Sauvegarde de la langue française au Québec

Le réveil national de Jean-François Roberge

La naïveté de Carey Price

Tribune libre

Le nouveau ministre responsable de la langue française, Jean-François Roberge, devant la baisse croissante de l’utilisation du français au Québec, particulièrement dans la grande région de Montréal, appelle à un réveil national.

Dans un premier temps, les nouvelles générations post-référendaires de 1995 vivent complètement dans un autre monde, là où la notion même de souveraineté n’est qu’un nuage dans le ciel politique du Québec.

Quant à ceux qui ont vécu la révolution tranquille des années ‘60 et le référendum de 1980, ils ont été sonnés par la défaite de 1995, d’autant plus que depuis lors, la souveraineté a été soigneusement rangée dans le placard.

Et, c’est dans un tel contexte que le peuple du Québec va retrouver comme par magie la flamme souverainiste et porter le flambeau de la protection de la langue française au Québec? En termes clairs, le réveil national prôné par Jean-François Roberge tient carrément de l’utopie.

Je regrette, M. Roberge, mais vous n’avez pas tiré la bonne carte. En tant que ministre responsable de la langue française, il vous appartient, comme répondant de l’État québécois au chapitre de la langue, de prendre le leadership, et de mobiliser les Québécois à la cause du français. C’est votre responsabilité. Alors, sortez votre clairon et lancez un véritable appel au réveil national!

La naïveté de Carey Price

Que l’amateur de chasse Carey Price prenne la défense des chasseurs eu égard au projet de loi C-21 sur l’abolition des armes d’assaut est une chose. Mais qu’il apporte son support à la Coalition canadienne pour les droits des armes à feu qui utilise le code promo « Poly » pour offrir des rabais à ses clients, et ce en pleine période de commémoration du 33ième anniversaire de la tuerai de Polytechnique dont il a avoué connaître l’existence, en est une autre.

Ceci étant dit, je ne crois pas que le #31 de la sainte flanelle ait pris vraiment conscience de toutes les conséquences du geste qu’il posait en s’associant à la controversée Coalition canadienne pour les droits des armes à feu. Je suis plutôt porté à penser qu’il a été motivé par son amour pour la chasse et, qu’en ce sens, il a cru bien faire en s’opposant au projet loi C-21 du gouvernement fédéral sans en connaître les derniers amendements qui seront sans doute proposés avant le vote sur le projet de loi.

Si on ajoute à cette saga le manque de jugement patent dont il a fait preuve, je suis d’avis que la « belle naïveté » de Carey Price risque de jeter un peu d’ombre sur la popularité du gardien de but étoile du CH... quoique ses excuses sincères devrait contribuer à redorer son blason de gentleman honnête et reléguer cet impair dans le passé assez rapidement.


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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