Éditorialiste de l'Action nationale 9 février 2012

Lisons-nous Robert Laplante?

extraits pour traduire sans trahir

Tribune libre

Il y a près de cent cinquante ans, le curé Labelle avait lancé ce mot d’ordre  :
« Emparons-nous du Nord  !  »
prenant les moyens pour que ses immenses ressources servent la prospérité de notre peuple
le grand capital étranger a déjà fait main basse sur les ressources naturelles
Labelle, comme beaucoup de ses contemporains, aura mis beaucoup d’espoir dans le gouvernement Mercier et ses aspirations nationales
Gouin et Taschereau vont aliéner les forêts et les puissances hydrauliques
La braderie du fer sous Duplessis marquera sans doute l’apogée d’une telle façon de voir qui n’aura pas laissé des traces que dans les esprits
Les Québécois ont lentement appris à s’entendre sur une perception de leur intérêt national. Perception n’est cependant pas synonyme de vision claire
Le Québec inc. a fort mal résisté aux premiers assauts
Voilà un siècle que les efforts avaient porté sur la conception et l’utilisation de l’État comme levier essentiel de construction et de réalisation de l’intérêt national
plans de carrière des démissionnaires qui s’emploient chez Talisman ou ailleurs
payés de prébendes et de symboles vaniteux pour tenter de nous convaincre que notre bonheur se trouve dans la dépendance, que notre intérêt est mieux servi par la condition minoritaire
on les voit s’agiter pour vanter le Plan Nord, pour tenter de faire croire qu’il y a là une grande aventure nationale
Quarante-sept milliards de dollars de fonds publics serviront à rendre possible une exploitation des ressources minières du Nord par de grandes entreprises mondialisées qui ne paieront rien pour se servir à pleins coffres
La précipitation avec laquelle le gouvernement Charest entend procéder tient de l’empressement de malfaiteurs
On ne peut se contenter d’utiliser les fonds publics pour faciliter l’exportation des profits
Il faut un vaste débat public, pas une campagne de relations publiques
D’autres pays dans le monde le font avec un succès éclatant
Mais voilà, ce sont des pays, avec de vrais États, avec une claire conscience de l’intérêt national, pas des provinces avec des concierges qui jouent les grands visionnaires
l’indépendance nationale. Labelle avait raison. Emparons-nous du Nord !
(message peut-il être plus clair?)

Squared

Ouhgo (Hugues) St-Pierre196 articles

  • 163 477

Fier fils de bûcheron exploité. Professeur retraité d'université. Compétences en enseignement par groupes restreints, groupes de réflexion, solution de problèmes. Formation en Anglais (Ouest canadien), Espagnol (Qc, Mexique, Espagne, Cuba), Bénévolat latinos nouveaux arrivés. Exploration physique de la francophonie en Amérique : Fransaskois, Acadiens, Franco-Américains de N.-Angl., Cajuns Louisiane à BatonRouge. Échanges professoraux avec la France. Plusieurs décennies de vie de réflexion sur la lutte des peuples opprimés.





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7 commentaires

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    12 février 2012

    Si je vous comprends bien, entre le choix de la certitude de voir notre État piller jusqu'à la fin ; et l'espoir, même incertains d'y mettre fin, vous choisissez la certitude.
    JCPomerleau

  • Gérald McNichols Tétreault Répondre

    11 février 2012

    Bravo à vous Ouhgo ! Le message est on ne peut plus clair et je l'appuie à 100 %. En ce qui concerne l'ami Pomerleau qui aurait voulu en réapproprier et recycler le contenu à des fins partisanes, il aurait mieux fait de comprendre que l'enlisement actuel du Québec est tout autant redevable à l'ensemble des partis politiques qui ne se satisfont que du pouvoir provincial. La seule distinction du parti qu'il défend est de se donner bonne conscience en se forçant à parler de souveraineté - un concept vague et négociable - sans aucune intention réelle, sans la compétence requise ni le courage ni capacité de parvenir à libérer notre nation. Des mots, des mots, encore des mots. C'est ce que firent Bouchard, Boisclair, Legault et encore Marois. Lobby des gaz de schiste, CAQ et gouvernance provinciale : voilà la descendance et l'héritage du PQ. Et vous voudriez nous faire croire qu'il y a urgence de remettre cette famille au pouvoir ?
    Si votre PQ ou tout autre parti politique, Monsieur Pomerleau, s'engage solennellement à engager au lendemain de l'élection le processus menant à l'indépendance, dise non au serment d'allégeance à la monarchie canado-britannique, s'engage à élaborer avec les délégués du peuple la constitution de la république du Québec libre et indépendant, s'engage à abroger le blâme infâme de l'Assemblée Nationale à l'encontre de Yves Michaud, s'engage à bannir à tout jamais sur le territoire québécois l'exploitation des gaz de schiste, la culture des OGM, l'extraction de l'amiante, s'engage à nationaliser le pétrole d'Anticosti, s'engage à arrêter la destruction de nos dernières rivières, du patrimoine naturel, matériel et culturel québécois, s'engage à assurer la laïcité de l'état québécois, s'engage à enseigner convenablement l'histoire et le français à tous les citoyens et futurs citoyens du Québec et je me lèverai pour appuyer et voter pour ce parti-là et je suis certain qu'il se trouvera avec moi au moins 40% de la population du Québec et cela suffira amplement.
    Tout le reste n'est que prétention, mensonge et manipulation dans le but de s'emparer une fois de plus du gouvernement de la composante provinciale québécoise et déliquescente de la monarchie canado-britannique.

