La chef du Parti québécois Pauline Marois
_ Photo: La Presse Canadienne /Jacques Boissinot
À l'occasion du 16e congrès national du Parti québécois (PQ), quelque 1700 délégués péquistes se réunissent à compter de vendredi à Montréal.
Les militants débattront tout le week-end du programme « Agir en toute liberté », que le parti défendra lors de la prochaine campagne électorale. En plus de parlementer sur les façons d'agir en gouvernement souverainiste, les délégués comptent insister de nouveau sur la nécessité de tenir une commission d'enquête sur la construction.
La proposition du député Pierre Curzi de rendre obligatoire l'enseignement de la langue française au niveau collégial sera aussi discutée.
Les questions les plus litigieuses auront trait à la préparation d'un autre référendum sur la souveraineté, au resserrement de l'accès aux cégeps anglophones et aux droits de scolarité.
La chef du PQ, Pauline Marois, entend faire entériner officiellement son projet de gouvernance souverainiste, car « rapatrier tous les pouvoirs est la solution », a-t-elle affirmé.
Nous nous remettons en route vers la souveraineté en reprenant les dossiers fondamentaux qui justifient qu'on veuille être souverains, entre autres sur les questions de la langue, de la citoyenneté, de l'identité et des valeurs québécoises.
— Pauline Marois, chef du Parti québécois
Au total, près de 700 propositions seront débattues par les délégués du Parti québécois.
L'heure de vérité a sonné pour Pauline Marois
Enfin, la chef du PQ se soumettra à un vote de confiance. Elle a indiqué cette semaine vouloir obtenir un résultat supérieur à 80 %. Convaincue que son leadership est solide, elle est d'avis qu'une telle performance, qui se situerait bien au-dessus de celle de ses prédécesseurs, est tout à fait réaliste.
En janvier 1991, Jacques Parizeau avait récolté 92 % d'appui des membres du parti, alors que Lucien Bouchard avait obtenu un résultat de 76,7 % en novembre 1996, puis un taux de 91 % en mai 2000.
Lors du dernier congrès national, en juin 2005, Bernard Landry avait démissionné après avoir recueilli 76,2 % d'appui auprès des membres, soit la pire performance de l'histoire de la formation politique. Il s'était d'ailleurs lui aussi fixé un objectif de plus de 80 %.
Selon Pauline Marois, le vote de confiance est une occasion d'envoyer un message clair au chef du parti. Elle se dit positive et confiante, car elle estime qu'elle prépare le terrain depuis son arrivée à la tête de la formation politique, en 2007.
« Je crois que meilleur sera le vote, meilleure sera la force que je pourrai avoir. Je crois que j'aurai des résultats significatifs », a-t-elle déclaré vendredi à l'antenne de Radio-Canada.
La chef du Parti québécois prononcera son discours d'ouverture vendredi vers 20 h, tandis que les résultats du vote de confiance seront dévoilés samedi vers 19 h.
Les Québécois qui souhaitent suivre le congrès et assister virtuellement aux débats pourront le faire tout le week-end, l'événement étant couvert par une webdiffusion en direct.
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