L’état des lieux après le 4 septembre — L’insoutenable légèreté

Les encombrants nous encombrent — Les traîtres nous trahissent

La différence entre Aussant, Parizeau et Bouchard

Tribune libre

« Restaient les anglophones. Depuis que Duplessis leur avait laissé entendre et prouvé à maintes reprises qu’il pouvait se passer d’eux, ils étaient heureusement devenus des libéraux pour ainsi dire automatiques. Ils le furent encore cette fois-ci (élection de 1962), mais non sans quelques accès de rogne et grogne, particulièrement chez ces coqs en pâte du “middle management” dont notre entrée en scène menaçait le tranquille complexe de supériorité. Ce gros rouquin, par exemple, qui me brandit un soir son verre sous le nez, dans un salon de l’ouest de Montréal, ou l’on m’avait invité après une assemblée.
But Lévesque, allait-il répétant d’une voix qui trahissait plusieurs whiskies, how can people like you imagine you can run Shawinigan Water and Power? » — René Lévesque, « Attendez que je me rappelle » p.244.
Les people like you.
Le fait que le gouvernement de Pauline Marois est « minoritaire » parce qu’il aurait peut-être été privé des votes O.N. à l’élection, ce n’est pas cela le plus important. Le plus important viendra rapidement que le nouveau gouvernement se trouvera dans une situation un peu plus difficile, et certainement plus compliquée, dans ses rapports de force à établir avec le gouvernement fédéral et le R.O.C., ce que prévoyait et pouvait promettre facilement la « gouvernance souverainiste » avant l’élection, mais qui s’en trouve plombée après par bien plus que la situation minoritaire du gouvernement.
Le très mauvais « score » du vote O.N. étant maintenant connu à Ottawa, qui comprend déjà, s’il ne le savait pas… que sur la gauche et à l’extrémité du spectre politique souverainiste québécois, il n’y a pratiquement pas d’électeurs, certainement pas suffisamment d’électeurs pour constituer une alternative radicale au P.Q., et donc une menace plus radicale encore à l’ordre fédéral, menace qui aurait quand même pu être accessible à l’arsenal politique du gouvernement Marois, qu’il aurait alors pu brandir, si seulement, hélas, si seulement à O.N. on avait eu le moindre sens politique de passer son tour à l’élection du 4 septembre 2012, les caribous n’étant manifestement pas à ce rendez-vous-là, la gauche non plus.
Il sera plus difficile maintenant au gouvernement Marois de répondre ceci à l’hostilité, la hargne et même la haine (nous le savons depuis le soir de l’élection) de ses interlocuteurs : c’est nous, du P.Q., avec qui vous devrez traiter, ou bien c’en sera d’autres, sur notre aile radicale, qui pourraient venir et qui parleraient un autre langage… (comme de fait, il y a longtemps, tous les gouvernements provinciaux, fédéralistes inclus, pouvaient encore le faire, et l’ont fait, tous et tant qu’ils ont pu, avant que le maudit « score » du maudit référendum de 80 ne soit connu). Il n’y en a pas « d’autres » possibles à venir maintenant, nulle part, que l’actuel gouvernement pourrait utiliser en menace pour remettre le fédéral sur la défensive, à défaut de le remettre à sa place. Maintenant que le score d’O.N. est connu – à 1,9 % du vote, aussi bien dire que cette menace n’existe pas – pas plus par ailleurs qu’après 1980, il n’y en eut jamais plus « d’autres » pouvant constituer une alternative crédible et une menace sérieuse à l’institution fédérale. Le « Score » révélé une autre simonac de fois le 4 septembre, les menaces et surenchères possibles stoppées, tout le jeu politique des rapports de force s’affadit un peu, forcément, mais au seul détriment du gouvernement québécois.
Le 4 septembre, c’est une victoire, indéniablement une très grande victoire*, ne serait-ce que parce que le P.Q. s’est enfin libéré de son boulet de l’agenda référendaire, mais c’est aussi l’occasion d’un grand avantage qui a été gaspillé pour du vent. Du vent. Car au-delà des votes, qui ne constituaient pas l’affaire le plus déterminant – personne, en effet, ne pouvait penser sérieusement qu’O.N. ferait une percée, d’une part, et d’autre part, ce n’était pas, et ce n’est pas non plus La Calamité que le gouvernement péquiste soit minoritaire –, mais Aussant et O.N., appuyés par Jacques Parizeau, sont les premiers responsables d’une mauvaise stratégie indépendantiste qui a cru pouvoir ouvrir un front politique, mais sans plan B, sans rien prévoir qu’en cas d’échec, cette manœuvre pouvait se transformer en embardée, comme celle, encore lui, de Jacques Parizeau en 1995, cependant que cette embardée est totalement insouciante maintenant des périls qu’ils pourraient faire courir et font effectivement courir à notre Cause avec un superbe entêtement.
En bout de piste, et rendu à l’essentiel, quelle différence maintenant après l’élection, en terme de realpolitik, entre Jean-Martin Aussant, Jacques Parizeau et Lucien Bouchard, quelle utilité ont-ils ces trois-là, encore en termes de realpolitik, maintenant que les scores du 4 septembre sont connus? **
