Les Pee-wee du Parti québécois

Actualité québécoise - vers une « insurrection électorale »?

L’amateurisme dont fait preuve le PQ commence à être sérieusement handicapant pour la cause indépendantiste. La manière confuse dont Drainville interprète les dernières déclarations de Legault est révélatrice du schème de pensée provincialiste de cette équipe de Pee-Wee. Selon le député Drainville, les positions de la CAQ placeraient le Québec en position de faiblesse. Comme si nous n'étions pas déjà complètement dominé, impuissant et exploité dans ce système de fou. Jugez-en par vous-même.
Le député Drainville trouve "réducteur d’accroitre notre rapport de force par une amélioration de notre économie". Mais de se reprendre en précisant de façon paradoxale qu’une "économie forte est un élément important". Le plus troublant, est que pour appuyer sa thèse, il affirme que "le Québec a déjà réussi à exercer un rapport de force, dans ses relations avec Ottawa, même s'il reçoit des paiements de péréquation" laissant présager sans doute qu’un gouvernement péquisse pourra continuer à améliorer son rapport de force avec Ottawa… tout en améliorant l’économie Québécoise ?!?! Il rajoute pourtant à la confusion en affirmant que "les déclarations de Le GO exposent la CAQ à des refus d’Ottawa". Est-ce que cela signifie qu’il est préférable de maintenir une économie faible pour recevoir de la péréquation ?
Mais le plus énigmatique est cette déclaration de notre ti-clin : "C'est réducteur, c'est de la pensée magique, de penser que la seule force économique du Québec va être suffisante pour faire avancer le Québec politiquement ou pour obtenir raison auprès d'Ottawa". Qu’est-ce qui sera nécessaire pour " obtenir raison " auprès d’Ottawa ? Personne ne le saura jamais mais nous devons assurément se le tenir pour dit : l’important c’est d’obtenir raison dans ce si merveilleux système fédéral.
M. Jean-Martin Aussant avait sans doute raison en soutenant que le PQ était devenu confus sur la question nationale. Cette critique d’un député péquisse aussi en vue me laisse pour le moins songeur. Voici le discours que j’aurais souhaité entendre de la bouche d’un indépendantiste :
La Presse 04 novembre 2011
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201111/04/01-4464658-francois-legault-veut-un-rapport-de-force-avec-ottawa.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_BO2_quebec_canada_178_accueil_POS4
"Mais actuellement, les Québécois souhaitent qu'on leur parle de comment on va régler leurs problèmes, comment on va leur donner un médecin de famille, comment on va avoir un meilleur revenu pour tout le monde, comment on va recréer la confiance entre les élus et la population. Je ne pense pas qu'il y ait un appétit pour la question constitutionnelle. Et il ne faut pas promettre des choses qu'on ne peut pas livrer."
Comment, en effet, va-t-il s’y prendre pour réaliser ses belles promesses avec seulement la moitié du coffre à outils ? En renonçant à la souveraineté du Québec, il nous condamne à l’impuissance et à notre appauvrissement collectif.
"On doit améliorer les relations et notre rapport de force avec Ottawa. Une bonne façon de le faire, c'est d'avoir une meilleure situation économique et d'être un joueur qui contribue à la fédération plutôt qu'un joueur qui reçoit de la péréquation."
Ce n’est pas en subventionnant les sables bitumineux de l’ouest, en détruisant l’industrie de la construction navale au Québec, en accordant des prêts sans intérêts à une entreprise hydro-électrique de Terre-Neuve qui concurrence Hydro-Québec ou en refusant de payer pour la construction du pont Champlain que nous réussirons à augmenter notre croissance économique. Le rapport de force, nous l’avons déjà mais il est condamné à disparaître si nous refusons de récupérer les impôts que nous payons à un État fédéral qui les utilise pour nous appauvrir.
Y-a-t-il quelqu’un à l’écoute ?


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    9 novembre 2011

    M. barberis-gervais,
    Je vous concède que le choix de mes mots sont trop souvent excessifs et n’ont pas leurs places dans un exposé qui devrait par lui-même être clair et couler de source. J’apprécie que vous me conscientisiez à cet aspect qui m’a échappé. La logique devrait en tout temps passer devant la colère. Parfois je me demande si l’attitude et le comportement du PQ n’est pas commander par l’opportunisme ou s’il est innocemment la victime d’un trouble d’adaptation. Selon le sujet traité, je suis soit compréhensif, soit fâché. De toute façon, je comprends que vous soyez heurté par mon langage et je vous promets de de me contraindre à l’avenir.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 novembre 2011

    Monsieur Savoie,
    à propos du discours que vous auriez souhaité entendre de la part d'un indépendantiste, je fais un commentaire général favorable. Vous reprenez l'expression "coffre à outils" rendue célèbre par André Boisclair. Par ailleurs, je ne savais pas que le gouvernement fédéral refusait de payer pour le pont Champlain. Je crois que c'est une erreur de votre part.
    Votre titre implique deux choses: vous faites de la polémique; vous, vous jouez dans les Majeures: vous n'êtes pas un pee-wee. C'est bien d'être conscient de votre valeur.
    Est-ce que cela vous justifie de parler de "député péquisse" et de ti-clin à propos de mon député Bernard Drainville? J'y vois des relents d'adolescence. Vous avez le droit de n'être pas d'accord avec une intervention du député de Marie-Victorin et les raisons de votre désaccord, je les ai appréciées mais après avoir été obligé de surmonter mon désaccord avec "péquisse" et "ti-clin" qui ont joué un rôle de ce qu'on appelle en théorie de la communication d'interférence nuisible.
    La leçon que je vous donne, elle s'applique à de nombreux collaborateurs de Vigile qui croient montrer de la virilité en utilisant des mots insultants qui tentent de déprécier celui ou celle qui ne pense pas comme eux. Ce sont des enfantillages indignes de Vigile.
    Portez-vous bien monsieur Savoie. Votre point de vue a suffisamment de valeur pour ne pas être gâché par du mépris.
    J'ai publié un livre en 1978 qui s'intitulait: "La fin du mépris". C'était un voeu plus qu'une réalité n'est-ce pas!
    Robert Barberis-Gervais, 9 novembre 2011

  • Archives de Vigile Répondre

    8 novembre 2011

    Je commence à me demander si Marois et tous ces modérés ne seraient pas des taupes fédéralistes. Si c'était le cas, ils agiraient et parleraient exactement comme ils le font.