Le gouvernement de la Coalition Avenir Québec a annoncé qu'il préparait un projet de constitution québécoise, prenant de vitesse l'intention du Parti québécois. Mais peu importe au fond qui réalise le premier ce beau projet d'affirmation nationaliste, l'essentiel étant qu'elle entre en vigueur le plus tôt possible.
Le rapport en question intitulé Ambition. Affirmation. Action se trouve ici.
Cette nouvelle constitution viendra s'ajouter à la Charte québécoise des droits et liberté, et à la Charte des valeurs québécoises, le nouveau trio visant à bien cerner ce à quoi nous tenons et comment nous entendons vivre au Québec. Les nouveaux arrivants seront tenus d'en prendre connaissance et de l'adopter.
J'ai déjà avancé ici que tout ce qui nous différencie de la vision canadienne des choses doit être renforcé et affirmé, clarifiant le fait que nous sommes une nation différente et bien distincte, qui pour cette simple raison, mérite son propre pays. Plus les gens verront à quel point nous n'avons que bien peu de choses en commun avec le reste du Canada, plus ils acquerront la conviction de la nécessité pressante de réaliser l'indépendance.
À lire: Accentuons la spécificité québécoise par des lois différentes du Canada pour s’en démarquer
On sait d'ores et déjà que cette constitution incluera des éléments fondamentaux comme la laïcité de l'état, l'égalité homme/femme, et le français comme seule langue officielle. C'est un bon point de départ.
On peut voir dans cet exercice aussi louable que nécessaire un geste d'affirmation autonomiste nous rapprochant du grand jour où le Québec atteindra son indépendance. Car elle aura l'avantage d'être déjà prête et effective le jour où nous deviendrons souverains.
À lire: Le nationalisme identitaire, indispensable pour sauver la nation québécoise de souche
Voici une bonne douzaine d'éléments qui nous reflètent et qui mériteraient d'y être incorporés:
1- Rejet officiel du multiculturalisme fragmentateur
2- Seule la culture québécoise doit être valorisée et enseignée comme outil de cohésion sociale
3- Le peuple fondateur québécois est de tradition catholique. Les valeurs de solidarité chrétiennes nous ont fait traverser les siècles et survivre malgré les embûches, sans oublier la revanche des berceaux sans laquelle nous serions disparus, dissous dans le nombre. Hommage à nos mères qui par leur dévouement ont sauvé la patrie. Tous ces signes religieux devenus patrimoniaux font partie de notre héritage culturel et doivent être préservés pour la postérité (conservation des églises, la Croix du Mont-Royal, les monuments, les plaques commémoratives, les chapelles de procession à la campagne, les noms d'hôpitaux, de municipalité et de rues portant le nom de saints et saintes, etc.). Il faut savoir d'où l'on vient pour deviner où l'on va.
4- Les lois québécoises désirées par le peuple sont au-dessus de toutes les religions. Nous n'acceptons pas que des communautés étrangères cherchent à placer leurs préceptes religieux au-dessus de nos lois (ex.: non à la charia islamique).
5- Rejet du mode de vie communautariste qui fragmente, isole et engendre la méfiance
6- Les droits et privilèges de la majorité native que forme le peuple fondateur ne doivent jamais être amoindris par les revendications des minorités
7- Le Québec rejette la sujétion à la Grande-Bretagne, à la monarchie britannique, au lieutenant-gouverneur du Québec et au gouverneur-général du Canada. Le gouvernement québécois n'a de comptes à rendre qu'à sa population.
8- Les immigrés criminels seront expulsés à la première offense
9- Fini le totalitarisme d'une poignée de juges qui s'arrogent le pouvoir de dicter à la majorité quoi faire, qui croient posséder l'autorité suprême de pouvoir annuler nos lois. Aucune nouvelle loi approuvé par le peuple ne pourra être contestée judiciairement. Ce que veut démocratiquement la majorité, elle l'obtient, elle le garde.
