C'est aujourd'hui que le Prince William et sa princesse Kate convolent en justes noces. Depuis 4 h ce matin, les yeux du monde entier (en tout cas ceux du Commonwealth) sont rivés à leur téléviseur pour suivre la concrétisation de ce conte de fées. Cependant, je connais au moins un anglo qui ne sera pas de la fête... votre humble serviteur.
Avec mes origines anglo-saxonnes, vous vous attendiez probablement à ce que je prenne congé vendredi, devant ma télé, avec thé et sandwichs aux concombres, les larmes aux yeux, à chanter God Save The Queen, et exprimant ma dévotion à la monarchie en allant jusqu'à porter mes boxers commémorant le mariage de Charles et Lady Diana. Absolument pas. Mes origines anglo-saxonnes sont plus précisément irlandaises. Mon grand-père Hall détestait les Anglais à s'en confesser et, comme tout bon Irlandais, il haïssait la monarchie encore plus que l'eau. D'ailleurs, la seule façon pour lui d'arriver à boire de l'eau consistait à y verser deux mesures de whisky.
Alors, non seulement je vais boycotter la télédiffusion du mariage, mais je vais profiter de ma chronique pour critiquer la monarchie. D'entrée de jeu, je concède qu'à une certaine époque, la monarchie a pu être un système politique efficace. Quand il n'y a que 3 % de la population qui sait lire, c'est peut-être mieux que ce soit elle qui détienne le pouvoir. Malheureusement, pendant des siècles, ils ont abusé du pouvoir, conservant les richesses et la connaissance entre eux.
Mais si les paysans ne savaient pas lire, ils savaient très bien compter et ont rapidement compris qu'ils se faisaient avoir quand le roi s'emparait des trois quarts des récoltes, tout en interdisant l'accès à la propriété des terres. Pour paraphraser Shakespeare, on comprend que ce n'était pas seulement au royaume du Danemark qu'il y avait quelque chose de pourri !
Aujourd'hui, on sait que les membres de la monarchie ne sont pas des descendants de Dieu, et qu'ils n'ont pas le sang bleu. Ce sont des gens comme vous et moi, évidemment en plus riches après des siècles de vols, qu'on qualifiait de tribut à l'époque.
Aucun talent
Pourtant, la royauté nous fascine toujours autant. Le battage médiatique entourant le mariage de William et Kate ne fait que renforcer l'image idyllique de la royauté. Mais si les mariages royaux étaient si idylliques, les cinq dernières sorties nuptiales du carrosse doré n'auraient pas fini en divorce. Les membres des familles royales ont autant d'aventures extraconjugales, de problèmes de boisson et de drogue, et commettent autant de frasques de jeunesse que n'importe quelle autre vedette internationale. La seule différence consiste à n'avoir aucun talent particulier. Peu importe le nombre de fois que Britney Spears se défonce le foie, elle a de la voix. Mel Gibson nous a prouvé à maintes reprises qu'il est un con fini, mais il n'en demeure pas moins un excellent acteur. Les membres des familles royales sont comme de simples vedettes de téléréalités, sauf qu'ils sont là depuis plus de 500 saisons !
Ma mère (la monarchiste de la famille) voit plutôt dans la monarchie un signe de stabilité. Et quand j'observe nos gouvernements municipaux, provincial et fédéral, j'ai tendance à lui donner raison. Pas au point de revenir à la monarchie, mais comme dit maman : «Contrairement aux élections, un mariage royal est plus divertissant, coûte moins cher, et se produit moins souvent !».
P.S. Je salue les enseignantes et enseignants qui m'ont écrit à propos de ma chronique leur rendant hommage. Merci également de m'avoir précisé que vous n'êtes pas payés pendant l'été, c'est votre salaire de 10 mois qui est réparti sur 12 ! Maintenant chers monarchistes, c'est à votre tour de m'écrire. J'attends avec empressement l'arrivée de vos pigeons voyageurs.
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