Minoritaires partout en août 2009

Les Acadiens, d'un optimisme surprenant

Quand on se compare…

Tribune libre

La ville de Caraquet, dans le nord-est du Nouveau-Brunswick, a vibré au rythme du grand tintamarre. Le tintamarre est une tradition populaire qui consiste à défiler dans les rues en faisant le plus de bruit possible afin d'exprimer la fierté acadienne. Cette activité a lieu en plusieurs endroits dans les provinces atlantiques.
Environ 50 000 personnes ont assisté cette année à l'événement, qui a coïncidé avec la tenue dans la région du quatrième Congrès mondial acadien. Caraquet présente le plus grand tintamarre en Atlantique à la fête de Notre-Dame de l'Assomption, leur patronne, célébrée le 15 août.
Au sujet du français parlé par les Acadiens, les linguistes ne s'accordent pas encore sur ses origines. La plupart des colons étant originaires des régions françaises du Maine, de l'Anjou et de la Saintonge, on y retrouve l'influence des parlers d'oïl du Grand Ouest (le gallo, l'angevin, le saintongeais, le poitevin, etc.),
On trouve aussi en Acadie, le chiac qui est distinct du français acadien. Il est un mélange des mots français, anglais, et de vieux français. Il emploie principalement la syntaxe française avec du vocabulaire et des expressions anglaises. Voici quelques exemples :
« Ej vas tanker mon truck full de gas à soir pis ej va le driver. Ça va êt'e right la fun. »

« Espère-moi su'l'corner, et j'erviens right back.

« Zeux ils pensiont qu'il appartient le car»

« On va attacher ça d'même pour faire sûr que ça va tiendre. »

« Ca t'tente tu d'aller watcher un movie? »
« Ej ché pas...so quesque tu va faire tonight? »

La chiac est très utilisé, spécialement à Moncton et dans toutes les villes franco-anglaises à cause des deux langues qui se mélangent.
Le chiac est parfois désavoué par les anglophones et les francophones comme un hybride impur. Cependant, à l'instar du joual au Québec, le chiac a été repris ces dernières années par quelques groupes du Nouveau-Brunswick en tant que composante de leur culture collective. Un certain nombre d'artistes acadiens, dont les groupe 1755 et Radio Radio, écrivent et chantent en chiac.
Le mot « chiac » proviendrait du nom de la ville de Shédiac, au Nouveau-Brunswick.
«Les Acadiens sont un peuple, et un peuple est plus fort qu'un Pays. Un Pays est une institution, mais un peuple est plus fort qu'une institution, car il a une âme, il a des rêves, il est vivant....» (Antonine Maillet)
Non, les Acadiens ne lâchent pas la patate malgré qu’ils aient été déportés et mis en minorité. Faudrait en prendre de la graine.


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7 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    18 août 2009

