Racisme systémique

Position de Frédéric Bastien

La PCU vs la relance de l’économie

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Tribune libre

 


Depuis les événements de violence policière qui ont conduit à la mort de l’afro-américain George Floyd, la notion de racisme systémique accapare une bonne part de la scène politico-sociale du Québec.

D’entrée de jeu, selon Wikipédia, « le racisme systémique fait référence à des discriminations récurrentes renforcées par des inégalités de pouvoir et de statut qui sont inscrites dans l'organisation sociale bien que souvent faites par des individus, puisque des facteurs sociologiques tels que les normes sociale, la position sociale, l'autorité, les privilèges vont influer ».

La course à la direction du Parti québécois (PQ) n’échappe pas à ce vent d’opinions exprimées sur le racisme systémique. Dans l’idée du candidat historien Frédéric Bastien, « pour [lui], ça n’existe pas au Québec. Et il faut le dire. C’est une invention, un fantasme, une espèce d’ennemi imaginaire. Ça ne veut pas dire pour autant qu’il n’y a pas de gens racistes, comme il y en a dans toutes les sociétés », tout en affirmant que la grande majorité des Québécois sont « tolérants et accueillants »… « Nous ne sommes pas des Américains. Nous n’avons pas l’historique de ségrégation raciale, d’esclavage, de lynchages, du Ku Klux Klan que les États-Unis ont. Pour moi, si une chose distingue le Québec, c’est la question raciale. » 

Et Frédéric Bastien pousse plus à fond sa réflexion : « Selon lui, tous les aspirants-chefs péquistes « doivent défendre le Québec quand il se fait pointer du doigt », et affirmer «haut et fort» qu’il n’y a pas de racisme systémique au Québec. « On voit très bien ce qui s’en vient. Ça va revenir à dire que la loi 21 est raciste, que la loi 101 est raciste. C’est déjà commencé. On ouvre la porte à calomnier le Québec, et à viser nos lois identitaires. Ce n’est certainement pas la position qu’on doit défendre au PQ. ». 

https://www.msn.com/fr-ca/actualites/other/pas-de-racisme-syst%c3%a9mique-au-qu%c3%a9bec-tonne-un-aspirant-chef-du-pq/ar-BB15oHAF

Sylvain Gaudreault s’est déjà prononcé sur le sujet en affirmant qu’il y avait du racisme systémique au Québec. À cet effet, Frédéric Bastien persiste et signe, tous les candidats à la chefferie du PQ doivent faire leur nid sur cette épineuse question.

Je rejoins d’emblée l’opinion de Frédéric Bastien sur les dangers d’étendre le racisme d’une minorité de Québécois à l’ensemble de la société en le qualifiant de « systémique » alors que, dans les faits, c’est « une espèce d’ennemi imaginaire » qui fait l’affaire des multiculturalistes chauvins pour qui toute manifestation nationaliste des Québécois est à proscrire coûte que coûte.   

La PCU vs la relance de l’économie

Depuis les tout débuts de l’instauration de la Prestation canadienne d’urgence (PCU) destinée aux travailleurs qui ont perdu leur emploi en raison de la pandémie, des voix se sont fait entendre à l’effet que certains bénéficiaires refusaient une proposition d’emploi car cette dernière leur procurait un revenu moindre que celui versé par la PCU, soit 2 000 $ par mois. Face à une telle situation, le gouvernement aurait lancé une opération retraçage des fraudeurs du système qui devront rendre les sommes perçues illégalement au trésor public.

Aujourd’hui, le premier ministre Justin Trudeau a annoncé qu’il prolongeait la PCU de 8 semaines, soit jusqu’au 29 août, pour permettre à ceux qui demeurent toujours sans emploi de continuer à recevoir la prestation. À cet effet, le premier ministre du Québec François Legault s’est dit préoccupé par le fait que la PCU n’était pas accompagnée de mesures incitatives à retourner sur le marché du travail et, par conséquent, qu’elle retardait indument la relance économique.

C’est un secret de polichinelle, François Legault est un pragmatique, de son propre aveu, et par conséquent, il déteste les situations qui stagnent trop longtemps. Je ne serais donc pas surpris si le premier ministre offrait des primes aux travailleurs dans certains champs d’activités [des primes qui permettraient de gagner un revenu supplémentaire à la PCU] de la même façon qu’il a agi avec les préposés aux bénéficiaires dans les CHSLD.

C’est la « technique de la carotte » régulièrement utilisée en management, et François Legault, en tant qu’ex-homme d’affaires, connaît très bien cette technique… En ce qui me concerne, la prime monétaire accordée aux travailleurs sans emploi deviendrait un incitatif important pouvant contribuer en partie à la relance de l’économie québécoise.


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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