Le premier ministre Justin Trudeau en a fait l’annonce jeudi matin à Paris, lors d’un discours prononcé à la conférence VivaTech, l’un des plus importants sommets réunissant les entreprises en démarrage et les chefs de file en technologie.
M. Trudeau se dit sûr de pouvoir «rétablir la confiance des citoyens et tenir les plateformes responsables» grâce à ce nouveau cadre. Mais les détails ne seront dévoilés que petit à petit lors des prochaines semaines.
Une première annonce devrait être faite à ce sujet par le ministre de l’Innovation, Navdeep Bains, lors d’un sommet sur la gouvernance numérique qui se tiendra à la fin du mois à Ottawa.
Pour une première fois, le premier ministre s’est montré plus ferme à l’endroit des entreprises numériques, quitte à ce qu’elles paient de lourdes amendes si elles ne rencontrent pas leurs obligations sur leurs plateformes respectives.
Ce haussement de ton à leur endroit survient après avoir adopté, la veille, l’«Appel de Christchurch», qui enjoint les géants numériques et les dirigeants mondiaux à travailler ensemble pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme en ligne.
La présence du Canada saluée par la Nouvelle-Zélande
De passage à la résidence canadienne à Paris, la première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern a profité d’une rencontre bilatérale avec Justin Trudeau pour remercier chaudement le Canada de s’être déplacé pour adhérer à cet «Appel de Christchurch».
Le premier ministre Trudeau a fait valoir que le Canada et la Nouvelle-Zélande vont «demeurer des amis et des alliés». Les deux ont discuté de violence et de terrorisme en ligne dans leurs pays respectifs, mais aussi «d’échanges commerciaux et d’engagements en sécurité autour de la planète».
Au terme de cette rencontre sur Christchurch tenue mercredi, Facebook, Google, Twitter et d’autres géants du secteur de la technologie se sont engagés à intensifier leurs efforts pour éviter que leurs plateformes ne soient utilisées pour propager de la haine, organiser des groupes extrémistes et diffuser des attaques.
M. Trudeau a tenu un dîner de travail avec le président français Emmanuel Macron et rencontrera jeudi après-midi le fondateur de Wikipédia, Jimmy Wales.