Lobby pro-israélien

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Sionisme sous pression

20 mars 2006

Lobby pro-israélien

Les associations de musulmans font circuler l’article.
Pas étonnant.

Il porte sur un sujet tabou: l’influence du lobby israélien sur la politique étrangère américaine.

Il est écrit par deux universitaires et publié par la JFK School of Government de Harvard.
La London Review of Books en publie un résumé.

Stats

Stephen Walt et John Mearsheimer rappellent qu’Israël est le premier bénéficiaire d’aide économique et militaire des Etats-Unis depuis 1976.

Chaque Israélien reçoit l’équivalent de 500 dollars par an, alors que le revenu par habitant y est équivalent à celui de l’Espagne ou de la Corée du Sud.

Les autres pays reçoivent des fonds tous les trois mois. Israël reçoit toute la somme d’un coup ce qui lui permet de toucher des intérêts.

Israël peut dépenser 25 % de son aide militaire auprès de sa propre industrie de défense au lieu d’être obligé comme les autres de tout dépenser aux Etats-Unis.

C’est le seul pays qui n’a pas de comptes à rendre sur l’utilisation des fonds, et il peut les dépenser pour financer des objectifs auxquels les Etats-Unis sont opposés comme les colonies de peuplement en Cisjordanie.

Intérêt

Malgré tout, Israël en plus n’en fait qu’à sa tête.

Il ne se conduit pas comme un "allié loyal"

Il ignore fréquemment les demandes américaines. Il a fourni de la technologie sensible à la Chine et se livre aux "opérations d’espionnage les plus aggressives" qui soient conduites par un allié.

Les auteurs détaillent le rôle des faucons pro-israéliens dans la décision d’envahir l’Irak, de Daniel Pipes à Paul Wolfowitz.

Ils ne pensent pas qu’une telle proximité serve l’intérêt national des Etats-Unis.

Conclusion:

- "No lobby has managed to divert U.S. foreign policy as far from what the American national interest would otherwise suggest, while simultaneously convincing Americans that U.S. and Israeli interests are essentially identical."

Source

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03 septembre 2007

Lobby: le livre…

Vous vous souvenez de l’article des professeurs Walt et Mearsheimer sur l’influence du lobby pro-israélien aux Etats-Unis ?

Publié sur le site d’Harvard, il avait déclenché une énorme polémique mais il avait été vu en Israël comme un signe révélateur. Celui d’une réflexion en cours aux Etats-Unis sur la trop grande proximité entre Washington et Jerusalem (pour les auteurs, l’intérêt national américain est desservi par cette quasi-identification).

L’article a été développé en un livre qui sort demain (et en France le 27 septembre).

Must read: la critique de David Remnick dans le New Yorker.

Il estime qu’il n’y a pas lieu de crier à l’anti-sémitisme.

Les deux professeurs ont raison de poser le débat:

- “They are right to describe the moral violation in Israel’s occupation of Palestinian lands. (In this, most Israelis and most American Jews agree with them.) They were also right about Iraq. The strategic questions they raise now, particularly about Israel’s privileged relationship with the United States, are worth debating––just as it is worth debating whether it is a good idea to be selling arms to Saudi Arabia”.

Mais ils décrivent un monde un peu simpliste

- “a world in which Abraham Foxman gives the signal, Pat Robertson describes his apocalyptic rapture, Charles Krauthammer pumps out a column, Bernard Lewis delivers a lecture—and the President of the United States invades another country”.

Une vision qui a tendance à négliger quelques détails qui s’appellent:
- “Dick Cheney, Donald Rumsfeld, and Exxon-Mobil” …

Source


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