En démocratie, l'État appartient à tous, pas à un petit nombre

Pour l'abolition de la permanence dans la fonction publique

Fini le club sélect, la clique fermée

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Tribune libre

La fonction publique, provinciale ou fédérale, ainsi que les employés municipaux, forment une espèce de clique fermée, de club sélect, où les heureux élus se partagent le gros lot: emploi à temps plein, salaires avantageux, horaires flexibles, vacances payées, congés de maladie, bénéfices marginaux innombrables, sans oublier la grasse pension qui les attend tous à la retraite.

Si on part du principe que l'État appartient à tous les citoyens, il apparaît illogique, voire immoral, qu'une poignée de citoyens s'approprient à vie des emplois disponibles en nombre limité. Tout candidat possédant les qualifications requises devrait pouvoir accéder à ces postes à tour de rôle.

La permanence accordée à un nombre restreint me semble être une forme de favoritisme injustifiable. En effet, au nom de quoi devrait-on privilégier quelques heureux élus au détriment de tous ceux qui seraient qualifiés pour occuper l'un de ces postes?

La démocratie veut que tous ceux qui sont qualifiés puissent avoir la chance d'occuper un tel poste un jour ou l'autre. L'État appartient à tout le monde, et non pas à quelques-uns seulement. C'est pourquoi je propose l'abolition de la permanence dans la fonction publique.

La plupart des emplois permanents pourraient être remplacés avantageusement par des emplois occasionnels assortis d'un contrat de six mois ou d'un an.

Le plus grand avantage d'un tel changement sera d'augmenter la productivité individuelle et l'efficacité du service grâce à des employés beaucoup plus motivés et décidés à faire leurs preuves. Fini les tablettés de l'état apathiques, attendant leur pension au plus haut échelon de salaires comme un ours polaire névrosé qui avance et recule dans sa cage.

Si pour un poste donné, 5 candidats sont qualifiés, chacun attendra son tour en rotation et travaillera dans le privé en attendant.

Le séjour à la fonction publique se verra être bref et formateur, s'apparentant quelque peu au service militaire d'antan. On y apprendra le fonctionnement de notre système en y prenant part, et on se servira par la suite de ces acquis dans les emplois subséquents dans le domaine privé.

À la limite, on peut convenir que quelques postes-clés soient exercés par un certain pourcentage d'employés permanents, soit, mais dans une proportion beaucoup plus faible qu'actuellement.

Dans une fonction publique provinciale qui comporte 22 ministères et 66 organismes, il y a 46 000 postes réguliers et 11 500 postes occasionnels. Cela donne un rapport de 4 réguliers pour 1 occasionnel. Il faudrait simplement inverser ce ratio pour produire l'effet bénéfique recherché.

Il y a une idée qui circule par les temps qui courent à l'effet que les gens ne devraient consacrer qu'un nombre limité d'années à la politique active (comme par exemple la limite de 2 mandats présidentiels au États-Unis), par opposition à ceux qui visent un carriérisme encroûteur. Cette idée me semble tout aussi défendable et applicable dans le domaine de la fonction publique.

Une telle mesure permettra d'économiser de façon continue des millions de dollars, année après année, à une époque où on commence enfin à comprendre qu'un gouvernement doit vivre selon ses moyens, ne serait-ce que pour donner le bon exemple à ses citoyens.

Et un gouvernement en bonne santé financière sera beaucoup mieux équipé pour accéder au plein exercice de ses activités à travers l'indépendance.

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Réjean Labrie881 articles

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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2 commentaires

  • Jean Lespérance Répondre

    15 mars 2015

    Une idée irresponsable. La fonction publique fonctionne quand la politique ne s'en mêle pas. Dès que la politique s'en mêle, les règles de bon fonctionnement sont brisées. La politique, c'est le patronage et la corruption au plus haut niveau. Que les plus aptes, les plus compétents soient choisis par leurs pairs, voilà ce qui doit être. Et non que les plus croches, les plus corrompus soient nommés la tête de nos institutions car à ce moment-là on grossit le nombre d'incompétents à chaque année.
    Toute personne le moindrement instruite, intelligente, vous voit venir avec vos gros sabots. Je pourrais vous parler de mon grand-père qui magouillait quand il travaillait au bureau d'enregistrement de Montréal quand son poste n'était pas assuré. J'ai travaillé au Ministère de l'assurance-chômage pas longtemps avec un salaire de famine, 2,180$ par année et je me demandais comment certaines personnes faisaient pour vivre, j'ai compris vite comment, elles vendaient des timbres d'assurance-chômage. Même sans timbres, on peut encore magouiller, je ne vais pas vous dire comment.
    Pour des solutions intelligentes, on ne peut pas compter sur les libéraux. Libérez-nous Seigneur des libéraux.

  • Archives de Vigile Répondre

    7 mars 2015

    une sacré bonne idée pour rendre la fonction publique vraiment inefficace , on a pas compris la même chose de la Commission Charbonneau vous et moi . Vous avez vraiment des idées de droite que même Martin Coiteux ne suivrait pas .