Pour consoler un peu Me L. Lapointe…

Dieu que les non-indépendantistes ont dû souffrir : j'en jouis encore rien qu'à y penser!

Tribune libre 2008


Ce soir là de 1995, à quelques tables de lui (que je ne « connais » que depuis qu`il écrit pour Vigile et par ses billets), j`avais été placé à une tablée de juges : LL.L. de l`U. de M. depuis 1977 mais non avocat (plutôt Md CspQ depuis 1970), j`avais candidement été présumé « Honorable » par les secrétaires de l`ADDUM et c`est ainsi que je me retrouvai en compagnie, à ma droite, de l`amie H.. ( Tr. Adm.), ex d`un gros avocat fédéralo-libéral à la carrière « montante » ( selon lui à l`évidence ) mais indépendantiste quant à elle, avec à ma gauche Boilard soi-même, et en face de nous Émile Colas ainsi que deux ou trois autres « Tribunaux » qui ne m`ont pas assez marqué pour que j`en retienne quoi que ce soit de signifiant.
Or il vous plaira sans doute d`apprendre que durant toute la soirée, le bon vin ne faisant qu`améliorer la chose, l`amie H. et moi n`avons cessé, avec une retenue aussi fausse que parfaitement mal feinte et un plaisir sadique, de parler politique indépendantiste devant les, et aux, autres plus ou moins paralysés sauf Colas qui ronchonnait et ainsi soufflait sur notre feu .
Dieu que les non-indépendantistes ont dû souffrir : j'en jouis encore rien qu'à y penser!
« Indélicatesse », « Grossièreté » même ? Mais bien sûr ! Car « À la guerre comme à la guerre », n`est-ce pas ? Et le Duc de La Rochefoucauld n`a-t-il pas observé qu` « Il suffit parfois d`être grossier pour éviter les pièges d`une habile personne » ? . Pas gratuitement bien sûr mais à bon escient, il faut savoir surprendre pour désemparer ! Et ainsi rester maîtres du terrain.
Pour paraphraser cette pauvre Mme Roland, « Délicatesse, que de veulerie on commet en ton nom ! ». Si seulement nos indépendantistes en arrivaient enfin à comprendre ça !
Et si on finit bien par mourir, ce n`est pas de ça : je le jure votre Seigneurerie.
Ceci dit, n`étant ni « auxiliaire de Justice » ni exposé à me faire un jour ou l`autre « blaster » aux dépens d`un client par un « tribunal », je reconnais que je n`avais guère ( contrairement
à l`amie H. sans doute ) rien d`autre à perdre que ma « réputation »; dont j`ai en fait toujours plus ou moins cherché à savoir faire en sorte ce qu`elle me fasse craindre quelque peu… et respecter . Ce soir là, j`eu même le plaisir et l`honneur de me faire approuver par le juge Boilard …sur un point de droit juridictionnel : « Il a raison! Il a raison! »
***
Quant au sort du CHUM, les deux éliminations évoquées ne suffiront pas à le rescaper valablement, ni notre honneur ni… nos milliards.
Il y faudrait encore celle non seulement du CA ( à commencer par P. Molinari, s`il y est toujours , dont le « gros bureau » dès le lendemain de son installation à la présidence remplaçait sans raison donnée celui de « Monast, Stein et associés » … à qui m`a-t-il semblé, j`eu le désagrément de l`apprendre par mon questionnement perplexe ! ), mais aussi de quelques hauts fonctionnaires qui sont le VRAI POUVOIR contre ( ou sans) lesquels aucun ministre fut-il le premier ne peut rien dans ce monstre qu`est le MSSS.
Et celle de l`essentiel de la Direction infectée par la même philosophie gestionnariste mortifère et qui non seulement n`attire pas mais fait fuir en masse .
Vaste programme, comme disait l`Autre !
Pour ceux que ça intéresserait, voir dans la « Tribune Libre » ( plus quelques « Répondre à… » non répertoriés) de Vigile, entre le 06/01/2006 et septembre 2006 surtout, jusqu`en 2007, mes opinions développées sur le projet Outremont comme sur les objections souvent niaises qu`on y a opposées.
[
En tout état de cause : bravo pour votre très beau texte->14258] .
Georges-Étienne Cartier le 4 juillet 2008


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    4 juillet 2008

    Le monde selon Bernard Frappier
    On se croirait dans un film de Claude Lelouch où le hasard fait bien les choses et où les malheurs finissent par être équilibrés par des bonheurs qu'on a pas vus venir et qui nous tombent dessus sans que l'on sache vraiment pourquoi, même si on a de sérieux doutes. Il y a de bons génies sur cette planète qui aident à la synchronicité!
    Lelouch est un grand réalisateur et Bernard Frappier est un grand éditeur qui nous permet de nous reconnaître, de nous rejoindre et d'échanger, même si parfois nous ne sommes pas toujours d'accord entre nous.
    Mes salutations Georges-Étienne Cartier! Merci pour tout Bernard Frappier!
    L.L.