Dans les mois qui ont suivi sa fondation, le parti Option nationale et son chef, Jean-Martin Aussant, ont fait l'objet de peu d'attention de la part des médias. On pouvait expliquer ce silence de diverses façons, principalement par le manque de notoriété de son chef et l'absence de têtes d'affiches connues du grand public au sein du parti.
Toutefois, la création d'un nouveau parti dans le paysage politique québécois n'est tout de même pas un non-événement. Dans ce contexte, il est intéressant de comparer la couverture médiatique accordée à un autre "nouveau" parti, la CAQ, à celle de l'ON. Alors que Legault, lui aussi démissionnaire du PQ, attirait des hordes de reporters, Aussant semblait croupir dans un total anonymat. On dira que Legault a été ministre, qu'il a courtisé (et ensuite embrigadé) nombre de membres de l'ex-ADQ, etc. Ce n'est pas faux, mais il reste qu'une telle disproportion dans le traitement médiatique reste difficile à expliquer.
Depuis, le temps a passé. Alors que pâlit l'étoile de Legault dans les sondages, Aussant multiplie les interventions sur divers sujets: hausse des frais de scolarité, financement aux partis politiques, proposition d'abolition de la prescription de trois ans imposée aux victimes d’agression sexuelle pour poursuivre au civil leur agresseur, etc. Ajoutons à cela le congrès de fondation du parti, en février.
Pourtant, le silence médiatique des grands médias restent quasi-total. Quelques exceptions: Michel David, qui écrit un papier sur le congrès de fondation dans le Devoir; Yves Boisvert, qui parle de la proposition d'Aussant sur les victimes d'agression sexuelle; un passage à Bazzo.tv... à part quelques entrefilets, les passages dans le paysage médiatique se comptent sur les doigts d'une main, malgré les nombreuses interventions d'Aussant. Dernier exemple: on ignore la forte présence d'ON et de son chef à la manifestation monstre du Jour de la Terre.
Que se passe-t-il donc? Faut-il attendre qu'Aussant passe à "Tout le monde en parle" pour qu'on daigne s'intéresser à lui, à son parti, à ses idées? Ou les dés sont-ils pipés?
Les théories de la conspiration comportent toujours une part de ridicule, mais la lecture du journal "La Presse" et de son pendant web des derniers jours m'ont convaincu qu'il y avait anguille sous roche. Samedi, on associe ON à l'extrême-droite, en donnant la parole à un militant du parti qui se trouve à être un sympathisant de Marine Le Pen. Dans un autre article publié en ligne le 22 avril, dont le titre est "Le RRQ appuie le parti Option nationale ", on annonce que Patrick Bourgeois, chef du RRQ (considéré radical), délaisse le PQ pour ON... tout en rappelant qu'il a été arrêté samedi dans le cadre de la manif contre le Plan Nord. Admirez la subtilité du sous-texte!
Tout s'explique maintenant: Aussant et ON n'ont pas été ignorés parce qu'ils étaient des "petits joueurs". Ils l'ont été parce qu'ils sont considérés comme dangereux par La Presse est les autres médias fédéralistes. Lorsqu'il semble possible d'associer ce parti à quelque chose de négatif, on ne se gêne pas pour le faire, même si pour cela il faut tirer l'élastique de la mauvaise foi à son maximum (ON près de l'extrême-droite, vraiment?). Mais lorsque vient le temps de présenter le parti comme une alternative crédible, les journalistes manquent à l'appel, sauf dans de rares exceptions.
Que voulez-vous, il ne faudrait surtout pas que le public comprenne que la supposée apathie des jeunes envers la souveraineté est un mythe. Il ne faudrait pas non plus qu'on découvre en J-M Aussant un homme politique intègre et rationnel et dont le discours sur la souveraineté est cohérent et convaincant...
Bienvenue au Québec, le royaume de la désinformation.
Option nationale : de l'omerta à la désinformation
D'abord ignoré, ON est maintenant pris à partie
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16 commentaires
Mathieu Thomas Répondre
26 avril 2012@ GV
Je n'ai pas d'espoir en ce qui concerne cette presse fédéraliste, mais cela ne m'empêche pas de m'indigner. Il faut en parler, il faut dénoncer, c'est le seul choix qui nous reste.