10- Les nouveaux arrivants devront prêter un serment d’allégeance au Québec et à ses valeurs lors d’une cérémonie officielle
11- La Constitution québécoise aura toujours priorité sur la Constitution canadienne qu'elle vient remplacer comme unique point de référence
12- Toutes les nouvelles lois du Québec n'auront pas à tenir compte ou à se plier à la Constitution canadienne ni à la Charte canadienne des droits et libertés. C'est comme si elles n'existaient plus pour nous. La clause dérogatoire s'appliquera par défaut à toutes nos nouvelles lois afin de les protéger de toute atteinte.
À lire : Pour une motion parlementaire qui énumère ce que nous rejetons de la Constitution canadienne
Idéalement, la rédaction d'une constitution québécoise devrait faire l'objet d'une consultation populaire dans le but de tenir compte des recommandations des citoyens et des mouvements nationalistes afin de refléter le plus fidèlement possible la volonté de la population.
À lire: Qu'est-ce qu'avoir l'esprit nationaliste? en 30 situations concrètes et inspirantes
Depuis le temps qu'on en parle, réjouissons-nous de sa création prochaine.
L'annonce d'une première constitution québécoise servira à nous éloigner toujours un peu plus du reste du Canada et du carcan fédéral, faisant de nous une nation de plus en plus autonome qui sait où elle s'en va, c'est-à-dire tout droit vers l'indépendance totale et libératrice.
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7 commentaires
François Champoux Répondre
30 décembre 202430 décembre 2024
Alors M. Labrie, que pensez-vous de tout ça?
Lisez mon court texte sur le 4e pouvoir et commentez-le; c’est important la liberté d’expression pour bâtir un pays où il fait bon vivre, vivre en paix.
Pensez au Mouvement Desjardins qui se prend pour une banque fédérale (Claude Béland voulait en faire une "banque" "coopérative" à charte fédérale! Ah! Le beau parleur) et qui ferme ce qu’il appelle des «succursales» en province (des ex-Caisses populaires créées par de vrais membres, de vrais sociétaires, du vrai monde), fermées sur ordre des agences de notation américaines et internationales. Ce Mouvement Desjardins qui fait des dons, des commandites et des subventions avec les trop-perçus (profits) soutirés aux membres, lesquels croient encore faire leurs affaires avec une coopérative et que le gouvernement du Québec (avec l’AMF) laisse faire, car ça fait bien son affaire! Même la vente frauduleuse des informations personnelles de tous les sociétaires des Caisses en 2019 (incluant celles de mes petits-enfants) ont pratiquement laissé silencieux le gouvernement de François Legault et l’AMF! Pourquoi les Québécois restent-ils silencieux eux aussi devant ces abus d’autorité? N’est-ce pas leurs économies, leurs épargnes… leur argent difficilement gagné?
François Champoux, Trois-Rivières
François Champoux Répondre
29 décembre 2024J’oubliais : Sébastien Proulx travaille pour le Mouvement Desjardins. Peut-on se fier à cet ex-député de plusieurs allégeances?
Il est juriste… dépendant, non indépendant. Il a une obligation de loyauté envers trop de personnes et institutions. Sa parole est à mettre en doute absolument.
François Champoux, Trois-Rivières
François Champoux Répondre
29 décembre 2024Bonjour M. Labrie,
Daniel Payette a fait une réflexion législative remarquable et majeure avec la rédaction de «Constitution du Québec 101; Fondements pour une Constitution moderne et complète».
Je ne suis pas juriste, mais en tant que citoyen du Québec, je subis quotidiennement les dédales de toutes les lois que notre législature a bien pris soin de compliquer à souhait afin de m’emballer et me contraindre. «Nul n’est tenu d’ignorer la loi», et de ce fait, nous sommes contraints d’y obéir; d’autant plus que nos institutions regorgent d’autorités légales pour nous faire taire sinon nous obliger à nous défendre contre l’oppression légale à grands frais d’avocat.
