Marois doit clarifier son échange avec Ségolène

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Ségolène Royal en visite au Québec - septembre 2007


Ségolène Royal affirme avoir eu l'assurance de Pauline Marois qu'il n'y aurait pas de référendum sur la souveraineté, lors de leur entretien mardi à Québec. (Photo PC)

Rémi Nadeau - La chef du Parti québécois, Pauline Marois, a dû clarifier la nature de ses échanges sur la souveraineté du Québec avec l'ex-candidate socialiste à l'élection présidentielle française, Ségolène Royal.

Mme Marois a réagi promptement vendredi à la publication d'un article du journal Le Télégramme, de Bretagne, dans lequel Mme Royal affirme avoir eu l'assurance de la chef péquiste qu'il n'y aurait pas de référendum sur la souveraineté, lors de leur entretien mardi dernier à Québec.
Le journal soutient que la candidate socialiste a trébuché sur la question nationale, citant cette déclaration de Mme Royal: «Il n'y aura pas de référendum sur l'indépendance au Québec, Mme Marois me l'a dit.»
La présidente de la région Poitou-Charentes a aussi confié au Télégramme qu'elle ne croyait pas trahir un secret en disant cela.
Dès que les médias québécois ont commencé à faire état de cette déclaration, la chef du PQ a publié un communiqué de presse, disant vouloir «rectifier la perception véhiculée par le journal».
Elle soutient avoir tenu en privé, avec Mme Royal, le même discours qu'elle tient publiquement depuis qu'elle a été élue à la tête du PQ.
Selon elle, elle n'a fait que répéter que le parti souverainiste devait rompre avec l'obsession référendaire.
«Les Québécois n'ont pas dit qu'ils étaient contre la souveraineté lors de l'élection générale du 26 mars dernier, mais plutôt qu'ils n'étaient pas prêts à faire un référendum maintenant», a insisté Mme Marois dans son communiqué.
Elle maintient qu'aucun peuple ne peut renoncer à sa souveraineté, ajoutant toutefois que le temps et l'énergie passés à «débattre de la mécanique» ne sont pas consacrés à convaincre de la nécessité de cette souveraineté.
Mme Marois a précisé qu'elle ne formulerait aucun autre commentaire.
Rappelons qu'en janvier dernier, lors d'un entretien avec le chef du Parti québécois d'alors, André Boisclair, Ségolène Royal s'était prononcée en faveur de «la liberté et la souveraineté du Québec».
Cette déclaration de la candidate socialiste avait alors suscité de vives réactions de la classe politique canadienne.
Dans les premiers pas de sa visite de cinq jours au Québec, cette fois-ci, Mme Royal avait évité de commenter la question nationale, affirmant qu'elle ne voulait pas «alimenter cette polémique».


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