Archives de Vigile Répondre
25 avril 2012@l'auteur,
Dans le déficit de visibilité d'ON il faut se garder de prendre les prétextes pour les causes. Sur quoi vous appuyez-vous pour vous attendre à ce que la presse, dont l'existence est chevillée au statu quo fédéraliste, donne une juste place à ce parti et à ses thèses ?
Votre espoir est peut-être un peu démesuré. Mais comme c'est sur Vigile que vous vous exprimez librement et que votre opinion est commentée, rien n'est perdu. Oublie la presse de masse et finance Vigile !
GV
Archives de Vigile Répondre
25 avril 2012Commentaire merveilleux, sensé , à double sens, mais très véridique et à sa place..! Bravo de cette lucidité..!
Mathieu Thomas Répondre
25 avril 2012Merci à tous pour vos commentaires.
J'ajoute deux éléments à cette réflexion.
1) la désinformation continue, à preuve le dernier sondage CROP/La Presse, dans lequel ON n'est même pas mentionné. Pourtant, le Parti Vert y est... Je n'ai rien contre les écologistes, mais tout de même!
2) En toute honnêteté, il faut dire que l'invisibilité d'ON dans les médias n'est peut-être pas seulement le fait des fédéralistes. On peut aussi blâmer certains souverainistes, ou plus précisément les Péquistes et membres de QS. On peut les comprendre, ils ne veulent pas donner de visibilité à un parti rival qui courtise leur électorat, mais... il reste triste de voir qu'ils préfèrent censurer un parti "frère" plutôt que de le voir contribuer à sa façon à la cause commune de la souveraineté du Québec. N'ont-ils pas compris que la souveraineté n'est pas une affaire de partis, mais bien une cause qui concerne tous les Québécois? Pourquoi n'ont-ils pas la lucidité de voir que plusieurs souverainistes n'appuient pas la cause électoralement parce qu'ils ne se reconnaissent pas, pour diverses raisons, dans le PQ ou QS? Leur aveuglément nous fait mal à tous.
Stéphane Sauvé Répondre
24 avril 2012« L'imagination mène à tout à condition d'en sortir. » Alexandre Millon
Et c'est par l'action que notre imagination générera les fruits que nous appelons pour "arriver à ce qui commence". "Le possible habite près du nécessaire" disait un certain Pythagore, et ce nécessaire est enfin arrivé.
Aux Crahenlas, O, Savoie, Perry, Dion, Grogières, Martin, Gignac, Sauvé, Marineau, et autres valeureux et valeureuses combattants (tes) pour un Québec libre , vous êtes interpellés à imaginer puis agir sur ce rêve d'un Québec au meilleur de lui-même.
Nous sommes tout près.
Imaginons ces quelques cents milles étudiants voter massivement pour Option Nationale.
Imaginons les réseaux sociaux s'activer pour qu'Option Nationale arrive à changer les choses.
Imaginons ces Québécois qui ont marché dans les rues de Montréal pour affirmer leur droit à une terre libre des entraves au meilleur qui l'habite, poursuivre leur marche pour qu'un changement arrive.
Imaginons des actions diligentes pour soutenir, nourrir et réaliser ce rêve, et je vous assures que nous y arriverons. Le nombre n'a pour le moment pas d'importance, c'est la force de notre conviction qui fera la différence.
A nos claviers et micros amis(es), et communiquons notre espoir et partageons nos moyens pour que Option Nationale devienne la surprise de toutes les surprises.
Pour ceux qui croient que je fabule,
Pour ceux qui croient que ce rêve est impossible,
Pour ceux qui croient que nous sommes destinés à mourrir en morts vivants,
Je vous invite à lire ci-après ce que certains grands hommes et grandes femmes ont compris de l'imagination et du rêve.
