Nègres blancs de la planète ?

Tribune libre

Il fût un temps où les Québécois étaient considérés comme étant les nègres blancs de l’Amérique. Avec la globalisation de l’information, les médias anglophones ont pu exporter le préjugé du Québécois raciste, fasciste, sans histoire, sans identité et sans culture à travers la communauté internationale. Il nous faut donc constater aujourd’hui que les Québécois ne sont plus les nègres blancs de l’Amérique mais les nègres blancs de cette planète.
http://archives.radio-canada.ca/guerres_conflits/desordres_civils/clips/12752/
J’écris donc ce texte pour remettre les pendules à zéro comme on le dit si bien. Je veux partager mes observations sur mon expérience d’avoir travailler 5 ans à Montréal. Je crois que mes observations et mon expérience donne un bon aperçu du conflit entre les droits linguistiques des francophones et des anglophones dans la province du Québec.
Je crois que mes observations sont uniques car on ne peut pas attaquer mon objectivité. J’ai vécu la moitié de ma vie dans les provinces anglophones. Ma femme est anglophone. Mes enfants sont plus anglophones que francophones. Je n’ai donc aucuns motifs à juger en faveur des francophones versus les anglophones. J’ai n’ai aucuns motifs pour conclure qu’il a existé et qu’il existe encore une politique raciale contre les francophones. Tout au contraire, ma vie serait plus simple si je pouvais reconnaître les francophones comme étant les vilains de l’histoire canadienne.
Je me suis donc fait engagé par une compagnie d’assurance pour prendre la direction d’un réseau d’assurance au Québec. Je devais donc quitter la province de Nouvelle Écosse où je résidais pour plus de 20 ans avec ma famille.
La première adaptation que j’ai dû faire pour travailler au Québec est de reconnaître que tout ce que je faisais au Québec devait se faire en français et en anglais. Aucuns Québécois francophones n’auraient envisagé de ne pas donner le même niveau de service et de support à la minorité anglophone. Donc dans mon travail, tout mon équipe devait faire son travail en double. Chaque présentation devait être fait en français et puis en anglais. Il n’y avait aussi aucun décalage d’accès à l’information pour les anglophones. Si quelque chose était fait en français pour les français, ceci était fait automatiquement la journée même en anglais.
Où pouvez-vous aller pour voir un tel niveau de respect d’une majorité envers une minorité ? Ma première observation est que jamais cette minorité anglophone ne nous a remercié. Ce comportement des francophones était pris pour acquis.
Mais dès qu’on sortait du Québec tout changeait. Les francophones devenaient la minorité. Avait-il donc droit au superbe traitement qu’il donnait à leur minorité ? Absolument pas. Présentations, informations et communications étaient donnés constamment en anglais seulement. Si les francophones demandaient le même accès à cet information, les excuses abondaient. C’était trop coûteux de donner un tel service et accès. Trop souvent on disait que l’information allait être disponible en français mais dans quelques mois… Les francophones au Canada se sentaient comme des boulets attachés au pieds des anglophones.
Lorsqu’après mon arrivée au Québec je fis une présentation, 12 conseillers francophones m’informèrent de leur présence. Un seul conseiller anglophone allait venir. Qu’allais-je faire ? Faire une présentation pour une personne n’allait pas fonctionner car le but de cette présentation était de partager des expériences entre conseillers. Je décidai de faire une seule présentation simultanée en français et en anglais ce qui est extrêmement difficile à faciliter. Dans la salle, il y a donc ces 13 conseillers. 9 conseillers sont bilingues, 3 conseillers sont francophones et 1 conseiller est anglophone. Il est extrêmement intéressant de voir que la présentation devint unilingue en anglais seulement. Je prends la responsabilité de ce résultat. Je venais tout juste de revenir au Québec. Je n’avais pas encore de la sensibilité envers les francophones qui ne parlaient pas anglais. De mon point de vue je prenais pour acquis que tout le monde avait une connaissance de l’anglais.
Un des conseillers francophones m’approcha. Il n’était pas en colère mais il était déçu et un peu découragé. Il me dit : « C’est toujours la même histoire. Dès qu’il y a 1 personne qui ne parle pas français, on oublie les francophones comme s’il n’existait pas pour que l’anglophone qui vit au Québec et qui n’a jamais essayé d’apprendre le français ne se sente pas exclu … C’ est comme si je n’existais pas parce que je ne parle pas l’anglais. »
