Lisée cause économie à Paris

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Pas tout à fait rassurant

Paris — Le ministre québécois des Relations internationales, Jean-François Lisée, a mis un terme vendredi à une courte visite à Paris. Ce séjour de 36 heures a été marqué par une rencontre avec le ministre français de l’Économie, Pierre Moscovici, lui-même attendu au Québec en mai prochain.
Les négociations de l’accord de libre-échange Canada-Europe, qui sont dans une phase décisive, voire pour certains dans une impasse, ont été abordées.
« Il s’agissait de voir si les Français ont la même lecture que nous sur les blocages dans les dernières étapes des négociations, a expliqué le ministre québécois. Nous avons aussi discuté de la solution que nous avons retenue pour nous assurer des protections solides en matière de culture. On a réussi à faire un très bon boulot », a-t-il poursuivi.
La formule retenue propose qu’une référence à la Convention de l’UNESCO sur la diversité culturelle soit « enchâssée dans le préambule » de l’éventuel accord et que l’exemption culturelle soit demandée « chapitre par chapitre », là où elle devra s’appliquer, et pas seulement dans l’audiovisuel comme le souhaite la France.
L’économie a occupé une large part de la visite du ministre. Jeudi, devant une soixantaine de membres de l’Institut Jean Jaurès, un groupe de réflexion proche du Parti socialiste, le ministre des Relations internationales a vanté le modèle social-démocratique, qui a, selon lui, protégé le Québec de la crise économique. « Avec la dernière crise, il y a donc eu une sorte de validation d’un certain nombre des choix québécois », a répété M. Lisée en entrevue.
Cela explique-t-il le regain d’intérêt que les entreprises françaises manifesteraient pour le Québec ? Le ministre, qui a aussi prononcé un discours jeudi devant 200 représentants des milieux d’affaires, s’est dit « impressionné » par le nombre d’entre eux qui envisagent de s’implanter en sol québécois.
« Les entreprises françaises, sentant que la croissance sera molle en France et en Europe, semblent se dire que c’est une bonne décision d’affaires de regarder le marché québécois, parce qu’il y a possibilité de croissance, même si elle n’est pas faramineuse », a analysé M. Lisée.


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