    En Acadie comme en Canada, après le passage de l'Anglais, le pays ressemble à ce qui en reste après un ouragan. Ajoutez-y le poids des ans et le camoufflage du conquérant, et, parfois, l'on ne s'y retrouve vraiment plus: On y perd ses repères et souvent, on ne sait plus où étaient vraiment les lieux et les gens du pays d'antan.
    Où était exactement Grand-Pré? Ce que l'on sait avec certitude, c'est que Grand-Pré était la plus grande ville d'Acadie avec près de 1500 personnes, qu'elle faisait partie de la région du Bassin des Mines (d'où le nom de l'église St-Charles des Mines),l'une des 3 régions de l'Acadie, où des Acadiens, qui s'étaient expatriés de Port-Royal étaient allés s'installer d'abord à Grand-Pré, puis un peu partout ailleurs dans cette région côtalière et maracageuse, sablonneuse et vaseuse, dont ils ont endigué, comme le faisaient jadis leurs ancêtres en France, les berges pour profiter du sol riche et propice à l'agiculture: Sur le plateau surplombant ces grands marais salés( ou prés, ce qui explique le nom de Grand-Pré de leur Établissement), ils y avaient construit leurs habitations, savoir 150 maisons qui, selon "Parcs Canada", s'échelonnaient sur une distance de 2.5 km, mais plutôt ,selon Debra Mcnaab de l'Encyclopédie canadienne Historica, sur une distance de 4 km en 1747, et qui comprenait, selon Parcs Canada, outre les maisons, des lotissements agricoles, des entrepôts et des moulins à vent, ainsi qu'une église que Parc-Canada identifie comme étant l'église Saint-Charles des Mines( on y reviendra!).
    I.A. Brooks de l'Encyclopédie canadienne Historica nous apprend que le Bassin des Mines est situé au Sud-Est de la Baie de Fundy et que son littoral Sud se caractérise par des terres bases, d'anciens marais salés au relief ondulé et au sol riche pour l'agriculture et les foins: C'est là que les Acadiens de Port-Royal étaient venus s'installer! Ces gens étaient aussi propriétaires de bétail. À ce propos, on estime à 118,000(Cf: Trésors de la langue française(site de l'université Laval) têtes le bétail(bovins, cochons et chevaux) dont se sont appropriés les Anglais suite à la déportation des Acadiens et ce principalement sur leurs terres de la Nouvelle-Écosse: C'est bien beau les excuses, mais il faudrait maintenant dédommager leurs descendants pour la perte de leurs terres(parmis les plus riches du Canada), de leur bétail et autres biens et pour les souffrances infligés à leur peuple dont plus de 8,000 sur 14,000 périrent des suites de cette odieuse et perfide déportation. Et ces belles terres qu'en est-il devenu? Elles ont été distribuées aux immigrants de la Nouvelle-Angleterre(désignés sous le nom de "Planters") et à quelques rapaces d'Halifax. Et ces maisons, entrepôts et autres? Ils ont été rasés par les flammes des mains de l'Anglais qui, dans la crainte que les Acadiens n'y reviennent, voulaient éviter qu'ils ne puissent se réinstaller. Et en 1764, quand l'Anglais autorisa les Acadiens à revenir en Acadie, ceux qui revinrent durent s'installer ailleurs en des lieux moins propices à l'agriculture et ils devinrent donc pêcheurs: Courageux peuple d'Acadie, courageux et valeureux malgré tout son malheur!
    Il est difficile de bien situer les lieux quand tout a été rasé par le feu (maisons église et autres). La région du Bassin des Mines avait-elle une seule église et cimetière, j'en doute. Ce n'est pas ainsi que procédaient les descendants des immigrants des côtes du Nord et et de l'Ouest de la France qui sont venus s'installer au Canada et en Acadie: Dès qu'ils y fondaient un village, ils y érigeaient une église et, tout près, un cimetière, peu importe leur nombre et, comme la région du Bassin des mines a été peuplé , à partir de Port-Royal, à divers moments et en divers endroits, il y a tout lieu de croire qu'elle abritait plusieurs églises et cimetières. Les terrains achetés pour en faire un parc commémorant la Déportation étaient-ils vraiment ceux de l'Égise et du cimetière de Grand-Pré, parc qui est devenu par la suite partie d'un nouveau Parc Canada? J'en doute! En tout cas, sur les cartes anciennes comme sur les cartes modernes, on fait le point au même endroit pour situer Grand-Pré que celui que l'on y fait pour situer aujourd'hui Wolfville, qui, en passant,selon la version officielle, n'a pas été désigné ainsi en 1830, à la mémoire de James Wolf, mais plutôt pour commémorer le nom du Juge Elisha Dewolf dont l'un des 3 cousins sous-germains fut l'un des premiers immigrants du Connecticut à se voir octroyer des terres, en 1761, sur cette partie du territoire qui faisait partie du district qui appartenait, au temps de leur déportation, aux Acadiens du Bassin des Mines et à laquelle ils donnèrent alors les nom de canton Mud Creeck et de canton Upper Horton: Disons qu'en laissant tomber le De de Dewolf, ils ont fait d'une pierre deux coups et que l'histoire nous a habitués à ce genre de procédé subtil! C'est ce que je pense, car, en ce qui me concerne, je ne leur donnerais pas le bon Dieu même avec la confession! Et ce qui m'a convaincu d'une telle attitude, c'est notamment Lauwrence et Wislow, l'artisan et l'exécutant de cette sale machination que fut la déportation des Acadiens! J'y reviendrai dans un propos ultérieur!

  • Gilles Bousquet Répondre

    18 août 2009

    À M. Jacques Noel qui a écrit très correctement : «en tout cas les Acadiens ne sont pas coincés dans le nationalisme civique comme nous icite depuis 20 ans ! Il ne viendrait l’idée à aucun Acadien de dire : "est acadien qui vit en Acadie" »
    Les Anglais n'ont jamais fait partie du peuple acadien. Ici, au Québec, les descendants de nos envahisseurs dont plusieurs demeurent à Westmount et dans le West Island, sont, depuis une vingtaine d'années, considérés comme faisant partie de la nation québécoise avec notre fameux nationalisme civique..
    Fait que, l'incongruité de l'affaire est que nous voudrions faire l'indépendance du Québec pour eux aussi ce qui séparerait des Acadiens francophones ("Acayens" dans la prononciation rurale des paysans) dont les survivants du "Grand dérangement" des massacres et de la déportation de 1755 sont devenus Canadiens français.
    Est-ce que les Acadiens, qui ne parlent plus le français, sont encore considérés comme des Acadiens comme les Cayens « Cajun » de la Louisiane qui ont perdu, en très grande majorité, leur langue française au profit de la langue anglaise ? Même chose pour les Québécois francophones, anglicisés en Nouvelle-Angleterre qui doivent bien se considérer majoritairement, maintenant, plus comme des Américains anglophones que comme des Québécois francophones.