Je tente de faire entendre raison au Mouvement Desjardins depuis plus de 30 ans; rien à faire : Desjardins agit à sa guise comme une banque, et ce, depuis Claude Béland durant son long règne des années 1986 à 2000. Les gens qui pensent faire leurs affaires financières avec une coopérative qui leur appartient, et dont les trop-perçus (profits) doivent leur revenir de droit se leurrent absolument. Mais des autorités comme Gérald Larose, Guy Cormier et des ministres des finances des gouvernements successifs du Québec continuent de prêcher et de nous endormir; de même avec les fausses «coopératives» de l’information (résultat législatif de la faillite du Groupe Capitales Médias en 2019) qui sont un vrai cartel d’entreprises (impossible d’en devenir membre), et qui plus est, sont reconnues comme entreprises de charité qui peuvent émettre des reçus fiscaux à cette fin.
On appelle ça «Faire rire de soi».
Lisons à nouveau Daniel Payettte :
… comme on l’a vu précédemment, notre Constitution intègre plusieurs coutumes constitutionnelles. On en a exprimé certaines dans des textes législatifs, mais pas toutes. Or, avec le temps, bon nombre de ces usages constitutionnels non écrits s’érodent. Chaque exception faite à un principe fondamental — comme celui de la responsabilité ministérielle — vient en restreindre la portée et, ultimement, le fera disparaître. Par définition, un usage non suivi ne possède plus de force contraignante, et il tombe en désuétude, avec les risques que cela peut faire peser sur le fonctionnement démocratique des institutions. En particulier, si la Cour suprême devait décider qu’une loi ordinaire supplante un usage constitutionnel non écrit…
«Constitution du Québec 101;
fondements pour une Constitution moderne et complète»,
Daniel Payette,
QuébecAmérique, 2021, p. 186
Si le Mouvement Desjardins se plaît aujourd’hui à faire de plus en plus de dons, commandites et subventions tout partout avec l’argent soutiré de l’exploitation financière des membres, si les dirigeants se rémunèrent maintenant grassement alors que leur travail mensuel était jusqu’en 2005 bénévole, si les employés sont maintenant plus que jamais rémunérés à commission pour l’atteinte d’objectifs de vente aux sociétaires, si des règlements de régie interne (4.6 et 4.7) autorisent la direction à exclure un membre pour conduite malsaine (!), comment pouvons-nous penser que nous faisons affaire avec une coopérative qui nous appartient, démocratique, à notre service, et dont les trop-perçus financiers doivent revenir aux usagers les premiers?
Le Mouvement Desjardins n’est pas une oeuvre de bienfaisance, ni une patente au service du gouvernement, ni une mafia qui fait la loi. Mais la loi sur les coopératives de services financiers (L.R.Q., c. C-67.3) nous passe un Québec, à même notre législature et nos institutions. Qu’advient-il alors de nos droits fondamentaux et libertés fondamentales? Pour paraphraser M Payette, «Ils s’érodent et tombent en désuétude.»
Nous sommes loin de la coupe aux lèvres pour un Québec souverain, mais il est primordial de se conscientiser sur le risque que nous prenons contre nous-mêmes maintenant : serons-nous assez matures pour nous respecter? Avec ce passé qui nous tue nous-mêmes, il faudra commencer par nous regarder en pleine figure avant de nous faire un pays où il fera bon vivre.
François Champoux, Trois-Rivières
François Champoux Répondre
28 décembre 2024Lisez-moi ça :
«… mon appui au projet souverainiste n’est pas émotif. Je n’ai guère le culte des drapeaux et des hymnes nationaux. Je me suis toujours défini comme un inter-nationaliste (oui, avec un trait d’union) pour exprimer ma conviction qu’on peut défendre à la foi l’émancipation des nations jadis colonisées et l’ouverture de ces pays au monde. Je suis allergique au repli identitaire, à la fierté des stades sportifs et à cette illusion colportée que nous ferions mieux que les autres.
