Les caractéristiques du tiers-monde s'accentuent

Montréal, futur bidonville? Mais c'est déjà commencé...

Pour une stratégie de reconquête d'application immédiate

Tribune libre


Au grand désespoir des Québécois du reste de la province, l'île de Montréal adopte petit à petit les caractéristiques manifestes des bidonvilles du tiers-monde: saleté des rues, détérioration des façades, maisons à l'abandon, terrains vacants, squattage, climat de violence, quartiers à risques, déshumanisation des rapports, formation d'enclaves ethniques fermées évitant tout contact extérieur, individus d'allure louche ou qui se donnent un air menaçant, dissolution sensible du Nous traditionnel, cohésion sociale élémentaire remplacée par le chacun pour soi et l'indifférence à autrui, désagréable impression que la loi de la jungle règne et sévit.


Montréal est devenue une ethnopole sans âme, vidée de sa substance québécoise, comme on en retrouve en Amérique du sud, aux Indes ou en Asie, bref, dans tous les endroits surpeuplés minés par le cosmopolitisme. Ce n'est pas là une comparaison des plus flatteuses il va sans dire. Est-ce là le modèle de la nation du Québec à laquelle nous aspirons depuis 400 ans? Permettez-moi d'en douter. Et devrions-nous accélérer le processus en cours pour que le Québec tout entier finisse par ressembler à ce qu'est devenue l'île de Montréal?


On a parfois l'impression que nos pauvres amis Montréalais eux-mêmes ne s'en rendent pas très bien compte, qu'ils se sont résignés par lassitude, qu'ils acceptent la situation passivement, qu'ils n'ont pas perçu le glissement graduel qui les a engouffrés, qu'ils ont regardé ailleurs pendant qu'on leur plantait l'aiguille dans le bras, qu'ils ont fermé les yeux et se sont assoupis comme l'explorateur épuisé perdu en Antarctique, même s'il sait qu'il en va de sa survie, pour s'abandonner à la douce inconscience.

Une stratégie de reconquête doit être mise sur pied sans délai pour redonner à la métropole l'apparence du Québec tel qu'il existe partout ailleurs que dans l'île à la dérive.

On pense à une campagne de refrancisation de la place publique, à un projet de citoyenneté québécoise conditionnelle avec des critères précis à remplir, à des mesures concrètes pour combattre l'idéologie multiculturaliste qui démantèle l'identité nationale.

À la base, c'est la culture, les valeurs et le mode de vie québécois qui doivent prédominer dans toutes les sphères de la société. Il faut retrouver au plus tôt l'impression normale de vivre au Québec et non au Canada.

À tous nos amis montréalais dépossédés de leur juste part du Québec, nous les Québécois sommes de tout coeur avec vous dans la noble mais difficile entreprise de reconquête de ce qui nous appartient à tous, le beau et grand pays du Québec.
Réjean Labrie, de Québec, capitale nationale.

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Réjean Labrie880 articles

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    26 décembre 2010

    Monsieur Labrie,
    La perception misérabiliste que vous avez de Montréal, vue de l'extérieur, et celle de certains commentateurs, donne l'impression que le reste du Québec se désole de ne plus pouvoir se retrouver à Montréal et en profiter de tout ce qu'elle offre, comme autrefois, sans avoir à lever le pt'it doigt et sans avoir à contribuer au succès de cette ville, que nous Montréalais aimons envers et contre tout.
    L'abandon du français sans que l'Office de la langue française y fasse quoi que ce soit. Commentaire de ouhgo:
    " Des campagnes de refrancisation? Allons donc ! Faudrait pour ça être maîtres du jeu ! Vivre à l’extérieur et plaindre les montréalais quand on vote massivement contre le pays alors que le Canada ne nous a pas encore bouffés? Alloooo…."
    L'abandon par les politiciens de tous les paliers, les couronnes nord et sud qui veulent de plus en plus d'autoroutes et de ponts pour rentrer en ville et en sortir le plus rapidement pour retourner dans leurs banlieues, comment ne pas "étouffer" sous toutes ces contraintes?
    Nos lettres à nos élus n'obtiennent pas de réponses, nos commentaires aux médias écrits ne sont pas publiés, nous demeurons impuissants à faire respecter les engagements pris par politiciens, exemple entre tous "Le CHUM"
    À lire et à comprendre ce qu'est devenue Montréal
    "Montréal-Dix ans de paralysie" Bernard Descôteaux
    http://www.ledevoir.com/politique/montreal/313537/montreal-dix-ans-de-paralysie
    "Le CHUM - Une tragédie québécoise"
    http://www.editionsboreal.qc.ca/catalogue/livres/chum-une-tragedie-quebecoise-1786.html
    Montréal n'est pas que "l'affaire" des Montréalais.
    Montréal, c'est l'affaire de tous!

