Lors de l’une des premières entrevues qu’il a accordées lundi à titre de ministre des « Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports » (retenons ces mots), Laurent Lessard a soutenu que le « troisième lien » entre Québec et Lévis était pour lui un dossier « incontournable ». Ce fut un des seuls sujets sur lesquels il s’est montré affirmatif. Pourquoi ? Cela irait dans le sens de ses intérêts comme résidant de la Rive-Sud, près de Québec : « Je le vis, le problème de trafic. Lorsque tu t’enfarges tous les jours dans les deux ponts, l’idée vient facilement. Tous les jours, on rentre sur les ponts, c’est bloqué », a-t-il déclaré au 93,3 à Québec. Il faut savoir que ce « troisième lien » serait un tunnel sous-fluvial entre la Rive-Sud et la partie est de Québec. À Lévis, la mairie et la chambre de commerce en font une ardente promotion. Devant cette dernière en avril, Philippe Couillard a qualifié l’idée d’« excellente initiative ». En chambre, le caquiste Éric Caire — qui a une vision strictement autoroutière du transport — est un des principaux thuriféraires du projet.
Le coût de cet ouvrage de quelque 7 km ? On l’ignore. Une étude récente existe, mais n’a pas été rendue publique par l’ex-ministre Daoust. M. Lessard a promis de le faire lundi. Le maire de Québec, Régis Labeaume, peu favorable à l’idée, estime les coûts entre 2 et 5 milliards de dollars. La chambre de commerce de Lévis soutient plutôt que, grâce à de nouvelles techniques de forage, on pourrait s’en tirer à moins de 500 millions de dollars. Autrement dit, on n’a aucune idée précise des coûts de ce projet hautement virtuel, qui se ferait en plus dans une géologie complexe.
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LESSARD REMPLACE DAOUST
Priorité sous-fluviale

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