Tout ça pour si peu, serions-nous tentés de dire à l’égard du score d’O.N. L’union des souverainistes est conséquemment requise plus encore maintenant qu’avant l’élection du 4 septembre, mais dans la seule coalition possible, péquiste. Pour atteindre l’autre rive, encore que rien ne soit assuré à cet égard, aussi bien prendre un bateau qu’une chaloupe. Car ce n’est plus « tout ça pour si peu » qu’il faut se dire depuis le 5 septembre, c’est plutôt « si peu, si peu pour autant qu’il était possible, qu’il sera encore possible à la prochaine élection »! L’indépendance étant, en effet, à la portée de la main dès lors qu’un gouvernement souverainiste réussit à prendre le Pouvoir, et qu’il ne s’engage pas en ti-coune à le perdre dans un autre funeste référendum. La volonté et la souveraineté du peuple ne passent pas uniquement par le référendum. Et la liberté vient après en avoir eu le goût. Cela s’apprend, se développe sûrement, et sans doute plus par un gouvernement que par un parti… Une prochaine victoire du P.Q., possible, c’est-à-dire la réélection d’un gouvernement péquiste, de minoritaire au statut de gouvernement majoritaire, serait seule capable de déverrouiller avant la semaine des quatre jeudis, une situation bloquée depuis 1980, situation que le référendum de 1995 n’avait pas été en mesure de débloquer malgré son immense et si méritoire effort.
On pourrait prendre bonne note une bonne fois que le gouvernement Harper et tout l’appareil fédéral ne craignent pas le moins du monde les caribous du Québec, peu nombreux. Les « fédéraux » pourraient même entrevoir dans l’état actuel des lieux (comme Pierre Trudeau avant le référendum de 1980), une occasion propice de bousculer à nouveau et de façon décisive un autre gouvernement péquiste, mais surtout, SURTOUT ET POUR TRÈS LONGTEMPS CETTE FOIS-CI, bousculer le parti québécois lui-même, qui reste la CIBLE INVARIABLE, ainsi que sa ferveur et tout son militantisme au travers de la dévaluation du gouvernement qui en est issu. Rapatrier cette fois-ci, définitivement, s’autoriser et abuser sur une défaite possible du P.Q., en profiter encore une fois pour rapatrier (annexer) le Québec et tout son peuple dans la « famille canadienne », ramener à nouveau le Québec au coup de force de 1982, c’est-à-dire l’occasion enfin fournie à ceux qui n’ont jamais renoncé à la normalisation du Québec et à sa Signature… À quoi pense-t-on qu’il songeait, Charest, lorsqu’il disait que le fruit n’est pas mûr? Et Lucien Bouchard, qui se pointe au moment du regain du P.Q., en même temps qu’au départ de Charest, son ancien compagnon d’armes dans des temps lointains, y a-t-il encore des souverainistes pour croire que celui-là rêve encore avec le P.Q., qu’il serait un ami? N’étant plus une force qui compte maintenant à Ottawa, ni même à Québec d’ailleurs, l’Ouest-De-L’Île est aux abois. Ne pourrions-nous pas le remarquer? Est-ce que l’attentat manqué du 4 septembre n’est pas immensément révélateur d’une nouvelle conjoncture qui pointe et s’amplifie, révélateur d’un possible retournement, qui débuterait discrètement au travers d’un attentat sans queue ni tête, mais par ailleurs vu de tous les Québécois? Ne serait-il pas temps de réévaluer l’état des lieux pour voir qu’une grande bataille se dessine, que les troupes « provinchiales* » les plus hostiles ont déjà commencé leurs mouvements? Ou nous contenterons-nous encore une fois de souffler dans un ballon crevé, suggérer que seulement l’axe gauche est porteur du Rêve, ou pire, brailler sur notre sort (de loooosers), mais dans un cas comme dans l’autre, en prenant bien soin d’arriver en retard à la bataille?
L’état des lieux permettrait, en effet, les rêves les plus sombres de nos plus sombres ennemis. Voyons voir « nos amis d’en face », comme aimait les nommer René Lévesque : la C.A.Q. de F. Legault d’abord, a déjà un genou à terre, solidement appuyé, et l’autre lui flanche pour au moins dix autres années à venir à ce que nous dit son chef lui-même. Quant aux libéraux, ils sont si heureux, si automatiquement heureux ces jours-ci, depuis le départ de leur grand homme et chef d’État Charest, d’avoir eu raison contre toute raison et de s’être opposés à la jeunesse, et d’avoir encore les deux genoux et la langue française qui leur traînent à terre. Et Q.S., qui se croit debout, mais qui entretient les meilleures relations avec nos ennemis, ce N.P.D. mené maintenant par un ancien d’Alliance Québec. Misère.
