Lino Saputo réplique à la diffusion d’un reportage alléguant des liens avec le crime organisé. L’homme d’affaires mandate ses avocats pour mettre en demeure les journalistes de l’émission Enquête ainsi que la Société Radio-Canada.
L’émission Enquête diffusée jeudi soutenait que Lino Saputo a eu des relations personnelles et d’affaires avec des membres du crime organisé jusqu’au début des années 1980. Cette émission « a tenté de me rendre coupable par association en rapportant des soi-disant liens entre moi et la mafia italienne. Ce reportage m’oblige à réitérer ce que je répète depuis des décennies : je suis une personne intègre et honnête et je l’ai toujours été. Je sais que je n’ai rien à me reprocher et que je ne me suis jamais associé au crime organisé », se défend M. Saputo, dans un communiqué.
L’émission se basait notamment sur des documents de cour, des archives d’un ancien enquêteur du FBI, de même que sur des vidéos inédites tournées lors d’événements privés. « Le reportage traite de situations ayant déjà fait les manchettes et qui remontent à plus de cinq décennies. L’essentiel du reportage récupère des vieilles histoires et n’apporte aucun éclairage nouveau », ajoute l’homme d’affaires.
Le reportage déplore aussi le fait que l’autobiographie de l’entrepreneur, publiée l’automne dernier, dément toute association avec la mafia. « Dans un chapitre intitulé “Affronter l’adversité”, je révèle une succession d’épisodes fâcheux aux conséquences graves sur mes activités […] Si je ne suis pas revenu sur certaines allégations, c’est simplement parce qu’elles n’ont pas eu d’impact sur ma vie ou mes affaires », affirme M. Saputo, qui dit ne plus vouloir consacrer d’énergie « à commenter des propos faux et malveillants à mon endroit sur la place publique ».
En réaction, le directeur des relations publiques, Marc Pichette, a précisé que « Radio-Canada répète que ce reportage relève du journalisme d’enquête qui s’appuie sur des faits » […] Qu’il a été réalisé « dans le respect des normes et pratiques journalistiques rigoureuses de Radio-Canada », lit-on sur le site du diffuseur.