Marois rejette l’appel de Curzi

Pacte électoral - gauche et souverainiste


Pauline Marois a rejeté hier l’appel à l’unité des forces « progressistes » lancé par son ancien collègue Pierre Curzi en prévision du prochain affrontement électoral.
L’idée d’un front commun des formations souverainistes soulevée il y a quelques mois refait surface alors que le Parti québécois peine à s’imposer devant le Parti libéral, malgré son appui indéfectible à la cause étudiante et l’extraordinaire impopularité du gouvernement Charest.
Néanmoins, comme elle l’avait fait en début d’année, Mme Marois a écarté la possibilité d’une alliance électorale entre son parti, Québec solidaire et l’Option nationale de Jean-Martin Aussant.
« J’invite tous ceux qui veulent changer de gouvernement à se joindre au Parti québécois. Il y a de la place pour tout le monde », a fait valoir Mme Marois lors d’un court échange avec les journalistes avant de tourner les talons pour aller rejoindre ses collègues députés réunis en caucus.

Un front commun
Dans une lettre publiée hier dans Le Devoir, le député indépendant de Borduas plaide en faveur d’un front commun souverainiste en vue de la prochaine élection générale dans l’espoir de bloquer la route aux libéraux de Jean Charest. Selon lui, l’alliance aurait un effet mobilisateur chez les électeurs et permettrait d’éviter la division du vote au profit du Parti libéral du Québec (PLQ).
Sans une telle union stratégique et à la faveur de l’absentéisme électoral - 2,5 millions de Québécois ont boudé les urnes en 2008 -, le PLQ pourrait remporter suffisamment de circonscriptions pour former un gouvernement majoritaire au prochain scrutin, croit le député souverainiste. « Le PLQ a une clientèle captive, allophone et anglophone principalement, qui lui assure entre 35 et 42 comtés. Si on maintient la division du vote francophone, ça risque de permettre l’élection de plusieurs candidats libéraux. Donc, le PLQ se dirige de facto vers un gouvernement soit minoritaire, soit majoritaire », a analysé M. Curzi peu avant la période de questions à l’Assemblée nationale.


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