Et cependant, tous ces partis misérables, tous ces chefs sans honneur ni fidélité, ils sont incapables de rêver. Ils sont simplement à la remorque des grands médias, qui rêvent à leur place. Que Radio-Canada en particulier se mette à rêver pour Nous devrait nous inciter à la plus grande circonspection. Sous l’apparence d’impartialité, cette institution n’en est pas moins le chef de file, l’institution fédéraliste la plus active sur notre territoire, contre Nous si « refermés », mais capable s’y besoin était, de faire la leçon au gouvernement fédéral lui-même s’il avait seulement l’apparence d’être conciliant. Du même rouge que le P.L.C., dernier carré de l’Ouest-De-L’Île à Ottawa, Radio-Canada attache comme lui beaucoup d’importance aux apparences. Et c’est encore pour les apparences qu’une ribambelle Nous présente chaque jour dans ses bulletins la température qu’il fera à Vancouver, comme si les asiatiques n’y avaient pas pris déjà bien plus que la minuscule place que Nous avions pu y tenir, comme si Nous devions ici être intéressés au plus haut point par les vents et pluie prévus là-bas, avec tellement de certitude, à l’autre bout d’un immense continent. Le Canada n’est qu’une apparence trompeuse, qui tient à un bulletin de nouvelles sur la température, et Radio-Canada en est l’organe de propagande qui Nous trahit.
Ce n’est pas cela qu’on pourrait appeler un ami des souverainistes, mais tous les partis politiques de la servilité fédérale-provinciale, tous les acrobates de la génuflexion et les champions de la soumission nationale, ils se disputent tous pour être sous son parapluie.
L’état des lieux étant beaucoup plus complexe que la seule distribution des sièges à l’Assemblée nationale, était-il si important et de toute nécessité historique que le chef d’O.N. occupe ou n’occupe pas un siège à cette assemblée dès 2012 et que, pour cela, il aille jusqu’à faire alliance avec Q.S. contre le P.Q.? D’autant que Radio-Tralala n’avait pas daigné lui faire une place sous son parapluie à l’occasion des débats des chefs. Fallait-il alors que ce chef, connu principalement pour avoir été transfuge du P.Q., appuyé par un encombrant de service, ait été incapable de passer son tour en 2012 pour la Cause qu’il prétend défendre, mais qu’il n’est pas seul à défendre? Mais surtout, hélas… surtout, fallait-il qu’en plus, toute alliance bénite de fait par Jacques Parizeau, encombrant par vocation, celle-ci se fasse avec un parti déjà en intelligence solidaire avec le N.P.D.?
Mais de quelle simonac et maudite sorte d’indépendantisme est-ce qu’il s’agit là, de la part des donneurs de leçons de fidélité à la Cause?
Le gouvernement péquiste est peut-être prématurément entré dans cette zone de turbulences déjà évoquée par Pauline Marois-Claude Morin annonçant de très loin, lui, des « lendemains piégés » – et c’est actuellement la stratégie fédérale qui est à craindre bien davantage que la stratégie provinciale imposée au gouvernement péquiste, minoritaire de surcroît. La récente désinvolture et la rapidité exceptionnelle du gouvernement conservateur à traiter le dossier de l’amiante avant même la constitution du cabinet des ministres du gouvernement Marois devraient réveiller et les dormeurs et les ronfleurs.
Si tout cela peut paraître exagéré et difficile à croire maintenant, c’est simplement qu’on continue de traiter avec une insoutenable légèreté… la récente déconfiture du Bloc, alors encombré lui aussi, et qu’on ne se rappelle pas très bien non plus que personne, peu avant 1980, notamment les nationalistes alors au pouvoir à Québec, toute la classe politique québécoise d’alors en fait, on ne se souvient pas très bien que hormis le Prince d’Ottawa, personne, personne n’envisageait sérieusement que la constitution canadienne pût être rapatriée aussi rapidement qu’en 1981, et proclamée dès 1982 sans les Canayens, sans les people like you, c’est-à-dire Nous.
La prochaine élection, possiblement historique, doit être gagnée de toute nécessité par la coalition péquiste sinon… sinon la défaite de l’un des dormeurs serait aussi, fatalement, la défaite de l’autre, le ronfleur. Cela ne peut pas être une option!
Wake up P.Q.! Wake up O.N.!
Grosse job donc, en perspective, au P.Q… pendant qu’à O.N., certains ronfleurs continueront de tout déplorer à propos du peuple de ti-counes que Nous serions, de toutes les péquisteries* du parti de la madame et de ma grand-mère aussi, et peut-être même de l’immense incendie qu’Ottawa et ses médias sont toujours prêts à rallumer, mais dont ils auront pourtant eux-mêmes contribué à brasser les cendres au début, sans tenir compte de la force ni de la direction du vent.
Avant qu’un Redressement national ne soit possible… se raidir et se redresser nous-mêmes. Le P.Q. peut encore renouer avec son passé courageux. Il en a un.
Bonne chance à l’indépendance, oui, bonne chance. À Vigile ainsi qu’à tous les people like you. Et bonne chance au nerf requis des uns et à l’humilité requise des autres. C’est là le moindre prix à consentir si on croit à la nécessité d’un Redressement national, et si on espère que le meilleur advienne avant longtemps. Le Québec est prêt.
Vive l’Indépendance.
*Quant à moi, la plus grande victoire du P.Q., parce qu’elle peut mener loin pour la première fois. Je n’ai jamais cru aux référendums, même si j’ai voté désespérément « oui » 2 fois.
_ **Cela n’enlève pas un seul cheveu à leurs mérites. Mais peut-on leur brasser la perruque, juste un peu?


