Poète et psychiatre dit-il ?

Tribune libre 2008

Dans le Devoir de ce matin (jeudi 19 mai) il y trônait presqu’une pleine
page d’un long texte élaboré aux prémisses de [l’incompréhension commis par
Joël Des Rosiers->13702]…et ça se dit poète et psychiatre. Il devrait justement
psychanalyser certains membres de la communauté haïtienne (et lui-même) qui
se complaisent à jouer les victimes de racisme tandis que dans le texte
original de Victor-Lévy Beaulieu il n’en est absolument pas question. Je
peux comprendre que la communauté haïtienne ait pu être fière d’une des
leurs qui accédait aux honneurs presque suprêmes. Ça, c’est l’apparence, le
décorum, le tape-à-l’œil, le psychiatre devrait avoir compris ça.
Victor-Lévy Beaulieu ne s’est pas arrêté à l’apparence, mais à la
substance, et la substance est pourrie, il faut le dénoncer, il a raison,
ainsi que l’inimitable Pierre Falardeau.
J’ai exprimé dans différents textes publiés dans Vigile tout le respect
que je voue à cette communauté et en particulier à plusieurs de ses membres
que j’ai eu le plaisir de rencontrer. Mais là, l’insistance que certains
Haïtiens mettent à jouer la carte du racisme, de l’ethnicité quand il n’est
absolument pas question de ça, commence à ébranler ce respect. Je ne sais
pas si certaines personnes prennent plaisir à se victimiser, mais à la
longue, ça devient énervant. Je l’ai dit dans un de mes textes, dans toute
société, le petit démon du racisme n’est jamais caché bien loin. SVP ne le
provoquez pas. Le Québec a toujours été le moins raciste en Amérique du
nord, il ne faudrait pas qu’il le devienne.
Michaëlle Jean a accepté un rôle de traître, il faut tout de
même en être conscient. La couleur de sa peau n’a absolument rien à voir
dans la condamnation de ses agissements de reine-nègre, de subordonnée au
service de sa Majesté la reine d’Angleterre contre nous. Quand je dis nous,
je parle aussi des Haïtiens, tous les francophones du Québec en fait.
Essayez de voir plus loin que les apparences. On dit que tout ce qui brille
n’est pas or.
J’ai toujours admiré Dany Laferrière pour ce qu’il est et pour son œuvre,
mais là, dérapage. J’aurais pensé qu’un écrivain de son talent aurait pu,
au moins, comprendre la valeur réelle des mots et ne pas tomber dans
l’ethnicité inconsidéré et totalement hors de propos.
Le psychiatre poète Joël Des Rosiers y va du « canadien-français »
sachant fort bien que cette expression est réductrice des Québécois,
détestée, utilisée par les fédéralistes. Il ne peut pas ne pas le savoir.
C’est donc de la pure méchanceté pour couvrir son incompréhension du terme
reine-nègre. C’est désolant, provocateur et d’autant plus que c’est
volontaire.
Ivan Parent
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --

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Ivan Parent403 articles

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Pianiste pendant une trentaine d'années, j'ai commencé
à temps partiel d'abord à faire du film industriel, de la vidéo et j'ai
fondé ma compagnie "Les Productions du LOTUS" Les détails seront visibles sur mon site web.
Site web : prolotus.net





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6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    12 juin 2008

    @ M. Bergeron
    " Même si je partage entièrement votre propos en ce qui concerne le « Psy » Desrosiers et Dany Laferrière, il m’est impossible d’épouser votre propos pour ce qui touche le nom « Candien-français », auquel j’ajoute toujours le mot québécois ,ce qui donne sous ma signature : Jacques Begeron Canadien-français québécois. "
    N'est-ce pas entretenir la confusion identitaire ? N'est-ce pas jouer les "Elvis Gratton" fédéralistes que Falardeau a habilement dénoncé ?
    " Nous " étions LES Canadiens, puis les Canadiens français et depuis la Révolution tranquille LE QUÉBÉCOIS ... Cette identité évolue encore aujourd'hui avec l'apport des nouveaux concitoyens, qu'on le veuille ou non !
    Québécois, quoi ! C'est plus simple non ?

