Les poules adéquistes CAQuètent

M. Legault ne semble pas faire l’unanimité au sein des troupes adéquistes,

Tribune libre


La girouette Legault continue de virevolter dans le ciel politique québécois! Le député de Shefford, François Bonnardel, vient de l’affubler d’un nouveau qualificatif en décrivant l’ex-ministre péquiste et ténor de la Coalition pour l’avenir du Québec comme ayant été « le plus adéquiste des péquistes ».
Les clins d’œil de Legault vis-à-vis l’ADQ commencent à prendre des allures de fréquentations, à tel point que le porte-parole de la CAQ a monopolisé bien des discussions au premier jour du conseil général de l’ADQ en Mauricie. Pour ajouter plus de crédibilité à ce rapprochement, un article de La Presse écrivait récemment que Gérard Deltell serait enclin à céder son poste à François Legault pour autant que les deux organisations politiques se concertent pour ne pas se nuire médiatiquement.
Toutefois, M. Legault ne semble pas faire l’unanimité au sein des troupes adéquistes, certains lui reprochant, entre autres, son implication souverainiste antérieure au PQ, ses liens avec les Syndicats, lesquels sont plutôt attaqués de front par l’ADQ par les temps qui courent, et le fait qu’il n’ait pas réussi à changer les choses lorsqu’il était au pouvoir!
De plus, le vent de changement, toujours selon certains militants adéquistes, incarné par la vague orange au Québec lors des dernières élections fédérales, pourrait être plus favorable à la nouveauté que représente Gérard Deltell.
Bref, les poules adéquistes n’ont pas fini de caqueter autour de la girouette Legault qui saura bien un jour trouver un vent favorable!
Un désenchantement prévisible
Depuis quelques jours, les commentaires vont bon train concernant un éventuel désenchantement de la jeune députation québécoise du NPD lorsqu’elle franchira la barricade ontarienne. Pour en arriver à me faire une opinion à ce sujet, je me suis demandé pourquoi ces jeunes, intéressés par la politique, se sont présentés sous la bannière néodémocrate au lieu de celle Bloc. Deux réponses sont possibles… ou ils croient encore à un dernier « beau risque », ou le NPD représentait la seule entrée disponible pour aller défendre les intérêts des Québécois à Ottawa compte tenu que les candidats du Bloc étaient pour la plupart des députés sortants. Dans un cas comme dans l’autre, j’en arrive à la conclusion que ces jeunes vont vivre la désillusion et, s’ils sont vraiment convaincus de leur ferveur nationaliste, ils reviendront au bercail assez rapidement.
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Henri Marineau
Québec

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    16 mai 2011

    «... « le plus adéquiste des péquistes ».»
    À la place de Legault, je serais profondément insulté, d'être ainsi associé à cette caricature d'amateurisme qu'est l'ADQ, j'avoue.
    Mais concernant l'article de La Presse, ce torchon ultra-fédéraliste, il faut dire que Gérard Deltell n'a jamais affirmé, (au meilleur de la connaissance de l'auteur de ces lignes) qu'il était vraiment prêt à céder sa place à François Legault. La Presse tente encore une fois de mêler les cartes, je suppose.