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19 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    27 septembre 2012

    Monsieur Haché
    En écrivant le mot découdre, je voulais signifier: en finir avec Ottawa, avec cette maudite dépendance morbide qui nous paralyse collectivement. C'est incroyable comme nous tournons en rond ici au Québec; de quoi avons-nous peur pour ne pas nous prendre en main? Qu'attend le PQ pour provoquer des événements avec Ottawa pour bouger, pour faire évoluer les choses, le peuple québécois et pour changer cette mentalité de peuple écrasé, dominé?
    Il faut sortir de cette minable "p'tite" politique provinciale de pee-wee. Nous avons tout pour jouer dans les grandes ligues au niveau international; parfois j'en perds mon latin! Comme disent les Américains: "Think big!" (PENSONS GRAND!) C'est une question de confiance en nous rien de moins! Chaque grand geste que posera Marois pour nous sortir du Canada; je la supporterai et je la féliciterai pour ses bons coups. Avec la menace d'assimilation et de disparition qui pèse sur nous, nous n"avons pas le choix. Il faut varger dans le tas comme on dit en québécois! Avec le West Island et Radio-Canada, nous sommes très d'accord.
    André Gignac 27/912

  • Marcel Haché Répondre

    27 septembre 2012

    @ M. Gignac
    Il m’arrive déjà de penser que le gouvernement péquiste est bien patient… C’est parce que je suis impatient. La gouvernance souverainiste, d’autres mieux que moi l’ont expliquée, ne propose pas d’en découdre mais de gagner. Les référendums étaient aussi, d’une certaine façon, une manière de penser pour en découdre et en finir. Là, maintenant, il serait question de gagner…soyons patients alors, mais vigilants aussi !
    Pour cela, je crois que le P.Q. peut compter sur vous parmi les vigiliens.
    M. Rancourt.
    C’est simplement en termes de realpolitik que je dépeigne un peu seulement J.M.Aussant. Je crois aussi comme vous que le P.Q. devrait faire un « effort » en sa direction, mais je persiste à penser aussi que, compte tenu de la conjoncture, c’est à O.N. et son chef de répondre alors avec le plus d’ « effort », à défaut de quoi, nous pourrions penser que ce fils du P.Q. se serait transformé en maître-chanteur…Le Moment est Grand pour Jean-Marie Aussant aussi. Je crois avec vous qu’il peut apporter bien plus que 1,9%( mon texte va aussi dans ce sens), mais il est seulement chef d’O.N., pas du gouvernement !
    Salutations.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 septembre 2012

    D'accord avec vous. F. David est irrécupérable puisque sa raison d'être c'est de chialer contre le PQ et de rester vertueuse.
    Une partie de l'électorat de QS pourrait voter pour le PQ, mais il faudrait arrêter de lui taper dessus.