  • Jacques Bergeron Répondre

    2 juin 2008

    Même si je partage entièrement votre propos en ce qui concerne le «Psy» Desrosiers et Dany Laferrière, il m'est impossible d'épouser votre propos pour ce qui touche le nom «Candien-français», auquel j'ajoute toujours le mot québécois ,ce qui donne sous ma signature: Jacques Begeron Canadien-français québécois. D'ailleurs, vous remarquerez que Pierre Bourgault a toujours «regretté» d'avoir utilisé ce nom réducteur de «Québécois»,qui englobe l'ensemble des citoyens qui vit sur le territoire du Québec, pour remplacer le nom de Canadien-francais, qui englobait tous les locuteurs de notre langue au Québec et en Canada, beaucoup plus près de la réalité que nous vivons, puisque c'est ce peuple, le mien et le vôtre,qui a décidé de se donner un pays indépendant de langue française en terre des Amériques. Voilà pourquoi je refuse Québécois de souche, ou Québécois francophone,ou Québécois Canadien-français,nom créé par le «dynamique» «sic» co-président Bouchard, le même qui souhaite notre disparition par son «interculturalisme» et qui a souhaité un jour,que «l'on jette, au feu de la Saint-Jean» notre ethnicité de Canadien-français.Je souhaite donc que l'on évite de comparer le nom de «Roi-nègre» avec celui de «Canadien-français», qui définit très bien mon ethnicité,sinon la vôtre,et celle des individus partageant votre point de vue. Bien sûr, le terme «Roi-nègre» peut facilement s'appliquer à plusieurs Canadiens-français fédéralistes, comme l'a démontré la Commission Gomery pendant ses odiences sur les «scandales des commandites».D'ailleurs,ce nom aurait pu s'appliquer dans plusieurs cas chez nos ancêtres, en se souvenant que Étienne Parent avait suggéré à ses maîtres Anglais, d'assimiler ses frères par la douceur. Que penser de tous les Jean Chrétien de la politique fédérale,ces Dion, ces Coderre, ces Pettigrew, ces Robillard et celles et ceux que nous ne pouvons nommer ici,en oubliant Jean «John» Charest, puisque cet individu qui agit comme premier ministre du Québec, s'est toujours défini comme «Irlandais»,(ce que sa participation à la parade de nos concitoyens Irlandais a toujours démontrée, de même que sa non-particiaption au défilé de La Saint-Jean-Baptiste,appelée aussi notre fête nationale a aussi et toujours démontrée) mais qui aurait dû porter le nom de Roi-nègre.Reconnaissons,tout de même, que nous ne sommes pas les seuls dans ce monde à posséder des individus indignes de leur groupe ethnique.Jacques Bergeron, Canadien-français québécois jusqu'à ce que le pays nous permette de définir l'ensemble de nos concitoyens du nom de Québécois tout simplement et sans distinction.

  • Archives de Vigile Répondre

    31 mai 2008

    Messieurs Laferrière et Desrosiers se montrent en effet très peu loquaces sur le volet politique de la dame Jean !
    Je comprends personnellement leur réaction face à l'utilisation dudit mot qui a une longue histoire désagréable. Parlons d'abord de femme de pacotille comme quelqu'un a dit.
    Que VLB demande pardon et qu'on parle de politique maintenant !
    Que pensez-vous chers messieurs Laferrière et Desrosiers du rôle de GG maintenant ?