Il avait entièrement raison. Je modifiai donc mon approche pour m’assurer qu’une telle chose ne se reproduirait pas même si cela allait me coûter plus d’argent et plus de temps. Je veux souligner que jamais mon personnel n’aurait envisagé de couper le support disponible aux anglophones.
Ce qui est intéressant d’observer est le comportement hors Québec. Il y avait un nombre énorme de services et support en anglais seulement. Comme les francophones n’avaient pas accès à ces services, nous avions développé en contrepartie des services uniques et adaptés aux francophones. Pour les anglophones hors Québec ceci n’était pas acceptable. Ils coupèrent tous les budgets associés à ces services donnant comme justification que tous les services devaient être uniformes au Canada. Je demandai donc si cela voulait dire que les services en anglais seulement allaient être disponibles en français finalement. On m’a répondu par la négative. Autrement dit, les anglais peuvent être différents et recevoir des avantages mais pas les français. Ceci reflète vraiment la politique raciale canadienne. (Un bel exemple est la compensation payée au Québec pour l’harmonisation pour le TPS et comment cela a été perçue par les médias anglophones ou encore l’histoire des colisées au Canada).
http://www.vigile.net/TPS-TVQ-Une-bonne-chose-de-faite
http://www.vigile.net/La-guerilla-autour-des-Colisees
Pire encore, car faisant face à ces contraintes budgétaires sur cette uniformité canadienne, je pointai à mes patrons qu’au Québec je faisais tout en double car je devais tout faire en anglais et en français. Il y avait des coûts associés avec cette pratique. Cela devait être reflété dans mon budget et dans les ressources humaines allouées. La haute direction de la compagnie refusa de reconnaître cet argument.
Donc si je regardais mon budget d’assurance versus les ventes, nous pouvions voir facilement que 10% des ventes provenaient des anglophones et 90% provenaient des francophones. Par contre dans mon budget, j’allouais 30% des ressources aux anglophones. Jamais un francophone se s’est plaint de ce fossé même si cela voulait dire que les francophones subventionnaient les anglophones. Ceci reflète exactement ce qui se passe au Québec dans les domaines de l’éducation, milieu santé… Est-ce que les médias francophones critiquent cette pratique constamment ? Cela en fait arrive très rarement. Je crois plutôt que les francophones sont fiers de leur investissement dans la communauté anglophone. C’est juste qu’on aimerait recevoir des remerciements au lieu de se faire insulter constamment.
Est-ce le cas au Canada ? À chaque fois que le Québec reçoit un privilège les médias anglophones assaillent le Québec et tous les vieux commentaires racistes ressortent pour attaquer le Québec.
Malgré tous les privilèges que nous accordions aux anglophones et malgré les maigres ressources qui m’étaient disponible au Québec, nous n’avions toujours pas coupé les services aux anglophones. Mais on débordait de courage et malgré tout, nous devenions la province ayant le plus de succès au Canada. Lors de la remise des trophées où le Québec aurait dû tout gagner, je demandai a une personne pourquoi le Québec avait gagné seulement un trophée. Je me souviens toujours de la réponse :
« It would be unfair to the other provinces if Quebec had won all of the trophies… »
Après 5 ans d’observations, ce que je peux déclarer est que le traitement de la minorité anglophone telle que rapporté par les médias anglais est si loin de la vérité. La politique raciale des médias anglophones est de diaboliser les francophones. Ceci est déjà un fait accompli au Canada. Ce qui est inquiétant est la mondialisation de cette politique raciale à travers ces médias. De plus en plus, il est universellement accepté que les Québécois sont des racistes et des fascistes n’ayant qu’un seul objectif soit la destruction de la minorité anglophone au Québec pour ensuite pouvoir anéantir d’autres minorités comme les minorités juives....
Comme évidence je soumet l’article suivant totalement passé inaperçu au Québec. Ce qui est intéressant sont les commentaires qui donnent un aperçu de la perception des autres peuples envers le Québec.
http://news.nationalpost.com/2011/11/30/dont-impose-quebec-style-clarity-act-on-us-scotland-minister-warns-u-k/
Je crois qu’il est donc important de répéter pour une seconde fois qu’il fût un temps où les Québécois étaient considérés comme étant les nègres blancs de l’Amérique. Avec la globalisation de l’information, les médias anglophones ont pu exporter le préjugé du Québécois raciste, fasciste, sans histoire et sans culture à travers la communauté internationale. Il nous faut donc constater que les Québécois ne sont plus les nègres blancs de l’Amérique mais les nègres blancs de cette planète.