  • Yves Rancourt Répondre

    26 septembre 2012

    Très intéressante analyse, monsieur Haché. Que je partage très largement. J'y mettrais toutefois certains bémols, dont celui touchant Jean-Martin Aussant et ON. J'ai été comme d'autres ici déçu de son départ du PQ et de sa décision de former un nouveau parti politique. Tout ça avec le résultat que l'on connaît, en autres celui de la division du vote souverainiste. Comme toute médaille a ses deux côtés, cette décision de JMA n'a pas eu cependant que des mauvais côtés. Elle lui a d'abord donné une visibilité qu'il n'avait pas au PQ et on a ainsi découvert chez lui des qualités extraordinaires de tribun et de leader. On a vu qu'il était capable d'aller chercher et convaincre de nouveaux adhérents au projet souverainiste, entre autres de jeunes universitaires brillants, des gens qui, autrement, se seraient peut-être abstenus de voter. Pour ces motifs, je crois que les souverainistes et le PQ en particulier ne devraient pas lui en vouloir d'avoir agi comme il l'a fait. Il faut dorénavant regarder vers l'avenir, surtout celui plus immédiat, celui de la prochaine campagne électorale. Je considère que JMA et son parti constituent de gros actifs pour le mouvement souverainiste, entre autres quand je pense aux équipes qu'il a pu monter en si peu de temps dans toutes les régions du Québec. J'espère maintenant une seule chose: que JMA et son parti, et également le PQ qui doit faire montre de magnamité dans ce dossier, feront le point tous ensemble dans les prochaines semaines sur l'état des lieux actuel du movement souverainiste et sauront prendre les décisions qui s'imposent.
    Personnellement, vous me direz que je rêve en couleurs, je souhaiterais un retour par la grande porte de JMA et d'ON au PQ, que JMA se voit confier des responsabilités majeures dans ce parti compte de son immense talent. Il y a plein de dossiers au PQ où ce talent et celui de ceux qui l'entourent pourraient être mis à profit. Ce scénario apparaît sans doute farfelu mais il est le seul qui peut éviter au mouvement souverainiste une défaite amère aux prochaines élections.
    Mes salutations.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 septembre 2012

    Monsieur Haché
    Le titre de votre article est exagéré. Les vrais traîtres à la cause indépendantiste ce sont les dirigeants du PQ qui, depuis la fondation de ce parti en 1968, n'ont jamais pris les vrais moyens pour aller droit au but et pour actualiser le pays du Québec. Ils m'ont toujours donné l'impression qu'ils voulaient rester dans le Canada pour maintenir leurs privilèges de carriéristes de "p'tits" provinciaux avec toute la sécurité monétaire qui en découle.
    C'est pas sorcier pour la prochaine élection; Marois n'a qu'à travailler en Chambre avec des projets de loi pour s'allier les progressistes (QS) et les vrais indépendantistes (ON) en posant des gestes dans ce sens. Si elle est vraiment indépendantiste, qu'attend-t-elle pour provoquer un affrontement majeur avec Ottawa en déclarant le français la seule langue officielle au Québec (le West Island prendrait son trou), en abolissant le poste de lieutenant-gouverneur au Québec et pourquoi pas déclarer unilatéralement l'indépendance du Québec comme le Kosovo l'a fait il y a quelques années? Ça dénoterait le sérieux de ce parti d'en découdre une fois pour toute avec le Canada!
    Je suis sûr que les Québécois embarqueraient avec des gestes concrets comme ceux que je viens d'énumérer. C'EST ÇA LA VRAIE GOUVERNANCE SOUVERAINISTE! Si Ottawa veut nous mettre des bâtons dans les roues pour la langue par exemple; vous avez un argument très fort à utiliser puisque le PQ aurait la population du Québec derrière lui. Il s'agit de se servir de son imagination dans le choix des moyens à utiliser. C'est comme ça que le vrai rassemblement des Québécois se fera, rien d'autre. Il faut démontrer au fédéralisme "canadian" par ces gestes que nous sommes sérieux de sortir de ce pays colonisateur et oppresseur. AUX GRANDS MAUX, LES GRANDS MOYENS POUR EN FINIR!
    André (Buck Orignal) Gignac 26/9/12

  • Marcel Haché Répondre

    26 septembre 2012

    @ Alexis Simard
    Q.S.me semble un parti irrécupérable pour la Cause. Cependant,ce n'est pas le cas de son électorat, capable de plus de sincérité que son parti...
    J'aurais pu écrire la même chose pour le P.Q. il y a quelques années.Si le P.Q. renouait avec son passé courageux,une part importante et sincère de l'électorat solidaire répondrait présent.Ma conviction.

  • Marcel Haché Répondre

    26 septembre 2012

    @ Pierre Tremblay
    C'est exactement cela! Ça fait plaisir à lire. Forme et fond.Les indépendantistes commencent seulement à se réveiller et à sortir du coma que leur avait valu d'avoir avalé un faux médicament nommé "référendisme".

  • Archives de Vigile Répondre

    26 septembre 2012

    Dans les neuf derniers mois, F. David a fermé la porte à une alliance avec le PQ, trois plutôt qu'une...