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    30 mai 2008

    Bonjour Ivan,
    Tout cela est incontestable, pour nous, indépendantistes gradués. Et comme nous discutons beaucoup entre nous, nul besoin de rhétorique prosélyte puisque nous avons vu neiger. Alors on ne se cachera pas que la tentation était grande d’utiliser « reine-nègre » pour la félonne à la peau noire. L’alibi venait à même le beau coup puisque l’expression est consacrée. Mais en son « ford intérieur », on sait que la flèche est non seulement acérée mais aussi chauffée… On peut prétexter, pour la galerie des impies, qu’il n’existe pas meilleur terme. Moi j’aime beaucoup « agent de dénationalisation » terme encore plus propre à notre continent parce que intimement lié à l’Empire britannique et particulièrement au Canada : personnage vicieusement choisi dans la petite bourgeoisie, grassement rémunéré et attitré aux « jobs de bras » que les colons n’accepteraient pas des conquérants mais qu’ils se sont volontiers laissé infliger par Laurier, Trudeau, Chrétien, Charest et tous nos autres amis. Une référence précise, que je laissais hier au Dr Fléau(message à C.Maltais) témoigne de ce sens du terme :
    Vol 17, no 1-2 - Revue Politique et Sociétés
    ... allons essayer du poison – c’est-à-dire nous allons combler vos hommes publics d’honneurs et d’argent et nous en ferons nos agents de dénationalisation. ...www.unites.uqam.ca/sqsp/revPolSo/vol17_1-2/vol17_no1-2_balthazar.htm - 32k -
    Ceci, juste au cas où l’on choisit de résister à se payer une petite méchanceté entre nous.
    Aussi, les Commissaires nous l’ont rappelé, tout est question de PERCEPTION. Alors le terme « canadien-français », qui nous fait reculer de 50ans, n’est pas perçu comme tel par les fédés. Ils sont si honteux de se présenter au monde comme Québécois, parce que pour eux ça sonne province (partie de pays) donc plus petit que Canadien-français qui habite le « pluss meilleur pays au monde » i.e. acception élargie (l’ouverture, disent les Cocommissaires). C’est la seule raison pour laquelle j’ai fait le rapprochement entre usage volontairement malicieux ou naïvement amical. Les plaisirs de jouer avec la langue française demeurent pour nous un privilège que nos descendants dédaignent puisque l’une ou l’autre langue les indiffère : ce ne sont qu’outils pratiques dénués de sens culturel :-) Portez-vous bien.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 mai 2008

    Réponse à Uohgo,
    J'étais certain que quelqu'un allait faire ce rapprochement. Eh voilà c'est fait. Ouhgo, vous êtes un homme intelligent, vos écrits le prouvent. J'ai tendance à être provocateur. Que peut-on faire d'autre si on veut tenter de réveiller quelque peu certaines personnes qui me paraissent endormies. Ceci n'est pas pour vous. Cependant, le 7 mai, j'ai utilisé le mot reine-nègre très consciemment en faisant bien sûr référence à son pendant masculin roi-nègre que tout le monde connaît et qui n'attaque qu'à celui ou celle qui s'y identifie et qui n'a rien à voir avec la couleur de la peau. Je me suis suffisamment exprimé sur ce sujet. Notre psychiatre poète utilise, exclusivement, pour nous décrire, l'expression "canadien-français" C'est à mon avis très différent. Canadien-français n'a pas de signification secondaire ou tierce, canadien-français, comme vous le savez, décrit un canadien issu d'une minorité dont la langue est le français. Ce canadien-français peut vivre en Alberta ou au Québec oo n'importe où au Canada. En traitant les Québécois de canadian-français, il apporte à son texte une connotation réductrice volontaire, ce qui est bien différent. Comme vous dites je suis peut-être naïf mais j'aime mieux être naïf qu'hypocrite et faire semblant. Comme je l'ai dit déjà, j'aime beaucoup la communauté haïtienne et je les respecte alors celui qui veut mal comprendre et s'offusquer, c'est malheureusement son problème. Je me suis expliqué, VLB s'est expliqué alors ceux qui persistent à s'offusquer d'un terme improprement compris, que pouvons-nou y faire. Je ne vais certainement pas utiliser la langue de bois politicienne de peur que peut-être quelque part quelqu'un pourrait peut-être mal comprendre ce que je dis et s'en formaliser. On arriverait jamais nulle part. Quand j'ai utilisé reine-nègre je savais très bien qu'il y aurait un risque de mauvaise interprétation mais c'est le mot le plus juste que j'ai trouvé pour décrire les viles actions de celle que ça concerne, Michaëlle Jean, personne d'autre.
    Ivan Parent

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    30 mai 2008

    M. Parent,
    Prudence avec les mots et les phrases!
    Vous dites: "Le psychiatre poète Joël Des Rosiers y va du « canadien-français » sachant fort bien que cette expression est réductrice des Québécois, détestée, utilisée par les fédéralistes. Il ne peut pas ne pas le savoir..."
    C'est exactement ce qui a causé cette réaction épidermique des Haïtiens avec le mot "nègre".
    Bien que d'accord avec votre propos, je sursaute à votre phrasé imprudent, près de la naïveté.