Le pays que nous portons en nous...

Nos adversaires sont souvent de mauvaise foi

Il faut réagir sans cesse

Tribune libre

Ce qui me met hors de moi, actuellement, c’est de rencontrer, sur ma route, des gens de mauvaise foi, dans tous les débats qui entourent notre démarche d’émancipation nationale. Sur les sites web, on les appelle les trolls. Dans un processus de prise de conscience des avenues stratégiques que nous devons adopter pour aller de l’avant, on peut tout simplement les appeler des réactionnaires.

Nous aurons fort à faire puisqu’on nous attaque de toute part. C’est signe que nos dires ont de l’impact sur la suite des choses. Mais il ne faut pas se laisser faire! Surtout bien identifier le modus operandi : cela va de la poursuite-bâillon à l’intimidation et à l’attaque ad hominem.

Qu’à cela ne tienne! Nous persistons et signons : c’est la seule attitude à adopter face à ces tentatives pour nous museler. Museler, en fait, la liberté d’expression, la liberté d’opinion, la liberté de conscience et la liberté d’association.

Pour exemple, je lis, actuellement, l’ouvrage de Frédéric Bérard, intitulé La fin de l’État de droit?, avec une préface d’Alexandre Trudeau et une postface de Vincent Marissal. On est dans le plaidoyer d’un avocat fédéraliste, qui ose utiliser notre combat loyal pour qu’advienne un État de droit digne de ce nom, pour subvertir cette démarche, en oubliant de dire qu’un État démocratique n’est pas assujetti à la suprématie d’un dieu quelconque ou de quelqu’ami imaginaire que ce soit. Il y a méprise totale dans le ton comme dans la démonstration.

Autre exemple : dans une joute concernant nos visions du monde respectives, il y a cette façon malhonnête de vouloir nous piéger afin de disqualifier notre discours. Genre, cela fait combien de temps que vous militez au Parti Québécois? Ben, calculez : j’ai pris ma première carte de membre en 1976 et j’ai abdiqué en 2005 : cela fait très exactement vingt-neuf ans. Ah ben, vous savez, vous ne connaissez vraiment pas ce qui passe dans ce parti puisque vous n’êtes qu’un membre à cartes. Moi, je sais ce qui en est : j’ai fait ci et j’ai fait ça dans les instances et tu devrais adopter le camp de Pierre Karl Péladeau, sinon ton opinion ne vaut rien. Je simplifie, mais cela reste un procédé grossier pour tenter d’invalider une pensée politique qui se construit et pour écarter un gêneur qui nous contrarie et qui nous porte ombrage.

La seule réponse à ce type d’intervention : montrer le ridicule du personnage et lui faire sentir notre mépris bien tempéré.

Il faut continuer inlassablement à confondre nos adversaires politiques, les placer au pied du mur et ne leur laisser aucune chance de continuer leur petit jeu malhabile d’aliéner notre parcours politique afin de nous empêcher de vibrer au pays que nous portons en dedans de nous, depuis si longtemps. Cela passe autant par affirmer le fait français, la culture française, la civilisation française, que par le respect de nos droits et libertés et par l’adoption d’une charte de la laïcité.

Ne dit-on pas que la vie est un éternel combat! Ne dit-on pas qu’améliorer la vie dans la Cité est un travail de Sisyphe! Et que la peine consentie en vaut la chandelle.

Que ceux et celles qui ont assez donné passent le relais plutôt que de devenir des éteignoirs!


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    10 mai 2014

    Je crois que nous avons des lecteurs qui viennent écornifler de plus en plus sur ce qui se dit sur vigile! Ils font ces senteux, style Marissal, Lagacé et autres ne parleront jamais de ce qui s'écrit sur vigile mais doivent en tenir compte tellement la ligne de parti Desmarais a tué tout approche venant de leur réflexion.
    La Presse est à la veille de payer les gens pour le lire.
    Le journal de Montréal devrait faire du ménage ça commence à urger.
    Une radio, un poste de télé et vigile je crois qu'on pourrait organiser quelque chose qui mettrait nerveux la concurrence! À développer et vite!

  • Marcel Haché Répondre

    9 mai 2014

    C’est un plaisir de vous lire.
    Vigile n’est pas une chorale ni la confrérie des adorateurs réciproques. Par ailleurs, ce ne sont pas les perroquets adorateurs qui manquent dans la presse inféodée au West Island, qui garde toujours de la place pour de nouveaux éteignoirs. Avis, donc, aux éteignoirs qui voudraient faire carrière… ils ont de l’avenir, celui de ressasser.
    C’est d’un autre avenir dont il est question sur Vigile, qui reste envers et contre tous un phare de la liberté.