Le Québec est mon chez moi

Tribune libre

Parle-moi de ton vécu, de ton histoire et je te parlerai de toi. L’âme d’un peuple est comme cet enfant qui a grandi se souvenant de ses pas.

Un jour, dans le Haut-Canada, un peuple vainqueur a dit, le long du fleuve jusqu’à la mer; « Je te laisse libre sur cette terre, dans ta langue que tu parleras chez toi. Tu pourras croire à ta façon en ton dieu et être juste dans tes lois, mais j’aurai toujours le droit suprême. »

Dans ce pays, je serai roi au nom de mon Angleterre lointaine. Puis, une certaine nuit, je forgerai, sans toi, une nouvelle constitution pour être libre des bras de ma mère et de ta volonté. En ce même instant de notre histoire, en te regardant dans les yeux, je te dirai que nous sommes égaux. Je te demanderai de parler une deuxième langue, la mienne, sans que j’apprenne la tienne chez moi pour mieux te comprendre en tes jours de visite.

Je te dirai « je t’aime » quand tu voudras partir vers ton avenir sans moi. Mais en ce moment de ton libre choix, je trahirai l’esprit de la ligne droite de ta confiance avec le pouvoir de mon argent. Je règnerai dans la peur engendrée de par mes mots et ainsi, je gagnerai encore comme sur ces hautes plaines jadis.

Le papillon voyageant seul est plus libre qu’une centaine d’oiseaux volant ensemble. Mon histoire me parle et le papillon voyage dans mon cœur. La peur brise les forces et empêche de voir les chemins possibles de nos rêves. La liberté est le chant pouvant me faire voyager au-delà de l’horizon. C’est cette musique transportant mon âme, celle d’un peuple venu de si loin, de sa France natale puis de d’autres lieux, mais surtout, avec ce sentiment de liberté au nom du papillon en nous. L’âme libre d’un peuple est le miroir réfléchissant l’image de qui il est.

Dans l’histoire de l’humanité, l’homme a toujours eu besoin d’être respecté d’égal à égal pour vivre ensemble tel un couple ayant traversé tous les dangers du temps avec leurs bons sentiments. Sinon, ils se séparent parfois dans la douleur de l’échec.

Quand je voyage dans ce grand pays unique, le Canada, j’ai le sentiment que la porte de chez moi, telle une frontière, existe déjà au nom de ma langue le long du grand fleuve et des terres de mon histoire. Ce papillon est en moi devant l’inconscience des gestes encore présents, du manque de respect de ma langue et de qui nous sommes. Ma mémoire et mon cœur pardonnent, mais comprennent ceux qui demandent un pays déjà présent dans leurs rêves.

La liberté est en toi Québec. Elle n’est pas celle que l’on te donne. Voilà ce que je comprends de mon histoire et de mon vécu que les enfants de mes enfants devront apprendre à leur tour pour reconnaître le papillon dans leur cœur.
***
Les enfants d’un pays sont l’avenir de celui-ci. Il faut nourrir le corps pour ensuite nourrir la tête dans cette éducation montrant à lire, écrire, compter l’histoire, la géographie et tellement plus. Cette éducation est si importante pour l’économie d’un pays. Sur ce chemin de l’enfance, leurs parents donnent l’exemple de vie si important. Mon papa est le plus fort et ma maman la plus belle. C’est simple et enfantin pour nous une fois grand mais, si important dans les yeux d’un enfant. Les parents ont une responsabilité tel un guide et une société doit promouvoir ce sentiment humain et non l’ignorer.

Le temps passe et rien ne change car nous faisons la guerre, nous ignorons la pauvreté sur terre, la pollution, la religion et le pouvoir opprimant les plus faibles et la liberté humaine. Où sont rendus les gentils et les pays imaginaires avec la princesse et le clown faisant rire? Maintenant, nous avons un jeu vidéo et un programme de télévision, des monstres, du sang, des morts et de la vengeance. Pour les plus grands, nous avons inventé la téléréalité avec ces jeux de mensonges et tactiques pour l’obtention d’un mago sur fond d’amour et d’amitié moins important que les biens gagnés à la fin de l’histoire.

Dans tous mes voyages, j’ai vu la même image de l’humanité sous d’autres langages et présentation. Ma peine est grande quand je vois toutes ces armes en circulation, visibles quelque soit l’endroit où on regarde dans certaines grandes villes. Un jeune homme à la porte de sa vie d’adulte m’a parlé de tous ses amis tués et j’ai visité des prisons pour enfants.

Les riches et puissant protègent leur confort sans éveiller leur conscience vers l’avenir de leurs enfants. Sous forme de lois, de corruption, de paroles divines, de coutumes et d’habitudes de vie, les outils de la mauvaise volonté sont nombreux. Les exemples sont si évidents qu’il est t impossible pour chaque humain digne de ce nom de ne pas en fournir un.

L’esclavage n’existe plus me direz vous dans cet espoir d’un évolution de notre bonté d’âme? Nous avons changé, c’est vrai. J’ai plutôt vu des serviteurs, des femmes de ménage et des travailleurs sous-payés dans la très grande pauvreté. J’ai vu aussi des guerres civiles pour le privilège d’un seul homme, des enfants de la rue dormirent dans leur boite de carton au pieds de grandes tours de vitre, des « tout compris ».

Mais partout où j’ai marché, il y avait des gens venu d’ailleurs venant prendre dans leurs bras, ces enfants oubliés. J’ai vu des grandes âmes consacrant leur vie aux enfants au nom de l’espoir d’un rêve. Dans ces mêmes voyages, j’ai connu d’autres âmes perdues qui ne savaient pas comment rêver dans toutes leurs richesses. Il y a ces faux semblant tel des bénévoles humanitaires cherchant le pouvoir et les voyages à peu de frais. Et il y a des gens de cœur remerciant la vie en aidant ceux qui n’ont pas eu de chance, un enfant, une femme, un homme ayant droit aux rêves, à la liberté et tout le reste si important à la vie.

Nous leur enseignons notre compréhension des forces de l’univers, du mystère du corps humain et de notre génie universelle, mais un jour, ils apprendront également nos faiblesses à l’image de notre égoïsme.

Au nom de nos enfants, regardons avec notre cœur leur avenir. Ils sont notre héritage à la vie et les seuls témoins de nos réalisations après nous. Au nom de nos enfants, sortons de ce mensonge de notre inconscience. La vérité de la raison de notre venu n’est pas dans les étoiles mais dans les yeux de nos enfants. Ils nous regardent pour apprendre et c’est à nous de leur montrer le chemin d’un monde meilleur après nous.
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1 commentaire

  • Stéphane Sauvé Répondre

    28 juin 2011

    "La liberté est en toi Québec."....J'en ferais un slogan...
    c'est simple et vrai...