Éducation

Non à l’enseignement de l’idéologie de genre dans les écoles primaires

Écriture cursive ou scripte?

Tribune libre

La colère gronde. Les idéologies se confrontent. La saga entre les défenseurs des droits des personnes trans et les manifestants contre l’enseignement de l’idéologie de genre dans les écoles primaires inquiètent les experts. « C’est sûr que c’est inquiétant parce qu’il y a de l’agressivité envers les contre-manifestants [...] c’est comme si on était en train de régresser de plusieurs dizaines d’années », déplore Line Chamberland, ancienne professeure à la chaire de recherche sur la diversité sexuelle et pluralité des genres à l’Université du Québec à Montréal.

Dans la foulée des thèmes divergents qui s’opposent , je suis d’avis que le débat emprunte une «route secondaire» à partir du moment où les contre-manifestants s’opposent à l’enseignement de l’idéologie de genre dans les écoles primaires alors que les manifestants luttent pour la libre expression de leurs droits personnels.

D’entrée de jeu, on ne peut s’objecter aux droits à la liberté d’expression de la communauté LGBTQ. Toutefois, il m’apparaît indéniable que la promotion de l’idéologie de genre dans les écoles primaires n’a pas sa place à l’école, à plus forte raison auprès des élèves du primaire qui sont déjà confrontés, de par leur âge, à une kyrielle de bouleversements physiques et psychologiques.

L’idéologie de genre incarne un concept complexe dans notre société et, de ce fait, elle doit être exclue du curriculum du primaire. Que le débat se fasse sur la place publique pour le plus grand bien d’une saine démocratie!

Écriture cursive ou scripte?

Au ministère de l’Éducation, on stipule dans les documents officiels que « les techniques de l'écriture scripte et cursive doivent être vues ». La majorité des écoles enseigne encore les deux types d’écriture, autant le cursif que le script mais le cursif tend à disparaître petit à petit. En effet, un peu partout au Québec, des écoles primaires ont cessé d’enseigner l’écriture en lettres attachées aux élèves, un choix qui se transforme parfois en cauchemar lorsqu’un enfant change d'établissement.

D’entrée de jeu, je donne ma préférence pour l’écriture cursive dans toutes les écoles du Québec, entre autre, pour sa fluidité, la main suivant le crayon sans s’arrêter à chaque lettre du mot que l’élève transcrit ce qui est préférable chez les jeunes qui souffrent de dyspraxie ou de problèmes de coordination des mouvements. En revanche, l’écriture en lettres détachées oblige l’élève à soulever le crayon à chaque lettre que le mot contient. De plus, l’écriture scripte est un copier-coller du clavier d’un ordinateur, ce qui, en soi, n’a rien de comparable à un document manuscrit.

Pendant ce temps, en Ontario, la province vient de réintégrer l’écriture en lettres attachées obligatoire pour tous après avoir délaissé cette technique d’apprentissage pendant plus de 15 ans. Dans cette foulée, la doctorante au département de didactique de la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal, Marjorie Cuerrier croit que le Québec devrait suivre l’exemple ontarien et se doter d’une règle claire et uniforme pour l’apprentissage de l’écriture.

La surcharge imposée à l’élève en enseignant les deux méthodes d’écriture m’apparaît inutile d’autant plus que tous les écrits sont présentés en lettres détachées et qu’il aura rapidement l’occasion d’en prendre connaissance et de les décoder.


Henri Marineau, Québec


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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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