  • Laurent Desbois Répondre

    17 août 2009

    EVANGELINE & GABRIEL » de Pauline Gill
    2007 , Lanctôt, ISBN 9782894853719
    La plus grande histoire d’amour d’Amérique sur fond historique.
    Or, aujourd'hui, Pauline Gill dit ne pas croire que les Acadiennes se présentaient comme les victimes soumises et sacrifiées décrites par Longfellow. «Les Acadiens étaient des battants», dit celle qui a aussi voulu corriger l'image dépeinte par les Anglais d'un peuple paresseux et redonner aux Acadiens une fierté d'eux-mêmes. Cependant, en faisant des recherches, elle s'est rendu compte que la déportation avait été encore plus cruelle que ce qu'elle avait cru. Elle a été notamment horrifiée de lire les détails du journal du lieutenant-colonel John Winslow, qui avait reçu l'ordre de vider l'Acadie.
    http://www.librairiepantoute.com/livre.asp?id=absajujubwsa&/evangeline-et-gabriel/pauline-gill/9782894853719
    http://www.ledevoir.com/2007/06/09/146750.html
    http://www.paulinegill.com/

  • Archives de Vigile Répondre

    17 août 2009

    en tout cas les Acadiens ne sont pas coincés dans le nationalisme civique comme nous icite depuis 20 ans! Il ne viendrait l'idée à aucun Acadien de dire: "est acadien qui vit en Acadie"
    Superbe version d'Évangéline par Marie-Jo Thério. Elle l'a fait l'an passé à québec pour le 400e devant le Parlement. Ca tout pris pour que je verse pas une larme (j'ai un ancêtre acadien comme tant de Québécois)
    http://www.youtube.com/watch?v=z_b-Je5wo-c&feature=related
    Bonne fête à nos frères acadiens. Dommage que la politique nous divise tant.

  • Laurent Desbois Répondre

    17 août 2009

    Sur WIKIPEDIA, j’y ai trouvé :
    "Grand-Pré n'ayant pas de statut officiel, il existe seulement des données précises pour la subdivision D du comté de Kings, qui comprend le secteur entre Hantsport et Wolfville, où se trouve Grand-Pré et quelques autres villages."
    Une subdivision... sans statut officiel !!!! Ce n'est plus qu'une création de propagande de Canada Parks!!!!

  • Archives de Vigile Répondre

    17 août 2009

    À Québécois d’origine acadienne, le site Internet Wikipédia écrit : «Grand-Pré est limitrophe de Wolfville à l'ouest, Melanson et Walbrook au sud et Avonport à l'est. Au nord-est du village se trouve l'île Boot.
    Grand-Pré a conservé une allure rurale, comparativement à une bonne partie des Mines ou à Pigiguit.»
    Il semble donc que le village de Grand-Pré existerait encore.

  • Archives de Vigile Répondre

    17 août 2009

    Québécois d'origine Acadienne
    Moi en tout cas, je suis Québécois d'origine Acadienne, comme ceux de la Gaspésie, des Iles de la Madeleine et de la Côte Nord. On estimait, en 1996, qu'il y avait environ un million de Québécois ayant une ascendance acadienne.
    http://www.mef.qc.ca/Acadiens-au-Quebec.htm
    Nous sommes plus nombreux que les Canadiens d’origine acadienne qui habitent la Péninsule Acadienne. Celle-ci a été habitée vers 1800 après le génocide (déportation, grand dérangement [sic]) des Acadiens. Environ 240 000.
    Nous sommes beaucoup plus nombreux que les Canadiens d’origine acadienne qui habitent l’Acadie d’origine, c'est-à-dire la Nova Scotia (35 000) et Prince Edward Island (5 500).
    http://www.rootsweb.ancestry.com/~nsmhs/roger/odyssey/Quebec/
    Si vous cherchez le village de Grand Pré en Acadie, Parc Canada y a nommé un parc « national ».
    http://maps.google.ca/maps?f=q&hl=en&q=1195+Boulevard+St-Laurent,+Montr%C3%A9al,+QC&ie=UTF8&om=1&z=15&iwloc=addr
    Ne cherchez pas le village de Grand Pré sur une carte!!! Les conquérants l’appellent maintenant Wolfville, Nova Scotia. Pour honorer qui pensez-vous?
    http://www.town.wolfville.ns.ca/