Vous connaissez la cassette: le Canada choisit ses immigrants à partir de critères très stricts, un exemple qui fait l'envie des autres pays. Je n'ai jamais crû à la cassette puisque, croyais-je, deux immigrants sur cinq ne sont pas choisis mais rentrent via la filière des parrainés et des réfugiés. En 2016, on est même descendu à 49,4% de non-choisis.
Mais ce que j'ignorais, et que j'ai découvert la semaine dernière, c'est que les stats étaient tronquées. Dans un article de La Presse, Mathieu Perreault révèle que pour 2014 par exemple, ce n'est pas 53% des immigrants qui sont rentrés via la filière économique (lire sélectionnés et prêts à travailler demain matin), mais seulement 24%!
Comment expliquer cet écart considérable? C'est que Stats Can regroupe dans la catégorie économique, LE sélectionné (24% en 2014) avec les membres de sa famille admis pour des motifs économiques (29%; le total ici donne 53%). Le 29% contient donc la conjointe et les enfants du sélectionné, des gens qui dans ce dernier cas ne travailleront pas avant des années. Ils devront être soignés (1,5k par année), éduqués (12K par année par enfant) en plus d'avoir droit aux allocations familiales que Trudeau a gonflé à plus de 6k par année en l'enlevant aux familles riches et des classes moyennes, canadiennes pour la plupart.
Bref, en résumé, moins d'un immigrant sur quatre au Canada est sélectionné. Ca dégonfle tout le mythe de l'immigration sélectionnée.
AU CANADA
24 % Proportion des immigrés admis en 2014 pour des motifs économiques (système de pointage)
29 % Proportion des immigrés admis en 2014 parce qu'ils font partie de la famille d'immigrants admis pour des motifs économiques (système de pointage)
26 % Proportion des immigrés admis en 2014 pour réunification familiale
20% Proportion des immigrés admis en 2014 comme réfugiés
Sources : Statistique Canada, Migration Policy Institute
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1 commentaire
Martin Pelletier Répondre
27 août 2018Comme le Québec accueille 50,000 immigrants, c'est donc à peine 12,000 qui sont sélectionnés pour leurs compétences! Ceux qui pensent combler les (fausses) pénuries de main-d'oeuvre en augmentant les seuils d'immigration, dites vous que les 3/4 des immigrants au Québec ne sont pas du tout sélectionnés pour leurs compétences. Voilà la triste réalité de nos ridicules politiques d'immigration.
Mais comme le Québec est extrêment généreux il couvre tout le monde avec ses programmes sociaux. C'est donc 50,000 nouvelles personnes qu'il faut soigner chaque année dans un système déjà surchargé par le vieillissement de la population. C'est aussi une dizaine de milliers d'enfants qu'il faut éduquer, en plus de les franciser, en plus de combler leur retard scolaire. On parle facilement de 15k par enfant. Bref, pareille politique est suicidaire.
Ce qu'il faut faire? Ramener l'immigration à zéro. Et donner des permis de travail (10 à 20,000) à des travailleurs étrangers qui vont remplir des emplois qu'on ne peut combler présentement. Pleins de pays font cela, de la Suisse au Qatar.