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    11 février 2012

    Lisons nous M Robert Laplante. Et partageons nous son sentiment d'urgence ? Moi je le fais depuis un bon moment déjà. À ma surprise, lui aussi me lis, au moins une fois.
    Robert Laplante m'a contacté au début 2009, suite à la lecture de mon texte sur le désastre financier de la Caisse :
    http://www.vigile.net/Quebec-sink
    Visiblement ce texte l'avait secoué. J'ai eu l'occasion de le sensibiliser sur la gravité de la situation, sans grand effort puisqu'il en avait lui-même une bonne idée.
    Malheureusement, ce sentiment d'urgence n'est pas partagé par tout le monde.
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    11 février 2012

    Monsieur Cloutier, vous avez mon entier appui dans vos commentaires.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    11 février 2012

    Le texte de Robert Laplante nous re-centre donc sur la question préalable: INDÉPENDANCE !
    Que les discussions reviennent sur les moyens d'y parvenir, c'est capital! C'aura le mérite de nous éloigner des complots, réels ou imaginaires. Les fantômes de l'indépendance, les peurs qui nous caractérisent, les dettes d'ascenseurs qui n'appartiennent pas qu'aux Libéraux ne doivent pas nous masquer la réalité: le plan de Lord Durham se réalise de façon aussi subtile que la trahison qui conduisit les Anglais sur les Plaines. Et nous dormons comme oiseaux de février ou nous buvons dans les carnavals!

  • Archives de Vigile Répondre

    11 février 2012

    J.C. Pomerleau essaie de nous faire gober qu'il est plus important de faire nommer son ami, l'écologiste Daniel Breton comme ministre provincial que de mettre le cap sur l'indépendance.
    La thèse électoraliste de l'urgence de battre les libéraux est archi usée. On la connait par coeur. Déjà Lévesque l'utilisait en 1970 et 1973 contre les libéraux.
    Depuis la fondation de ce parti, les électoralistes provinciaux qui se disent "chouverainistes" la main sur le coeur ont été incapables de se présenter devant la population lors d'une élection avec une proposition concrète et emballante d'indépendance nationale qui représente le seul et véritable changement politique majeur au Québec.
    Et jamais les circonstances n'ont pourtant été aussi favorables que présentement pour le faire.
    Et notre ami J.C. Pomerleau est encore là à nous rabattre les oreilles avec la gouvernance provinciale déguisée en gouvernance souverainiste pour permettre, entre autres, à son ami Breton de se faire élire et en brandissant l'urgence de battre les libéraux, tentant de nous faire croire maintenant que l'indépendance énergétique va mener à l'indépendance économique qui va mener à l'indépendance politique dans la semaine des 4 jeudis, comme si on était incapable de marcher et de mâcher de la gomme en même temps.
    Personnellement je trouve cela obscène et odieux.
    L'indépendance de la patrie avant le parti et le parti avant les intérêts personnels.
    Et ce parti ce ne sera pas le PQMarois et sa petite gouvernance provinciale. Cela vous pouvez en être sûr.
    Nous, on a aucun intérêt personnel à défendre, sauf celui de l'indépendance de la patrie.
    Et les savantes thèses de prétendue géopolitique pour défendre l'indéfendable, on en n'a rien à cirer.
    Pierre Cloutier

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    11 février 2012

    Conclusion :
    La gravité de la situation commande que nous reprenions le contrôle de notre État des mains des réseaux d'argent qui le pillent présentement ; et qui vont continuer de le faire avec le CAQ au pouvoir.
    À moins de vivre dans le déni tant qu'à la gravité de la situation, il y a urgence de faire le choix conséquent pour l'élection qui vient. Pour s'emparer du Nord, il faut s'emparer de notre État. Et le choix véritable pour y parvenir se résume à un : La Parti Québécois.
    Et la souveraineté dans tout cela : Tout ce que ça prends pour enclencher la dynamique politique qui y mène c'est un mandat de gouvernance souverainiste (la leçon écossais est très claire à cet effet :le mandat N,est pas remis en cause par Londre, seulement le référendum de 2014.
    JCPomerleau