Quand on veut se débarrasser d'un chef d'état encombrant...

...on l'assassine ou on provoque un scandale sexuel.

Jamais depuis la crise de 1929, le monde occidental n’a vécu ce double mouvement tragique d’une régression sociale d’une violence inouïe et d’une perversion de la démocratie aussi patentée. Le dérèglement du monde avec son cortège de malheurs et, sans doute un jour, de violences n’en est qu’à ses prémices.

Tribune libre

La politique italienne ne m’a pas particulièrement intéressé jusqu’à maintenant. Les frasques sexuelles de Berlusconi étaient rapportées régulièrement dans nos médias mais pour nous, c’était plus distrayant qu’autre chose. Quand on pense que la population d’ici accorde plus d’importance à une équipe de hockey à Québec que le fait de ses faire littéralement déculotter par les bandits en place, j’ai nommé le gouvernement Charest et ceux qui l’inspirent. En lisant dans Le Devoir de ce matin (17 novembre 2011) un texte sur le nouveau gouvernement italien, j’ai été attiré par une liste partielle des titulaires des postes de commande de l’Italie.
Nous savons que l’Europe est aux prises avec l’oligarchie des banquiers qui cherche à prendre le contrôle du monde en les endettant. La première victime, la Grèce grâce aux bons offices de la banque juive Goldman Sachs qui, petit à petit est en voie de prendre le contrôle de l’Europe. Ils suivent, comme je l’ai souvent mentionné, la ligne de conduite énoncée au début du siècle dernier. Regardons ensemble la composition du nouveau gouvernement italien : Mario Monti, ancien commissaire européen, ancien de Goldman Sachs, Corrado Passera, p-d-g de la deuxième banque italienne, Piero Gnudi, président de la principale compagnie d‘électricité, aura le ministère du tourisme et des sports. Giulio Terzi, ambassadeur à Washington prendra le ministère des affaires extérieures etc, etc. Les loups sont dans la bergerie. Il vont tous œuvrer dans l’étranglement du peuple italien pour satisfaire les banquiers. Ne nous méprenons pas, tous les pays d’Europe vont subir le même sort si les populations ne se réveillent pas. On ne parlera plus de petits mouvements pacifiques populaires car les responsables s’en foutent éperdument. Malheureusement, il n’y a que la violence qui en viendra à bout. Contrairement à ce que quelqu’un m’avait déjà reproché, je ne fais pas l’apologie de la guerre et de la violence mais comment voulez-vous contrer ces bulldozers de ces sales banquiers? La supposée démocratie que nous vivons n’est qu’un leurre, un amusement pour endormir la population qu’ils considèrent stupide. S’ils veulent enfreindre les lois, ils font changer les lois à leur avantage
Comment pouvez-vous expliquer une chose : un monsieur vole un steak à l’épicerie pour se nourrir, lui et sa famille, que se passe-t-il? On l’amène devant le juge et celui-ci le condamne….ahhhhh le méchant voleur à l’étalage, il faut faire un exemple. Power Corporation, par l’entremise de ses pions et petits rois-nègres à la Jean Charest, nous vole par centaines de millions, de milliards mais elle, s’en sort le sourire aux lèvres. Nous sommes en train de voir la Caisse de Dépôts et de Placements se faire charcuter pièce par pièce pendant qu’on attire notre attention sur la nomination d’unilingues anglophones à sa tête. Ce fait prouve sans l’ombre d’un doute que la maîtrise de ce qui nous appartient en propre par des rats hors normes est établie, des prédateurs insatiables. On nous méprise jusqu’à ce point! En plus petit, c’est la même chose qu’en Italie.
Lisez le texte qui suit. C’est de la RTBF, la radio-télévision belge.
La chronique d'Hugues Le Paige 17/11/2011
Les marchés faisaient déjà les programmes des gouvernements. Ils font maintenant les gouvernements, mieux encore : ils désignent les leurs comme Premiers ministres ! Cela a, au moins, le mérite de la clarté.
Et quand on dit "les marchés", il faudrait préciser les banques et même, dans les cas qui nous occupent, une banque, la Goldman Sachs, celle-là même qui était au centre de la tourmente financière de 2008.
Car qu'est-ce qu'il y a de commun entre Mario Draghi, le nouveau président de la Banque centrale européenne, Mario Monti, le nouveau président du Conseil italien, et Lucas Papademos, le néo-Premier ministre grec ? Et bien, Goldman Sachs, pardi ! Le successeur de Jean Claude Trichet a été vice-président de Goldman Sachs International de 2002 à 2005, l'autre Mario, Mario Monti, a été conseiller international de la même banque depuis 2005 et ce, jusqu'à sa nomination à la tête du gouvernement italien.
Quant à Lucas Papademos, il était gouverneur de la Banque centrale grecque lorsque celle-ci maquillait ses comptes avec l'aide de qui ? Goldman Sachs, évidemment. Cette concentration de pouvoir est totalement inédite dans l'Histoire.
Et bien entendu, nos ex-banquiers vont mener des politiques d'austérité draconiennes qui vont à la fois étrangler les économies, désespérer les peuples et profiter à leurs anciens employeurs. Et plus généralement, à l'ensemble du système bancaire qui, depuis 2008, ne cesse de passer et repasser à la caisse des États.
On me dira que c'est l'impuissance ou l'incapacité des dirigeants politiques qui a mis au pouvoir les banquiers, rebaptisés « techniciens » avec la dose de fausse neutralité que ce titre veut suggérer. Certes, ce sont les politiques eux-mêmes qui leur ont offert les clefs des palais.
Mais la situation que nous connaissons aujourd'hui est d'abord le fruit d'une guerre idéologique sans précédent menée par le capitalisme financier qui réussit à présenter la défense de ses intérêts comme la seule solution de "bon sens".
Le paradoxe est énorme : voilà donc ceux qui, depuis 2008, ont plongé le monde dans la crise, à la tête de gouvernements et d'institutions européennes. Je ne sais pas si on mesure bien ce que nous sommes en train de vivre.
Jamais depuis la crise de 1929, le monde occidental n'a vécu ce double mouvement tragique d'une régression sociale d'une violence inouïe et d'une perversion de la démocratie aussi patentée. Le dérèglement du monde avec son cortège de malheurs et, sans doute un jour, de violences n'en est qu'à ses prémices.
Hugues Le Paige, RTBF