  • Archives de Vigile Répondre

    26 décembre 2010

    La phrase-clé, c’est Ivan qui la prononce : « Les politiques fédéralistes ont toutes, bien sûr, tenté de tuer Montréal au profit de Toronto. » Les photos présentées ici sont prises dans l’Est, si on remarque. La Montréal québécoise d’expression française, on l’a étouffée. Et la ville que les dépliants touristiques montre à l’étranger est tout autre : Avenue de McGill College, Place du Canada, les environs du Centre Bell, Sherbrooke Ouest et le mont Royal, ce ne sont pas des rues sales et transversales… comme les nids de poules de la plus longue rue, la Sherbrooke, mais à Pointe-aux-Trembles.
    Des campagnes de refrancisation? Allons donc ! Faudrait pour ça être maîtres du jeu ! Vivre à l’extérieur et plaindre les montréalais quand on vote massivement contre le pays alors que le Canada ne nous a pas encore bouffés? Alloooo….
    S’il demeure un noyau de résistance de ce que fut le Québec, il pourrait se resserrer autour du complexe olympique où seront bientôt regroupés, et revitalisés les musées nature de la ville : Jardin botanique, Insectarium, Biodôme et Planétarium, mettant en valeur le Spectaculaire Stade emblème de la ville futuriste, que des forces ouestipètes tentent toujours de dénigrer, après en avoir d’abord extirpé les Expos, le monument LaJOute de Riopel puis la réputation.
    Puisque la masse critique de Québécois francophones est déjà perdue, il faudra s’organiser comme les grosses minorités des grandes Métropoles. Latinos à Miami, Italiens à New York, etc. Les Canadians se sont emparés de Montréal et en ont fait un terrain de jeux de Toronto. On aime bien ses grands restos pendant un congrès, ses hôtels luxueux pour les rencontres sportives, son Vieux Port pour se croire ailleurs…mais sous l’unifolié rouge… et les petits photoreporters du dimanche n’y trouveront pas beaucoup d’escaliers branlants.
    C’est pas une raison pour nous priver de ce beau paysage urbain, de s’y promener en parlant français haut et fort si envie, tout comme on le ferait à Boston où San Francisco, une minorité parmi tant d’autres. On peut harceler le maire pour qu’il nous représente, nettoyer notre sous-développement au mieux, mais le déculottage des emplois au Québec ne s’arrêtera pas. Pas plus chez les forestiers, les mineurs, les agriculteurs, que chez les industriels montréalais. Nos descendants choisissent de se fondre dans le décor du multiculturalisme pour échapper au mépris qu’ils nous ont vus essuyer. Ils en assumeront la suite. N’allons pas nous autoflageller de remords, nous avons fait nos luttes, nous avons joué franc jeu contre une masse anonyme, sans foi ni loi, dont le nombre n’a cessé de croître pendant que nous nous tenions pénards à l’ombre de nos clochers. L’Histoire ne s’arrête pas. Mais si nous vivons fièrement notre ville en connaissant son histoire, en la racontant aux Asiatiques et Africains venus sans savoir, nous pourrons gagner leur respect : on ne leur avait pas dit qui a fait ce pays.

