L'électorat crierait bravo !
    Si les indépendantistes ne font pas une critique vigoureuse,même provincialiste,de la société,ce sera permettre à Charest de se défiler et de s'emparer du batte de baseball pour démolir la social-démocratie.
    Autrement dit : il me semble qu'il vaudrait mieux que les indépendantistes soient du côté de critiquer,moins, la social-démocratie, plutôt que de laisser les libéraux le faire beaucoup.
    L'électorat est là.

  • Nic Payne Répondre

    1 mars 2010


    Vous dites donc que vous savez ce que les gens pensent " en général ". Quoi qu'il en soit, est-il anormal d'imaginer que le Québec indépendant puisse s'associer de diverses façons avec d'autres pays ? Je ne doute pas qu'il existe tout un éventail de visions à cet égard dans la population québécoise, et cela me paraît sain.
    Cela dit, si vous souhaitez appuyer votre propos sur l'interprétation que vous faites des sondages, il faudrait, me semble-t-il, étayer ladite interprétation.
    Quant à la séparation, elle n'est absolument pas synonyme d'indépendance, loin s'en faut. Ni de souveraineté, d'ailleurs. C'est un concept qui n'est pas neutre, dont bien des adversaires québécois de l'indépendance, même eux, admettent qu'il n'est pas juste d'en faire un usage exclusif.

  • Gilles Bousquet Répondre

    1 mars 2010

    Complément d'informations :
    Un coup de sonde a été réalisé auprès de 805 Québécois les 4 et 5 juin 2 009 par Angus Reid pour La Presse. L'étude révèle que 74% des Québécois estiment qu'il n'est pas tellement ou pas du tout probable que le Québec se sépare un jour du Canada. 20% des répondants estiment que cette possibilité est assez ou très probable. 6% sont incertains.

    Ce sondage démontre aussi que 32% des répondants sont d'avis que le Québec a actuellement assez d'autonomie et devrait demeurer au sein du Canada. 28% estiment que la province devrait se séparer et devenir un pays indépendant, alors que 30% affirment que le Québec a besoin de plus d'autonomie, mais devrait rester au sein du Canada.

    En matière de domaines où le Québec devrait avoir plus d'autonomie, il y a la culture (34%), l'économie (33%) et la fiscalité (26%) qui se démarquent.
    Les sondages de Léger marketing ne font pas mention, depuis avril 2 006 d’association ou de partenariat mais la question ne dit pas que la souveraineté serait pour un pays séparé économiquement du ROC. Si c’était spécifié, ça donnerait probablement le même genre de réponse que le sondage mentionné plus haut.
    Faut savoir lire les sondages, sur et entre les lignes.

  • Gilles Bousquet Répondre

    1 mars 2010

    Vous avez raison M. Payne mais, ces réponses sont molles parce que les répondants pensent, en général, que le mot souveraineté implique une union avec le ROC comme en 1980 et 1995.
    Si la question porte sur le concept de séparation d’un Québec, le 45 % baisse de moitié à environ 27 %...genre.
    Fait que, quand les fédéralistes expliqueraient, comme aux dernières fois que la souveraineté seule veut dire séparation, faudrait savoir si le Québécois pouvait voter quand même en assez grand nombre pour la souveraineté pure "la séparation" ou s'il est trop "chicken" pour se passer de la partie association ou partenariat de la souveraineté comme leur proposaient Messieurs Lévesque et Parizeau pour ne pas effaroucher le Québécois moyen.

  • Nic Payne Répondre

    1 mars 2010

    Bonjour,
    Certaines de vos affirmations peuvent porter à confusion; Il convient de rappeler ici que c'est le " pays souverain ", sans notion d'association ou de partenariat, qui recueuille généralement entre 40% et 45% -- 47% selon Léger Marketing en septembre 2009 -- , depuis quelques années.

  • Gilles Bousquet Répondre

    1 mars 2010

    M. Gignac, le PQ a fait avancer économiquement les Québécois depuis 1976 même s'ils n'ont pas été continuellement au pouvoir.
    Avant eux, à peu près tous les riches, tous les puissants et tous les boss québécois étaient anglophones. Fait que, faudrait être prudents avant de lancer la pierre au PQ et à ses députés.
    Tout ce que j'ai suggéré pour faire avancer le Québec, ne peut pas se réaliser demain matin. Faut commencer par défaire le PLQ qui souhaite conserver tout comme c'est là. Le seul parti capable de le sortir est le PQ dont l'objectif premier est la souveraineté du Québec. Ça fait au moins ça de pris.
    Changer une monarchie pour une république est probablement l'objectif le plus difficile à réaliser et n'est peut-être pas le plus urgent de la liste.