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12 commentaires

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    10 décembre 2011

    @ Richard Proteau:
    Si vous êtes né au Québec, et parlez français, j'imagine qu'il en restera toujours quelque chose, même si vous n'habitez plus au Québec. Mais effectivement, être Québécois, ce n'est pas la même chose que d'être un Canadien francophone. Du tout.
    Merci de faire l'effort de nous comprendre; et de sembler nous apprécier.
    Concernant ce que vous considérez la dernière chose non-négociable, soit la définition de notre identité québécoise, je suis plus que d'accord: je juge que la question ne se pose même pas! De voir des allophones plus ou moins anglicisés, qui ne veulent rien savoir de notre culture (certains nous méprisent, ouvertement), dire qu'ils sont tout aussi québécois que nous le sommes!
    Concernant les Britanniques, eh bien, ils ont aujourd'hui leurs propres problèmes. Et sérieux! Les vagues d'immigration massive entrées en Grande-Bretagne sous Tony Blair, venus des anciennes colonies du Tiers Monde, sont à leur tour en train de coloniser Albion...
    Un exemple? Dans Londres, ils existe des quartiers où des affiches avertissent les passants qu'ils entrent (à leur risques!) dans une zone où la Sharia est appliquée, rigoureusement! Certains Anglais ont été victimes de violence physique, dans ces quartiers, mais présentement, la police londonienne ne semble pas sévir bien fort.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 décembre 2011

    Monsieur Proteau,
    Mon père et ma mère sont tous deux un mélange Canadien-Français et Écossais. Ce n'est pas surprenant que j'aie été élevé avec un certain respect pour les gens d'origine britannique.
    Cependant, j'ai été élevé en français et je suis allé à l'école en français.
    Je suis le premier à trouver dommage que des jeunes Québécois pure laine cherchent à aller à l'école anglaise ou n'écoutent que de la musique en anglais.
    Si le fait français au Québec veut se perpétuer, les Canadiens-Français doivent inculquer à la jeune génération la fierté de la race, de la culture et de la langue.
    Pour ce qui est de votre attitude vis-à-vis les gens d'origine britannique, je peux la comprendre par rapport à vos griefs historiques. Cependant, ce que je veux dire, c'est que pour les gens d'origine britannique vivant au Québec (il y en a de moins en moins; la majorité des Anglophones au Québec étant désormais des immigrants anglicisés), ils ont le même problème que n'importe quelle autre ethnie minoritaire, c'est à dire un problème d'intégration à la majorité ethnique d'origine française.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 décembre 2011

    Merci Didier de votre commentaire car ceci devient une belle discussion mais je dois par contre vous corriger. Les préjugés contre les Amérindiens ou l’attitude qu’ont les francophones envers les Amérindiens ne sont pas différents des anglophones.
    J’ai la grande chance de souvent travailler avec des Amérindiens pendant plusieurs jours, 24 heures sur 24, dans un espace restreint et étant le seul blanc… Autant d’ anglophones et de francophones m’ont dit que j’étais fou et que les indiens étaient des paresseux, alcooliques, drogués… et que je ne devrais pas leur faire confiance…
    Ce genre de discours reste intolérable et inacceptable et démontre une ignorance qui m’enrage. À toutes les fois que j’ai travaillé avec les Amérindiens, ils m’ont démontré qu’ils sont aussi honnêtes, travailleurs et dignes de confiance que les blancs (francophones ou anglophones).
    Ce qui m’enrage aussi est comment les médias anglais utilisent les médias pour peindre les francophones comme des diables et les anglophones comme des anges sur ce sujet. Il y a plusieurs livres qui ont été écrit sur le sujet qui démontre le contraire.
    Si les Britanniques se sentent discriminés et pas aimés, je n’ai pas d’excuse à faire à un peuple qui a voulu exterminer ma culture malgré la loyauté que nous avons démontré envers la couronne Britannique. Le jour où ils s’excuseront, je les respecterai mais je ne les aimerai jamais.
    Note : J’ai fait 3 ans en tant qu’officier dans la marine non pas Canadienne mais maintenant de cette majesté et le message était clair quand on me disait : « Speak white ».