______
« L’imagination gouverne le monde. » Napoléon Bonaparte
« Une forte imagination produit l'événement. » Montaigne
« La logique est le dernier refuge des gens sans imagination. » Oscar Wilde
« Sans imagination, l’amour n’a aucune chance. » Romain Gary
« L’imagination est plus importante que le savoir. » Albert Einstein
« La mathématique universelle... est une logique de l'imagination. » Leibniz
« L'imagination aide beaucoup l'intelligence. » Jacques-Bénigne Bossuet
« Sans imagination il ne pourrait y avoir création. » Albert Jacquard
« Un enfant prodige est un enfant dont les parents ont beaucoup d'imagination. » Jean Cocteau
« Comme l'imagination a créé le monde, elle le gouverne. » Charles Baudelaire
« Le monde de la réalité a ses limites ; le monde de l’imagination est sans frontières.»Jean-Jacques Rousseau
« Il faut que l'imagination prenne trop pour que la pensée ait assez. » Gaston Bachelard
« L’imagination n’est pas un état ; c’est l’existence humaine toute entière. » William Blake
« L'imagination est l'oeil de l'âme. » Joseph Joubert
« L’amour est le triomphe de l’imagination sur l’intelligence. » Henri Louis Mencken
« Ce que l'imagination saisit comme beauté doit être la vérité. » John Keats
«L'avenir appartient à ceux qui croient à la beauté de leurs rêves." Eleanor Roosevelt
Archives de Vigile Répondre
23 avril 2012@ M. Pierre Sneider et Richard LeHir
Le Devoir a publié en fin de semaine cet article sur l’ouvrage de Richard LeHir. Le placement n’était pas très évident mais, tout de même, l'article était là. Le voici.
Ivan Parent
Le Québec maudit de Paul Desmarais
Michel Lapierre 21 avril 2012 Cahier Livres
Photo : Jacques Nadeau - Le Devoir
Richard Le Hir ose, dans un essai, faire du financier Paul Desmarais l’adversaire de l’éveil québécois des années 1960.
À retenir
Desmarais
La dépossession tranquille
Richard Le Hir
Michel Brûlé
Montréal, 2012, 288 pages
Il y a peu de jours, Guy Rocher, l'un des artisans de la Révolution tranquille, a eu, au nom de l'esprit oublié de celle-ci, le courage de préconiser la gratuité de l'enseignement. De son côté, Richard Le Hir, ex-ministre du gouvernement de Jacques Parizeau, ose, dans un essai, faire du financier Paul Desmarais l'adversaire de l'éveil québécois des années 1960. Depuis 30 ans, le néolibéralisme compromet-il notre idéal démocratique?
Le Hir répond oui. Si son livre Desmarais porte comme sous-titre La dépossession tranquille, c'est que, selon lui, le milliardaire d'origine franco-ontarienne, né en 1927 et installé au Québec depuis longtemps, représente «la face la plus détestable du capitalisme». L'auteur le range parmi les «prédateurs», qu'il prend soin de distinguer des «bâtisseurs», ces capitalistes qu'il respecte.
Président de l'Association des manufacturiers du Québec de 1989 à 1994, Le Hir déclare: «Je ne suis ni contestataire ni révolutionnaire.» Cela ne l'empêche pas d'avoir l'audace de soutenir que Desmarais souhaitait la privatisation d'Hydro-Québec pour y investir!
On pourrait reprocher à l'essayiste d'inventer un complot. Il signale que Michel Plessis-Bélair, l'un des administrateurs de Power Corporation, conglomérat financier contrôlé par Desmarais, siégeait aussi au conseil d'administration d'Hydro-Québec lorsque cette société d'État voulut, en 2009, acquérir Énergie Nouveau-Brunswick. La mainmise aurait, prétend Le Hir, transformé Hydro-Québec en « une entreprise interprovinciale de compétence fédérale en vertu de la Constitution » et permis sa privatisation.
Sa thèse reste troublante, comme celle qu'il avance sur l'avenir du Mouvement Desjardins depuis que Monique Leroux en est à la tête. Le Hir nous apprend que Claude Béland lui a dit qu'il désespère de ce réseau coopératif dont il a été le président. L'auteur entrevoit le scénario d'une transformation en banque cotée en Bourse: «Desjardins passe sous contrôle fédéral, et puis Desjardins passe sous le contrôle de Power»!
Si cela semble douteux, le parcours du théâtral Lucien Bouchard, ancien premier ministre péquiste, souvent reçu chez Desmarais au domaine de Sagard (Charlevoix), devenu président de l'Association pétrolière et gazière du Québec, apparaît plus révélateur. Le Hir démontre que, par un jeu indirect, le milliardaire aura de gros intérêts dans l'éventuelle exploitation du gaz de schiste le long du Saint-Laurent.
D'un strict point de vue économique, il croit que la voracité de Desmarais et de ses fils finira par avoir raison de leur succès. Mais il oublie le destin. Le financier reconnaît avoir jadis délaissé l'administration de Power Corporation durant deux jours pour lire Les rois maudits, de Maurice Druon, roman historique dont il adore le fatalisme... Que peut l'argent contre la fatalité ou seulement contre l'idéal démocratique qu'un Guy Rocher vient de ranimer?