  • Archives de Vigile Répondre

    1 mars 2010

    Monsieur Bousquet
    Ça fait 34 ans que le PQ a eu la chance de poser des gestes de souveraineté comme celui de se débarrasser du poste de lieutenant-gouverneur (80% des Québécois n'en veulent plus),de se donner une constitution, une citoyenneté québécoise comme vous le suggérez dans votre texte mais ils n'ont rien fait. Si le passé est garant de l'avenir, pour moi, le PQ n'en a plus d'avenir sur la scène politique québécoise.
    Actuellement, l'arme politique pour faire avancer la cause de l'indépendance, c'est la précarité de la langue française au Québec. Le PQ devrait être aux barricades sur cette question vitale pour notre avenir collectif. Où sont-ils nos dirigeants péquistes? En ne faisant rien, ils laissent pourrir la situation et par le fait même, ils cautionnent la politique linguistique de John James Charest. Trouvez-vous ça normal? Ils ont tellement peur des réactions de la minorité anglophone du West Island qui ne représente pourtant que 8% de la population du Québec. Ils acceptent, en plus, de subventionner à planche McGill, Concordia, Sir George Williams et tout leur système hospitalier pendant que nos universités de langue française souffrent de manque de financement. Plus colonisés que ça, tu meurs! Notre classe politique est peureuse, lâche, vendue et à genoux face à la minorité "CANADIAN" du Québec.
    Qu"attendons-nous pour nous conduire comme une majorité au Québec? Ce n'est pas en rampant comme nous le faisons actuellement que nous allons nous faire respecter. Le premier grand ménage qui devrait être fait au Québec, c'est de se débarrasser de ces politiciens parasites qui n'ont pas d'autre idéal que celui de rester collés et dépendants de ce système fédéraliste
    asservissant, colonisateur et méprisant envers la société québécoise. Il est plus que temps que nous cassions nos chaînes pour voler de nos propres ailes afin d'être un peuple libre.
    André Gignac le 1/3/10


  • Gilles Bousquet Répondre

    1 mars 2010

    Au point de vue économique, avec toutes les structures inutiles que le Québec supporte inutilement, avant de faire le ménage économique, nous pouvons qualifier nos finances québécoises de soue. Trop de pouvoirs syndicaux et de p'tits amis. C'est trop facile pour nos gouvernements de se faire des amis sur la carte de crédit du Québec pour se faire réélire.
    Pour ce qui est de la séparation du Québec nette et pure que nous pouvons traduire par indépendance sans entente préalable avec le ROC, bonne chance au parti politique qui va réussir ça, PQ ou PI ou Québec solidaire ou autre nouveau parti à fonder.
    Si vous préférez, comme les adeptes du tout ou rien, que le Québec n’entreprenne pas de gestes de souveraineté, comme ceux que j’ai mentionné, en attendant qu’une solide majorité de Québécois décident de voter OUI à l’indépendance du Québec « indépendance, mot préféré par M. Landry », vous pouvez vous réveiller avec rien de changé avec le PLQ au pouvoir de façon presque permanente.
    Faut faire la différence entre le souhaitable et le faisable pour ne pas se perdre dans d'inutiles rêveries.

  • Archives de Vigile Répondre

    1 mars 2010

    Monsieur Bousquet
    Vous n'avez pas une très haute opinion du Québec puisque dans votre texte, vous dites qu'il faut tenter de faire le ménage dans la soue québécoise. Pas fort! Pas fort! Ce que vous prônez, en fin de compte, c'est l'étapisme à la Claude Morin. Depuis 1976 que le PQ fonctionne comme ça et nous sommes toujours pognés dans ce cr.... de bordel fédéraliste. N'êtes-vous pas tanné de tourner en rond?
    La seule solution pour le Québec de s'en sortir, c'est le plan A, l'indépendance carrément! Si le PQ s'était donné la peine d'expliquer à la population, depuis la fondation de ce parti, ce que signifie vraiment l'indépendance, nous ne serions pas dans ce cul-de-sac présentement. Le PQ a toujours joué de ruse avec son étapisme pour leurrer le peuple. Ce sont des "p'tits" provincialistes qui ont abdiqué depuis longtemps sur la question de l'indépendance. Regardez-les agir sur la situation de notre langue qui se dégrade de plus en plus partout au Québec et ils ont le culot de se dire souverainistes, mon oeil! Jamais, l'indépendance ne se fera avec le PQ et le Bloc; ce sont des fumistes! Au Québec, ça prend un nouveau parti politique dédié uniquement à la cause indépendantiste, pas moins, avec un message clair et précis.
    Nous n'avons plus de temps à perdre surtout avec l'assimilation qui progresse à grands pas. ÊTRE OU NE PAS ÊTRE, VOILÀ LA QUESTION!
    André Gignac le 1/3/10