  • Archives de Vigile Répondre

    26 septembre 2012

    Parfaitement d'accord. Mais au lieu de toujours palabrer sur ce qui ne va pas, on devrait se concentrer sur l'essentiel. NOUS REGROUPER POLITIQUEMENT ET ÉCONOMIQUEMENT!
    NOus sommes au Québec au moins 2 à 3 millions de souverainistes, c'est une force économique qui devrait jouer un rôle au niveau politique. Il ne suffit que d'user de cette force et de travailler tous dans le même sens. Il faut que notre pouvoir d'achat puisse servir la cause. Il faut que nos dépenses soient en phase avec notre orientation politique.
    Il faut encourager les gens d'affaires qui n'ont pas peur de s'afficher souverainistes. Il faut arrêter d'enrichir nos ennemis. C'est l'argent le nerf de la guerre et tant que tout le monde ici continuera à palabrer sur la stratégie, nos ennemis eux, s'enrichissent et nous calent publiquement avec leurs réseaux de communication national, leur réseau d'affaires, alors que nous , nous écrivons sur un petit blogue. C'est là la différence.
    Arrêter de parler de l'indépendance politique du Québec, on a fait le tour depuis 50 ans. Il faut avant tout parler de l'indépendance économique du Québec. C'est cette route qui peut convaincre nos concitoyens. Montrons-leur le fric, aidons à développer des entreprises québécoises avec des dirigeants qui n'ont pas peur d'afficher leurs convictions!
    Le plan: 1- identifier un par un les sympathisants souverainistes, cv, occupation, etc...
    2 - identifier les acteurs économiques souverainistes prêts à s'investir.
    3 - Réseauter ces enterprises avec notre force démographique. Garantir à ses entreprises ou acteurs des achats de services et de biens par nos sympatisants en faisant des regroupements d'achats ou autres.

    4 - En retour, ces entreprises payent un pourcentage de leur vente à l'organisation(fondation, coopérative,etc...) qui a fait la promotion de la souveraineté et qui organise ce réseautage.
    5 - De plus, ces entreprises doivent s'afficher publiquement comme des acteurs souverainistes et doivent devenir membres de gens d'affaires qui font la promotion de la souveraineté du Québec et prendre position sur les différents enjeux politiques, sociaux et économiques de notre société.
    Cette formule ne coûterait rien à personne car ces entreprises pourraient faire de meilleurs prix aux acheteurs grâce au volume supplémentaires des ventes ces acheteurs et vendeurs seraient gagnants.
    Si certains lobby de certaines communautés sont puissants politiquement au Québec c'est d'abord parce qu'ils appliquent le principe de charité bien ordonné commence par soi-même entre-eux.
    Cette idée est la clé. Il suffit de regarder le succès de l'Alberta. Économiquement, les Albertains encouragent le développement de leurs entreprises locales: pétrole,etc.. et politiquement, il votent pour des partis politiques qui représentent ces acteurs économiques( parti conservateur) au niveau national et octroient des contrats et subventions pour les entreprises pétrolières en plus de prendre des positions politiques qui encouragent ces entreprises par exemple en environnement à notre détriment En retour, des emplois sont créés et l'économie de tous ces gens s'améliore. Nous on préfère jaser sur nos défaites politiques.
    A quoi ça sert de voter NPD??? On donne notre vote pour rien en retour. Est-ce que le NPD nous a enrichi ou a réussi à nous obtenir des contrats fédéraux, est-ce que les conservateurs nous ont donné notre part de contrats? Tandis qu'avec l'indépendance, nos entreprises bénéfieraient directement de nos impôts pour l'aide aux entreprises donc création d'emplois.
    Une force économique canadienne française appuyée d'industriels et de gens d'affaires solides et fiers qui s'affichent pour le français n'auraient pas de difficulté à faire passer ses idées politiques: langue de travail, etc...
    Vive le Québec économiquement libre et fort en toute logique!

  • Archives de Vigile Répondre

    25 septembre 2012

    L'adversité est le piment qui fait avancer.

