Philippe Couillard, comme plusieurs autres qui furent près d’Arthur Porter, affirme aujourd’hui qu’il ignorait qui était véritablement ce dernier.
L’argument qu’avance Philippe Couillard est le même que celui de tous ceux qui tentent maintenant de se justifier. Tous disent que Porter éblouissait toutes les personnes qu’il rencontrait et qu’ils sont tous tombés dans le panneau. L’erreur de chacun devient alors l’excuse de tous.
Cela ne tient tout simplement pas la route, car la Revue médicale canadienne publiait en 2004 un article dévastateur sur Porter. L’on y révélait les pratiques gestionnaires très discutables de Porter au Detroit Medical Center quelques années plus tôt. Ce qu’avait fait Porter à Détroit laissait présager ce qu’il ferait par la suite au CUSM. Le quotidien Le Devoir publiait les mêmes informations le 27 novembre 2004.
Comment dès lors expliquer que les membres du Conseil d’Administration du CUSM et le ministre québécois de la Santé, en l’occurrence Philippe Couillard, n’aient pas compris que cet homme trainait un passé très embarrassant pour ne pas dire compromettant?
On ne peut certes pas douter de l’intelligence de Philippe Couillard. Comment alors expliquer que non seulement il ne se soit pas questionné sur Porter, mais qui plus est, qu’il soit devenu un ami intime?
Une seule autre hypothèse existe : Philippe Couillard ne lisait ni la Revue médicale canadienne, ni Le Devoir!
Philippe Couillard n’a pas à répondre du nombre de saumons qu’il a capturés en présence de Porter, mais il a le devoir d’expliquer comment il pouvait ignorer qui était Porter. S’il se réfugie dans le silence ou les balivernes, on saura que tout n’a pas encore été dit sur leurs relations qui se sont poursuivies au Comité de surveillance du service canadien de renseignement et de sécurité.
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