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Ivan Parent403 articles

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Pianiste pendant une trentaine d'années, j'ai commencé
à temps partiel d'abord à faire du film industriel, de la vidéo et j'ai
fondé ma compagnie "Les Productions du LOTUS" Les détails seront visibles sur mon site web.
Site web : prolotus.net





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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    18 novembre 2011

    J'invite la lecture du livre de Michel Chossudovsky & Andrew Gavin Marshall intitulé THE GLOBAL ECONOMIC CRISIS. Il y a une traduction française de ce livre dont vous pouvez obtenir copie sur www.mondialisation.ca.
    Il y a des recoupements qui confirment votre point de vue pessimiste (ou réaliste selon les autres) sur la situation de notre monde.
    Si seulement la majorité du monde pourrait lire et consulter ces types d’infos plutôt que d'écouter les BIG MACS nouvelles simplistes & infantilisées de Gérald Fillion sur Radio-Caca...
    Qui sont les clients d'espaces publicitaires provenant du milieu financier & des assurances qui sont diffusées sur Radio-Caca-GESCA? Poser la question s'il y a un conflit d'intérêts entre le profil des annonceurs et les types d'informations économiques analysées (et leurs véracités), c'est d'y répondre...

  • Archives de Vigile Répondre

    17 novembre 2011

    C'est plus qu'une commission d'enquête sur la construction qu'il faudrait.
    C'est une enquête sur l'oligarchie et ses ramifications au Québec.
    Suivez l'argent! Follow the Money. Qui s'en met plein les poches avec le bien commun?
    Qui sont ces gens? Comment fonctionnent-ils?
    On veut des noms. On veut des faits. On veut des chiffres.
    Tout cela en public. Qu'ils viennent témoigner et s'expliquer. Ce serait le show du siècle.
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    17 novembre 2011

    C'est terrible monsieur Parent ce qui se passe présentement. Il y a cette botte financière et corporative qui nous pèse sur le visage continuellement. Et ce n'est même pas une figure de style. Il y a une photo qui en fait foi accompagnant l'article suivant:
    http://www.cbsnews.com/8301-201_162-57326595/occupy-clashes-on-wall-street-in-day-of-action/
    De quoi y songer deux fois avant de suggérer quelque nouveau programme social ou quelque nouvelle redistribution de la richesse collective à nos décideurs. Je crois bien en ayant vu cette photo qu'il est préférable de laisser nos dirigeants politiques et économiques décider.