  • Marcel Haché Répondre

    25 septembre 2012

    @ M. Henri Marineau
    Je crois que la réponse faite à Serge Savoie pourrait vous convenir. C’est moins la conviction que la conjoncture qui m’importe en septembre 2012. Quant au référendisme en particulier, à la péquisterie en général, je suis moins loin de vous que vous pourriez le penser.
    @ Berberis-Gervais et J.C. Pomerleau
    Chapeau au premier et merci au deuxième. Les scores du P.I. m’ayant déçu, il m’avait semblé que c’est à l’intérieur même de la démarche indépendantiste que se trouvait une réponse qui pourrait bien être La réponse. Je connaissais la très vieille démarche avancée par certains fédéralistes du fédéralisme coopératif, qui étaient des nationalistes aussi, il m’a été facile de me rallier à la gouvernance souverainiste qu’a si bien avancé J.C.Pomerleau.
    @ xavier
    Quelle question intéressante ! Voyez les élections présidentielles américaines. De véritables référendums à date fixe à tous les quatre ans. Des référendums personnalisés. La fourchette d’écarts ne dépasse pas beaucoup l’écart que nous avons connu ici en 1995.
    Alors comment se fait-il que nous ayons perdu deux référendums ? Je n’aurais pas cru cela avant 1980, (même si ma conviction alors était celle de l’actuel O.N., qui avait été déjà à peu de choses près celle du P.Q. avant que le référendisme apparaisse). L’agenda ouvert a pour conséquence fâcheuse de fédérer rapidement tous les opposants dans un crescendo éprouvant…L’agenda fermé a l’avantage de porter une menace considérable à l’institution fédérale sans que lui-même ne soit en mesure de répondre, parce qu’il lui très difficile de mobiliser. L’agenda fermé péquiste a l’immense avantage de pouvoir se mobiliser, sans qu’il donne aux opposants le signal de le faire pour eux. La gouvernance souverainiste n’a évidemment aucun sens si elle n’est pas accompagnée par le Pouvoir, et le Pouvoir, par une Coalition souverainiste. Ce à quoi devraient consentir tous les indépendantistes, même au prix, pour certains, de se pincer le nez…C’est ma conviction que les indépendantistes peuvent gagner sans qu’il soit nécessaire qu’ils s’enfargent ni dans l’idée du référendum ni même dans l’idée d’une élection référendaire. Je reviens sur cette idée qu’avançait Trudeau lui-même : la démocratie ne se garde pas en bonne santé à la pointe des fusils…Faut durer alors jusqu’à ce qu’on Nous ne Nous endure plus… et qu’on négocie… sans jamais appeler par leurs noms les choses que nos partenaires jugeraient non négociables…et qui pourtant Nous tiennent tellement à cœur. Je rêve? La realpolitik ne l’interdit pas.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 septembre 2012

    De quel support parlez-vous monsieur Lavoie? Quel support pouvez-vous apporter au juste à la cause ? Je ne ferai pas de rhétorique mais expliquez moi ce que votre mouvement de division peut bien apporter à cette cause que nous supportons tous ici.
    Monsieur Haché plutôt d'accord avec votre exposé compliqué mais dites-moi comment on en arrive à un referendum gagnant?

  • Marcel Haché Répondre

    25 septembre 2012

    @ Serge Savoie
    Rien ne renforce plus l’amitié que les ennemis communs. Ce ne sont pas les ennemis communs qui manquent à O.N. de même qu’au P.Q.
    C’est le P.Q. qui est sur la ligne de front. C’est lui le porteur de ballon. Il n’a sans doute pas l’agilité ni le front (guts) d’O.N., mais il l’a déjà eu, et puis c’est lui qui porte le satané ballon si convoité par tous nos ennemis. Ce serait bien le bout qu’à la prochaine élection, O.N. applique ses meilleurs mises en échec au porteur de ballon, au profit des ennemis nombreux qui, eux, seraient tout aussi prêt à renfoncer sans distinction O.N. et le P.Q.
    Une Coalition péquiste pourrait facilement laisser la liberté à tous ses coalisés de dire ce qu’ils ont à dire sans qu’elle se transforme en une sorte de club de l’admiration réciproque, le but étant essentiellement de mettre fin à une longue séquence de défaites des indépendantistes. Faire partie tout de suite ou même s’incliner, oui, même s’incliner temporairement devant une coalition péquiste, qui pourrait gagner, est quand même bien différent que d’entreprendre seul, à nouveau, ce que la génération des boomers n’a pas réussi tout en étant une génération bien plus nombreuse que celle qui a sans doute appuyé O.N.
    Je vais rester sur l’envolée oratoire. O.N. serait un ruisseau qui se jette dans la rivière péquiste. Mais comme il arrive, c’est le ruisseau seul qui peut imprégner son goût à la rivière. Car enfin, tous les vieux qui espèrent comme moi, comme l’espérait sans le moindre doute Bernard Frappier, si nous sommes demeurés indépendantistes, ce n’est pas que nous n’étions pas capables de nous faire à l’idée que nous pourrions peut-être « quitter » avant que le Canada quitte le Québec, quand même…
    En toute humilité à l’égard des plus jeunes, c’est précisément pour eux que les plus vieux sont restés fidèles.
    Il me semble que les boomers ont appris bien plus durement que facilement que l’indépendance ne peut pas être le projet d’une seule génération parmi toutes les générations, encore moins le résultat de leur affrontement.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 septembre 2012

    Marcel,
    c'est un grand texte qui nourrit la réflexion.
    robert barberis-gervais, 25 septembre 2012

  • Henri Marineau Répondre

    25 septembre 2012

    Au commentaire tout à fait pertinent de M. Savoie, j'ajouterais que les véritables "encombrants" qui "nous encombrent" sont ceux qui piétinent depuis plus de quarante ans dans les méandres de l'étapisme et des conditions gagnantes et qui osent, malgré ce fiasco, se proclamer comme les possesseurs tranquilles de la vérité et détenir le monopole des partis "souverainistes" alors qu'ils ont refusé toute possibilité d'alliance avec ON...
    M.Haché, quand allez-vous cesser de vous acharner à donner des coups d'épée dans l'eau et allez-vous comprendre que pour faire l'indépendance du Québec, il faut le proclamer haut et fort comme l'écrit en toutes lettres la plateforme d'ON et non pas par des attitudes aplaventristes usées jusqu'à la corde depuis des décennies de vaches maigres véhiculées par un PQ agonisant?