  • Archives de Vigile Répondre

    22 décembre 2010

    Ce déclin de Montréal, nous le voyons depuis un bon moment. Évidemment plusieurs facteurs en sont la cause. Les politiques fédéralistes ont toutes, bien sûr, tenté de tuer Montréal au profit de Toronto. L’incurie des administrations municipales, la main mise de la mafia de la construction sur celles-ci augmentant considérablement les coûts n’ont pas aidé non plus. Montréal qui était une ville agréable et pacifique est en voie de devenir, comme décrit par M. Réjean Labrie, une ville du tiers monde. Évidemment certains quartiers tout comme pour les villes de New York, Boston ou Los Angeles sont encore vivables mais toutes, lentement, se « tiers-mondisent. » Je me souviens de l’époque où je vivais au ViêtNam, à SàiGòn, nous pouvions voir un nombre important d’itinérants dont certains vivaient des blessures de guerre. Ils quêtaient un peu partout en ville mais, bien sûr et surtout, autour des hôtels. Quand je disais aux gens que chez-nous aussi nous avions des itinérants particulièrement à Montréal, personne ne me croyait, nous étions un pays riche. Mais voilà, la situation ne s’est pas améliorée, ici. Maintenant le ViêtNam a moins d’itinérants et nous plus. Cherchez l‘erreur. En revenant d’un voyage dans ce pays, mon aîné en atterrissant à Dorval m’a spontanément dit qu’il n’en revenait pas comment Montréal, comparé au SàiGòn d’aujourd’hui, ressemblait à une ville du tiers-monde! J’ai vu des vidéos et c’est exact.
    Actuellement à Montréal, on augmente les taxes, on diminue les libertés, on double les prix de stationnement chassant ainsi les gens de l’extérieur qui voudraient venir y magasiner. On parle d’un échangeur Turcot qu’il faudrait circonscrire pour créer volontairement d’interminables bouchons de circulation prétextant forcer les automobilistes à utiliser les transports en commun inadéquats. C’est de la folie furieuse! Vous vous souvenez du tollé des écologistes de tout poil contre le pont de la route 25? Sous prétexte que cela allait encourager les automobilistes à venir à Montréal en auto? Est-ce que ces brillantes personnes considèrent que les bouchons de circulation sont moins polluants? Ces brillantes personnes ont-elles réfléchi au fait que les autos ne pourront disparaître du jour au lendemain, que ces mêmes autos sont de moins en moins polluantes jusqu’au jour où elles ne pollueront plus du tout?
    Personnellement j’habite Terrebonne, et, dans la mesure du possible, je fais mes courses localement. Montréal est devenu une ville où le stationnement est devenu irritant et coûteux. Si je vais à Montréal malgré tout, j’irai dans un endroit où je peux disposer d’un stationnement privé ou carrément dans un centre commercial. Si je veux aller à Montréal par transport en commun, cela me coûte le double en plus d'un temps fou d'attentes. Pour tout l’or du monde je ne retournerais pas à Montréal. Récemment nous voyions le maire du plateau Mont-Royal faire campagne pour restreindre le stationnement et monter le coût des voleurs à sous (les parcomètres) a 3$ l’heure. Quand on vient de l’extérieur, avons-nous envie d’aller encourager les bons restaurants et les belles boutiques de ce quartier?....quand on sait qu’en plus d’avoir une difficulté folle à trouver une place, le moindre retard dans le paiement des parcomètres vont nous coûter autour de 85$? ….et cet argent va aller, en grande partie, dans un entreprise privée?....et on se surprend que beaucoup de personnes désertent cette ville?
    Ivan Parent

  • Archives de Vigile Répondre

    21 décembre 2010

    C'est bien là le problème, Montréal se prend pour New York, ce que nous ne pouvos nous permettre. Si elle se prenait pour Boston, ce serait déjà mieux et il y aurait des espoirs d'amélioration.
    J'ai parfois l'impression de vivre dans le Bronx, tellement la ville est sale et dangereuse. Et la situation se détériore d'une année à l'autre.
    Un exemple : samedi dernier, vers 10h30-11h en avant-midi, je me rends au guichet d'une Caisse Desjardins au coin de Berri et Ste-Catherine pour retirer des sous au cas où le mauvais temps m'empêcherait de sortir. J'arrive à la Caisse et trois jeunes hommes bien mis (qui ne sont pas des itinérants) dans la mi-vingtaine sont à l'intérieur et leur mine inquiétante ne m'encourage pas à y entrer. Je m'en retourne donc gros jean comme devant. Le lundi, je vais signaler cet incident. On me questionne et on me dit qu'ils visionneront la cassette vidéo et qu'ils me donneront des nouvelles.
    J'attends des nouvelles depuis plus d'une semaine.
    Vous savez ce que je crois ? Ils cachent sous la couverte tout incident, même s'ils doivent pour cela insulter leurs clients dont certains sont membres depuis plus de 50 ans. Tolérance et multiculturalisme obligent !
    Et vogue la galère québécoise.
    Bien sûr, cet incident aurait pu se produire à n'importe quel guichet automatique, me dira-ton. Ou encore que j'ai peur de tout et de rien. Je voudrais bien vous y voir parfois...

  • Archives de Vigile Répondre

    21 décembre 2010

    C'est drôle, selon vos caractéristiques, New York, Boston, Los Angeles, sont aussi des villes du tiers-monde.