  • Archives de Vigile Répondre

    10 décembre 2011

    L'attitude de certains Anglos par rapport aux Canadiens-Français ressemble à l'attitude de certains Canadiens-Français envers les Amérindiens.
    Une chose curieuse que certaines personnes d'origine britannique vivant ou ayant vécu au Québec me disent, c'est qu'ils se sentent eux aussi discriminés par les Canadiens-Français "pure laine" et comme "tenus à distance" ici au Québec.
    Ce que je conclus, c'est évidemment "Qui se ressemble s'assemble". Les gens ont donc tendance à se tenir avec des personnes de leur propre ethnie.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 décembre 2011

    Bonjour Jean-François et merci de votre superbe question et commentaire. Vous allez droit au cœur du problème soit celui de l’identité.
    Je remarquerais qu’intuitivement que vous connaissez la réponse. Vous vous êtes nommés Jean-François le Québécois et non Jean-François le francophone, pourquoi ?
    Quel est mon identité ? Je suis né au Québec en français mais j’ai vécu hors Québec en anglais la majorité de ma vie et c’est hors Québec et en anglais que je vais finir le restant de ma vie.
    Je vais prendre un exemple. Un jour, je décidai d’écouter l’émission de Bye Bye pour pouvoir avoir un point de discussion au téléphone avec ma famille qui est au Québec lors du jour de l’An. Je pouvais comprendre ce qui se disait mais je ne trouvais aucun humour car je n’avais pas accès aux référents culturels.
    La langue est la porte d’accès à une culture et une société. Tu ne peux avoir de maison sans porte comme il est ridicule d’avoir une porte sans maison.
    Les francophones doivent comprendre que la politique raciale des Britanniques au Canada (je ne parle pas ici des anglophones) est de s’assurer que les francophones n’acquiert jamais une identité. Le succès de ces Britanniques est d’avoir voler la première identité des francophones, soit l’identité Canadienne (avant d’être Québécois nous étions Canadiens et ensuite Canayens) pour en même temps régler le problème anglophone au Canada qui se cherchait une identité en leur donnant cette identité Canadienne. Stratégiquement c’était absolument superbe et machiavélique. Par contre comme les francophones étaient déjà Canadiens, cela voulait dire que la nouvelle définition d’un Canadien est quelqu’un qui vit au Canada et qui parle soit anglais ou français.
    Maintenant les francophones risquent de perdre l’identité Québécoise. Qu’est-ce qu’un Québécois ? Un Québécois c’est quelqu’un qui vit au Québec et qui parle français.(En passant cela veut dire que je ne suis plus Québécois car je vis pas au Québec) Cela ne devrait pas être négociable. Négocier sur ce point et tout ce qui va rester aux francophones c’est une porte et alors on vous dira : Pourquoi garder la porte ?
    Si je parle avec détachement c’est que cela m’a pris 2 ans à rationaliser ma colère. Une colère qui prend sa source dans la raison est une colère qui ne peut pas être apaiser par la vengeance mais seulement par la rétribution.
    Prendre note que l’identité Canadienne est maintenant sous attaque par ces Britanniques.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 décembre 2011

    Merci pour tous vos commentaires. Vous ne savez pas comment ce témoignage que j’ai mis par écrit est personnel.
    Le plus dur pour moi et l’ironie est la conclusion de cette histoire. Tous le personnel que j’avais et qui était totalement dédié à 100% de traiter leur minorité anglophone au Québec avec le même respect que la majorité francophone ont tous perdu leur emploi sous des réorganisations suspectes. Ce personnel avait démontré qu’il étaient les meilleurs dans les 2 langues. Ils ont tous perdu leur emploi souvent pour être remplacer par des personnes unilingues anglophones.
    Ceci signifie que le Canada considère le sujet du français comme réglé et que le français est mort. Le Canada attaque maintenant le bilinguisme. Il ne doit rester qu’une seule langue au Canada incluant le Québec et c’est l’anglais.

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    9 décembre 2011

    @ Mona Simard:
    «Ils les méprisent. Ils méprisent les Québécois parce que ceux-ci sont différents.»
    Je ne sais trop. Après tout, les légions d'immigrants qui arrivent au Canada, voulant reproduire chez nos amis canadiens, leur toute vie étrangère, sont différents aussi. Voire plus.
    Et si nous gardons bien en tête le fait que les Canadiens sont capables de se montrer violents à notre égard, je serais porté à penser qu'ils nous haïssent, en vérité.