Archives de Vigile Répondre
23 avril 2012Vous avez exactement raison, quand j'ai lu ces articles, j'ai pensé la même chose que vous.. On tente de dénigrer J-M Aussant. Et en plus, le RRQ de Bourgeois n'appuie pas Option Nationale. Certains membres OUI, mais le RRQ se dissocie de tout parti politique. Du moins c'est ce que Bourgeois a dit sur sa page web. La Presse a-t-elle eu une entrevue avec Bourgeois... ou est-ce des affirmations gratuites ?
Archives de Vigile Répondre
23 avril 2012Le parti O.N. était devenu incontournable même par les médias de mauvaise foi, quand le P.Q. n'était même plus considéré comme une menace pour "l'unité nationale" canadienne. Une nouvelle voix démontrant l'indépendance comme essentielle à notre survie a bien obligé les fédés à écouter... temporairement.
Alors la dame de béton a été créée comme souffre douleur à un PLQ plaqué au sol par les scandales. Il fallait au Joker des ennemis fabriqués par les médias. On a refait l'image du P.Q. en valorisant son nouveau crédo en souveraineté/indépendance: comité autour de la chef, renaissance de l'idée d'États Généraux, qui ne lèvent toujours pas, en attente du scrutin... On s'en pourlèche d'avance les babines (pas celles de Line!) comme alliée des "terroristes étudiants" et "obsédée de référendum créateur de chicane"...
En somme, PLQ a déjà l'ennemi qu'il lui faut... les journalistes n'ont que faire d'un parti mort-né... un parti qui aurait pu faire l'UNION des forces indépendantistes...si nous avions cessé nos luttes fratricides! Les jeunes devenus politisés à l'os... où iront-t-ils? Ils voudront battre Line... Et la Dame de béton (fissuré) saura-t-elle les séduire?...
Archives de Vigile Répondre
23 avril 2012L'article concernant le RRQ qui appuie ON est effectivement biaisé.
Patrick Bourgeois est le président du RRQ, mais il n'est pas "Le RRQ".
Le RRQ comme organisation n'a pas pris position pour ON (ni pour aucun autre parti).
Et Patrick Bourgeois a été arrêté parce qu'il marchait dans la rue au mauvais endroit avec d'autres manifestants. Il n'a été accusé de rien, et lui ont donné une simple contravention, sous un faux-prétexte.
Les policiers ont déclaré l'attroupement "illégal" car il y avait supposément de la casse plus loin (c'était faux, il n'y a pas eu de vandalisme le 21).
Ceci dit, on tente clairement de parler de ON, seulement quand ça peut être péjoratif.
Les élites craignent ON, car ils savent que si ce parti prend le pouvoir, il en sera fini de leurs privilèges, et de leurs contrôles démesurés des médias de masse.
Guillaume Martin
Directeur des communications internet
Organisation du Québécois
Martin Perron Répondre
23 avril 2012Félicitations pour vos observations! C'est très bien vu. L'extrême-droite est un épouvantail qu'agitent ceux qui nous gouvernent. Le Front national en France n'est ni de droite ni de gauche, c'est un mouvement patriote de révolte contre ceux qui pour le compte d'intérêts étrangers (lire la city de Londres, New-York et Tel Aviv )ont usurpé le pouvoir en France, en Europe, aux États-Unis et chez nous. Ce sont ces gens avec leurs banques qui créent les crises économiques que nous subissons et qui ont le contrôle de l'information. Et ce sont leurs organisations secrètes, Mossad en tête, qui sont les auteurs des actes de terrorisme dont nous sommes victimes. Ces actions sont destinées à nous enlever nos libertés, pensez au Patriot Act, NDAA, la contrôle d'internet, les lois mémorielles, la déclaration de Sarkozy après l'attentat de Toulouse, etc. Le pouvoir qu'ils exercent sur les médias fait qu'un patriote qui cherche à défendre les valeurs de sa patrie, de sa famille et de sa foi, qui sont la base d'une société prospère, sera perçu comme quelqu'un de rétrograde, dangereux et un extrémiste potentiel. Je crois que nos élites, Mme Marois incluse, participent à leur façon avec connaissance à ce pouvoir de l'ombre. Nous sommes devant le même choix que les Français.
Il n'y a pas de choix. Dans cette situation, ON apparaît comme un véritable espoir de libération. Aussi longtemps que les médias lui feront la vie dure, ce sera une preuve de sa pertinence et sa valeur.
