Madame Louise Arbour,
Nous sommes membres du groupe d'Amnistie internationale de Sherbrooke.
C'est avec joie et fierté que nous avons appris que le Prix des Nations Unies pour les droits de l'homme vous avait été attribué, en reconnaissance de votre contribution exceptionnelle à la promotion et à la protection des droits de la personne et des libertés fondamentales.
Les autres lauréats de ce prix cette année sont l'ancien ministre américain à la justice Ramsey Clark, la directrice et fondatrice de l'association Jamaïcains pour la justice Carolyn Gomes, le cofondateur de l'Hôpital de Panzi à Bukavu (République démocratique du Congo Denis Mukwege et l'association Human Rights Watch.
L'ONU a également décerné un prix à titre posthume à la première ministre du Pakistan assassinée en décembre 2007, Benazir Bhutto, et à Dorothy Stang, des Soeurs de Notre-Dame de Namur, qui a défendu les droits des populations autochtones de la région d'Anapu au Brésil pendant près de 40 ans.
Parmi les précédents lauréats, on trouve les noms de Nelson Mandela, Jimmy Carter, Eleanor Roosevelt et Martin Luther King. L'organisation à laquelle notre groupe appartient, Amnistie internationale, a également reçu ce prix, en 1978, pour ses «contributions remarquables sur le terrain des droits de l'homme».
Vous avez amplement mérité ce prix prestigieux, remis aux cinq ans. Par exemple, à titre de Procureure en chef du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie de La Haye, vous avez réussi, grâce à votre persévérance et à votre détermination, à obtenir l'inculpation de Slobodan Milosevic pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide.
Puis, pendant votre mandat de quatre ans à titre de Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, vous avez augmenté la présence et la cohésion du Haut commissariat et vous avez grandement contribué à la protection des droits de la personne en assurant une présence au Darfour, en vous rendant rencontrer la population en Ouganda du Nord, en allant rencontrer le président russe Vladimir Poutine, en étant toujours soucieuse de poser des actions concrètes pour favoriser l'application et la protection des droits de l'homme dans les points les plus chauds de la planète.
Nous saluons votre bravoure, car vous n'avez pas toujours reçu l'appui des puissants, même dans votre propre pays. Ainsi, lors de l'invasion du Liban par Israël à l'été 2006, le président du Conseil du trésor du Canada, Vic Toews, vous a injustement accusée de parti pris, alors que votre tâche était justement de parler au nom des victimes de violation des droits de la personne.
C'est aussi du côté de ces victimes que nous nous situons en tant que militants oeuvrant dans un groupe local d'Amnistie internationale. Votre vision et votre travail pour la protection et la promotion des droits de l'homme ont stimulé et inspiré un grand nombre d'entre nous.
Le rayonnement que vous avez eu par votre engagement international a contribué à sensibiliser la population à l'importance de protéger les droits de la personne et de promouvoir l'application de la Déclaration universelle des droits de l'homme dans le monde. Pour nous, votre exemple est source de motivation et d'espoir, et nous vous en remercions.
Ce prix des Nations Unies pour les droits de l'homme vous a été remis le 10 décembre dernier, à l'occasion de la Journée internationale des droits de l'homme.
Avec toutes nos félicitations, nous vous prions d'accepter l'expression de notre sincère admiration et de notre profonde reconnaissance.
Louise Beaulieu
Gérard Denoual
Jean-Marc Deschênes
Mireille Elchacar
Jonathan Fournier
Laurent Guilmette
Ginette Hubert
Carole Macnish
Jupiter Nakhla
Lucie Pépin
Bénédicte Thérien
Mme Arbour, nous saluons votre bravoure
Nous saluons votre bravoure, car vous n'avez pas toujours reçu l'appui des puissants, même dans votre propre pays.
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