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    25 septembre 2012

    Serge Savoie,vous dites :
    "(...) Je rappel pour ceux et celles qui sont dures de la feuille que ce n’est pas O.N. ou Q.S. qui a fermé la porte à une coalition."
    Faux ' je le démontre ici :
    http://www.vigile.net/L-enfumage-de-Quebec-solidaire
    Et ici :
    http://www.vigile.net/Vote-strategique-ou-idiot-utile
    Qu'est ce que les purs et durs ... de comprenure n'ont pas compris avec la stratégie qui vise la souveraineté: Le changement de paradigme, suite au refus du Canada de reconnaitre la victoire du OUI en 1995.
    Cette réalité suppose un ajustement, d'où le Plan de gouvernance souverainiste :
    "Le Plan Marois découle de deux constats géopolitiques incontournables :
    UN : Le changement de statut qui mène à la souveraineté résultera d’un rapport de force favorable entre l’État du Québec et l’État canadien. Il faut donc bâtir ce rapport de force.
    DEUX : Le déterminant de la politique c’est l’État. C’est donc les assises de l’État du Québec qu’il faut consolider pour en augmenter le potentiel afin de le placer dans un rapport de force favorable avec l’État canadien."
    (...)
    http://www.vigile.net/Le-difficile-changement-de
    ...
    Nous avons reprise le contrôle des leviers de notre État, mais on part de loin, de très loin,suite à la division du vote souverainiste.
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    25 septembre 2012

    J'ai entendu à la radio que l'indice de bonheur au Canada est le deuxième plus élevé au monde après le Danemark. Et c'est au Québec que l'indice de bonheur est le plus élevé au Canada.
    Un peuple si heureux n'a pas besoin de changer quoi que ce soit. C'est pourquoi la souveraineté du Québec ne semble plus une priorité.
    Et c'est sans doute pourquoi les partis de l'establishment, PLQ, PQ et CAQ, font d'aussi bons scores aux élections. C'est que les Québécois sont satisfaits et heureux dans le statu quo.
    Mauvaise nouvelle pour monsieur Aussant, monsieur Khadir, madame David et aussi pour monsieur Parizeau.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 septembre 2012

    s. savoie ...
    "Pour ce qui est d’O.N., vous pouvez compter sur notre support chaque fois que ce gouvernement mettra de l’avant des actions ou des gestes qui nous ferons avancer vers plus d’indépendance."
    offrir un support avec 1.9% ????
    ouattesupport

  • Archives de Vigile Répondre

    25 septembre 2012

    Très belle envolée oratoire ! J'espère que vous n'êtes pas le seul à souhaiter revoir l’état des lieux au PQ. Je rappel pour ceux et celles qui sont dures de la feuille que ce n’est pas O.N. ou Q.S. qui a fermé la porte à une coalition. Si le PQ veut un rassemblement des forces nationalistes, qu’il commence donc par revoir ses convictions et ses attitudes. Ce n’est tout de même pas de la faute des VRAIS indépendantistes, des progressiste ou des conservateurs qui ont été mis à la porte du PQ si le vote est si divisé aujourd’hui entre la CAQ, QS et ON. Notre HONORABLE PREMIÈRE MINISTRE voulait être seule à la barre et a finalement réussie à gouverner le parti par décret grâce à sa clique de carriéristes. Vous n’allez tout de même pas demander aux VRAIS de renoncer à parler de notre projet de pays pour des raisons purement électoralistes. Vous n’allez pas nous demander d’adopter un programme qui préconise de faire l’indépendance sans que le monde s’en aperçoive. Option Nationale croit sincèrement aux bienfaits de notre indépendance et nous ne cachons pas notre option. Nous en parlons tout le temps.
    C’est quoi cette idée de vouloir tuer la diversité politique ? Demandez donc à votre cheffe de revoir le mode de scrutin afin d’améliorer la qualité de notre démocratie. Encore une fois, mon cher monsieur, je me sens indigné quand je vois de sincères nationalistes comme vous chercher à trouver des bouc-émissaires plutôt qu’à assumer ses propres responsabilité pour ses échecs. Que se soit clair pour tous : le PQ est le seul responsable de ses malheurs. Pour ce qui est d’O.N., vous pouvez compter sur notre support chaque fois que ce gouvernement mettra de l’avant des actions ou des gestes qui nous ferons avancer vers plus d’indépendance.