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    9 décembre 2011

    @ Richard Proteau:
    «Je n’ai donc aucuns motifs à juger en faveur des francophones versus les anglophones.».
    Et vous ajoutez que votre vie serait plus simple, si vous pouviez adopter le point de vue Canadien-anglais, et nous voir comme les méchants de cette histoire... Ah bon. Mais eriez-vous alors objectif, si vous adoptiez ce point de vue-là?
    Vous en parlez avec une bonne dose de détachement. Je vous remercie pour votre texte, cher monsieur Proteau, mais sans vouloir vous confronter... n'êtes-vous pas francophone vous-même???

  • Archives de Vigile Répondre

    9 décembre 2011

    Les Canadians, y compris les anglophones et allophones du Québec, ne détestent pas les Québécois. Ils les méprisent. Ils méprisent les Québécois parce que ceux-ci sont différents. Et, surtout, parce que les Québécois revendiquent de l'être à leur façon, en parlant français notamment. C'est-à-dire bien davantage qu'une simple culture parmi d'autres perdue dans le salmigondis canadian, mais un peuple maître de son destin, comme a déjà dit un certain Robert Bourassa à l'Assemblée nationale, qui s'est souvenu ce court instant qu'il était Québécois.
    De par le monde, c'est le lot des peuples minoritaires d'être méprisés par les majorités dominantes. Regardez seulement comment les Canadians traitent les Amérindiens! Regardez comment les Anglais ont traité les Irlandais, ce que les Russes ont fait aux Baltes et aux Tchétchènes, ce que les Chinois font aux Tibétains et aux Ouigours, les Arabes et les Turcs aux Kurdes, etc, etc.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 décembre 2011

    Ces colonnes de haine contre le français seraient mises en évidence dans un hypothétique média de masse que nous pourrions contrôler si nous daignions unir les forces de TOUS les indépendantistes du Québec. Ça ouvrirait les yeux de gens comme les voisins à qui je parlais dans ma campagne près de la ville hier: jamais entendu parler que le français dérange au Canada...
    Où veulent en venir les Anglais au Canada? Y'a qu'à voir ce qu'ils ont fait des nations amérindiennes... Ne voyez-vous pas s'ériger autour de la vallée du Saint-Laurent la palissade de la réserve? Pour André Laurendeau et Lionel Groulx, dans les années '30, la Laurentie, c'était le rêve du pays en français (étendu à l'Ontario du nord, partie d'Acadie et Maine). Gageons que les Canadians pousseront la perfidie jusqu'à appeler notre réserve La Laurentie...

  • Gaston Boivin Répondre

    9 décembre 2011

    Moi, ce que je trouve ahurissant sur la perception et le comportement de la communauté anglophone à l'égard de la communauté francophone, c'est de constater comment, massivement, cette communauté est devenue si peu objective, foncièrement injuste, malhonnête, mensongère et de si mauvaise foi à l'égard de la communauté francophone.
    Je me demande toujours comment ils font pour ne pas avoir honte et ne pas avoir des remords.

    Je crois sérieusement qu'ils nous détestent profondément et que leur haine a pris possession de leur jugement, que c'en est devenu viscéral et culturel.
    Si j'étais eux, me semble que je me sentirais un peu moche et, pour le moins, un tantinet abuseur.
    Tout cela n'est pas à leur honneur!

  • Archives de Vigile Répondre

    8 décembre 2011

    M.Proteau,
    Merci de votre témoignage envers votre Peuple Québécois francophone.
    Parfois me vient le doute que cette haine que nous voue les canadiens anglais est lié à la jalousie envers notre culture unique. Bien sûr que celle-ci est alimentée par les médias anglophones et francophobes mais elle répond à un besoin viscéral dans la société. D'ailleurs elle existe même chez-nous, quel dommage!
    Maintenant avec un gouvernement fédéral conservateur pour qui la guerre faite à des peuples libres (et riches en ressources naturelles : Plan Nord) où qui aspirent à l'être, si nous sommes reconnus comme un Peuple raciste et faschiste, ce sera un jeu d'enfant pour Harper de justifier à l'international une attaque sur notre territoire.
    Nous avons de vous tous.
    Pouvez-vous M.Proteau organisé en groupe des gens ayant fait dans leur carrière respective au Québec et dans le pays d'à côté les mêmes constats et seraient prêts à en témoigner tel que vous.
    Merci encore M.Proteau !
    Vive le Québec Libre parlant le Français Québécois.
    Lise Pelletier
    J'ôse ici terminer la phrase suivante..
    Nous sommes quelque chose comme un Grand Peuple,
    oui car épris de justice et d'équité.
    (ce qui jusqu'à maintenant nous a déservi)