Archives de Vigile Répondre
23 avril 2012Ces militants que l'on associe à l'extrême droite étaient auparavant au PQ. Alors? Ils sont pires maintenant pcq ils sont à ON? Que les journalistes fassent leur travail convenablement et regardent le programme d'ON. Il n'y a rien qui puisse associer ON à l'extrême droite dans ce programme, au contraire. Mais c'est peut-être trop demander aux journalistes que de leur demander de jeter un coup d'oeil au programme.
Archives de Vigile Répondre
23 avril 2012Vous voyez juste, Crahenlas.
Pour ma part, cette confiscation de notre démocratie par le bras médiatique du clan Desmarais représente la pire tare du Québec bien avant le Plan Nord, l'environnement et les scandales politico-financiers. L'Oligarchie fédéraliste à non seulement peur d'O.N. pour son attrait politique mais aussi parce qu'elle sait que nous réglerons des comptes avec sa structure de concentration médiatique lorsque nous prendrons le pouvoir.
Lorsque je parle d'Option nationale à monsieur et madame tout le monde qui ne connaissent pas cette formation (particulièrement à des péquistes), ils ou elles adhèrent immédiatement tellement leur enthousiasme est grand. Je n'ai jamais vu un tel engouement de ma vie.
Archives de Vigile Répondre
23 avril 2012En lisant votre article, j'ai la consolation de savoir que je ne suis pas le seul à faire les constats que vous faites vous-même. D'ailleurs, le 27 février dernier ici-même sur Vigile, j'ai écrit à ce propos dans les termes suivant:
« Partout où le hasard semble jouer à la surface, il est toujours sous l’empire de lois internes cachées, et il ne s’agit que de les découvrir. », -Friedrich Engels, philosophe allemand.
Le chroniqueur politique (ancien député et ministre du PLC) Jean Lapierre relatait au micro de Paul Arcand (ce lundi 27 février) les doléances de certains membres d’Option nationale à propos du peu de place accordé dans les médias à ce nouveau parti politique, qui tenait samedi le 25 février son congrès de fondation à Bécancour. Monsieur Lapierre mentionne que ce nouveau parti doit faire ses preuves (électorales) pour se mériter une place équivalente aux grands partis politiques du Québec dans les médias. Soit ! je veux bien en convenir.
Mais pourrait-on me dire combien de députés la CAQ a-t-elle faite élire depuis sa création pour se mériter une place aussi démesurée dans l’espace médiatique québécois, que ce soit à TVA, dans le Journal de Montréal, à La Presse ou au 98,5 ? Par exemple : un gros cinq minutes au TVA de 18h et de 23h00 du samedi le 25 février, pour un point de presse offert par François Legault, comparativement à zéro seconde accordé au Congrès de fondation de Option nationale. De facto c’est très éloquent.
Aussi, pourrait-on m’éclairer sur ce mystère d’une perception grandissante d’une "convergence médiatique" d’influence sur l’électorat québécois en vue du prochain scrutin à propos de la CAQ ? C’est du moins l’impression très nette qui émerge de mon analyse du tableau médiatique depuis quelques mois au Québec. Et d’aucune manière l’intégrité des journalistes et des chroniqueurs n’est questionnée ici, mais bel et bien les priorités éditoriales des grands médias d’influence du Québec.
Tout cela ne serait que du pur hasard ?
De Soulanges,
Normand Perry.
Billet publié aussi sur mon blogue : Réalisme 101
Pierre Schneider Répondre
23 avril 2012Le même sort a été réservé par tous les médias au livre de Me Pierre Cloutier. Comme si c'était tabou...ou trop dangereux !
Archives de Vigile Répondre
23 avril 2012@ Crahenlas
Avec le contrôle de l'information par l'oligarchie québécoise (Desmarais et Péladeau) et par Radio-Canada, le Québec subit la désinformation comme dans les anciens pays communistes derrière le rideau de fer. Tant qu'à la surveillance policière, le SCRS et Radio-Canada s'en occupent par satellites (système Échelon).
André Gignac 23/4/12
Henri Marineau Répondre
23 avril 2012Entièrement d'accord avec vos propos, particulièrement celui qui fait mention des "dangers" que représente Option nationale auprès des néo-libéralistes de basse classe!
En attendant, je fais confiance en Jean-Martin Aussant, un homme patient qui saura petit à petit tirer les ficelles de son côté au moment opportun...