Mme. Boileau,
Ce matin, le 30 décembre 2010, je lisais votre éditorial [«Patrimoine - Toujours perdant»->33755]. J’ai toujours aimé votre style d’écriture et les sujets que vous osez quelquefois, un cran au-dessus du courage de vos confrères. Il est appréciable que le journal Le Devoir, à la une, parle d’un sujet généralement tu par les autres médias, la conservation de la mémoire de notre peuple.
Il m’apparaît que la population du Québec, actuellement, ne semble pas encore réaliser ce qui se passe à tous les niveaux : sa disparition. Il est clair depuis des années que le gouvernement Charest fait tout ce qu’il peut pour y parvenir. TOUTES les lois et règlements passé depuis 2003 par ce gouvernement font tort au Québec. Nommez-moi une seule loi qui a été bénéfique aux Québécois? C’est tout de même bizarre que les médias ne parlent jamais de ça, jamais. On parle de demandes faites au gouvernement comme si on prenait le peuple pour un imbécile car jamais une demande, quelle qu’elle soit, ne sera accordé si cela profite aux gens d’ici. Il est alors aussi évident que la culture québécoise ne bénéficiera pas de quelque apport que ce soit, pour les raisons les plus futiles. J J Charest a été envoyé par Ottawa pour faire un travail de sape et il réussit ça très bien mais encore une fois pourquoi les médias tiennent ça mort, même Le Devoir. D’où vient le mot d’ordre?
Même si j’écoute de moins en moins la télévision, hier soir aux informations de TVA, on nous relatait la triste histoire d’un jeune soldat canadien, le 154ième mort en Afghanistan. Document très émouvant que j’ai trouvé des plus révoltants. Comment se fait-il que jamais personne dans les médias ne parle de l’inutilité probante de notre intervention dans ce pays, personne ne parle de plus de 3,000 soldats qui sont revenus avec de graves séquelles physiques, personne ne parle des syndromes post-traumatiques que vivent beaucoup de ceux qui sont revenus d’une seule pièce, condamnant ces derniers à une vie d’enfer : drogue, alcoolisme, divorces, etc. Ça, on en parle pas. Personne ne parle de la propagande mensongère utilisée pour attirer les jeunes hommes et les jeunes femmes à aller massacrer des populations sous des prétextes futiles. Personne ne parle que les seuls qui retirent quelque chose de cette guerre sont les complexes militaro-industriels et les banquiers qui s’enrichissent à nos dépens en endettant les pays dont le nôtre. Je pense et j’espère que les populations commencent à réaliser que les endettements incroyables de tous les états contribuent à l’édification d’un gouvernement mondial capitaliste au service exclusif des banques FMI, Banque mondiale, etc.). Jamais les médias ne parlent de ça. Pour faire taire les quelques voix dissidentes, on les traite de complotistes, souvent d’antisémites, on les assassine ou on leur colle des scandales sexuels montés de toute pièces pour les détruire. Même ici au Québec, nos médias sont muets sur ces sujets qui pourtant concernent tout le monde, toute la population. Mais voilà, il ne faut pas qu’elle sache, de cette façon, elle est plus facilement contrôlable. Pourquoi n’enseigne-t-on plus l’histoire du Québec, la vraie aux jeunes? S’ils savaient, ils réagiraient. Les ignorants sont beaucoup plus manipulables.
Ivan Parent