…
Je n’ai guère d’estime pour ce Québec inc. qui nous invite à nous doter de notre propre bourgeoisie enrichie à coup de contributions publiques. L’achat des actions du Cirque du Soleil à Guy Laliberté en est une autre illustration récente. … L’exemple de Bombardier est plus qu’éloquent sur l’échec de ce nationalisme économique qui permet d’extorquer l’argent public (Dans sa plainte devant l’Organisation mondiale du commerce, le Brésil a calculé que nous aurions collectivement investi l’équivalent de plus de 4 milliards de dollars américains uniquement pour la C-Series entre 2000 et 2016. Voir : François Desjardins, Bombardier a reçu des milliards en subventions, affirme le Brésil, LE DEVOIR, 15 décembre 2018.) pour éviter la fuite des sièges sociaux…
Ma mère, Lise Payette, comparait le Canada et le Québec à un vieux couple qui ne s’entend plus. Rien ne sert plus de tenter de vivre ensemble sans que ni l’un ni l’autre trouve son bonheur, et mieux vaut un divorce amiable…
L’idée d’une déclaration unilatérale d’indépendance n’est pas seulement illégale…, elle est surtout irréaliste. Nous conserverons avec le Canada des relations politiques, économiques et culturelles étroites. Peu importe que des négociations durent un peu, lorsqu’un peuple est déterminé à prendre son avenir en main. Les souverainistes impatients ou pressés me paraissent donner peu de considération à la réalité…
Le Québec peut dès maintenant se doter d’une nouvelle Constitution formelle, et tous y trouveraient avantage, qu’ils prêchent pour un fédéralisme renouvelé ou qu’ils prônent l’indépendance.»
«Constitution du Québec 101;
fondements pour une Constitution moderne et complète»,
Daniel Payette,
QuébecAmérique, 2021, p. 182 à 184
Comment ne pas partager cette vision du Québec indépendant de Daniel Payette, un Québec qui veut faire partie du concert des nations à part entière et respectueuse de tout un chacun?
Quand je pense à l’abus de pouvoir qu’exerce depuis plus de 25 ans le Mouvement Desjardins sur l’ensemble de ses membres, de la province, il devient vrai de penser qu’une nouvelle constitution viendrait éclairer les belles paroles de certains dirigeants qui s’empressent de se faire une belle jambe, généreuse envers les gouvernements successifs du Québec avec l’argent des membres saupoudré un peu partout en dons, commandites et subventions, sans parler des salaires accordés à ces dirigeants autrefois bénévoles, et à ces employés payer à commission pour exploiter la crédulité des membres qu’ils devraient servir au mieux, au lieu de rire d’eux.
Le Mouvement Desjardins, un faux «cirque coopératif» devenu une banque plus capitaliste qu’une «américaine» pure laine.
Il y a actuellement des aberrations qui se trament sur les «colonisés» québécois par des profiteurs qui se jouent et se rient de nos droits fondamentaux et démocratiques bafoués, alors que rien ne les empêche de tricher l’oeuvre de Dorimène et Alphonse Desjardins. Pourquoi les abus d’autorité de Desjardins n’ont-ils pas créé scandale à ce jour si ce n’est que notre constitution laisse faire et les gouvernements aussi? Laxisme légal et constitutionnel ont certainement un mot à dire…
Merci, M. Labrie, d’avoir ramené à mon esprit l’importance que M. Payette a su me démontrer dans cet outil constitutionnel à moderniser.
François Champoux, Trois-Rivières
Réjean Labrie Répondre
28 décembre 2024Le rapport du comité Proulx-Rousseau sur le projet de constitution québécoise fait son chemin dans les officines du gouvernement caquiste.
On retiendra quelques commentaires pertinents de M. Proulx:
Il a toutefois souligné que les avantages d'adopter une constitution québécoise étaient expliqués
dans le rapport du comité, qui était présidé par les juristes Sébastien Proulx et Guillaume Rousseau., a-t-il souligné.
Plus important encore, il ajoute:
"Le Québec devrait arrêter de se considérer comme un État
au Canada, dans la mesure où la naissance de la nation québécoise précède celle de la fédération canadienne, en 1867".(fin des citations)
Source: Le rapport du comité Proulx-Rousseau fait son chemin
En un mot, on fait nos propres lois, sans avoir à demander de permission à personne. Autonomie, indépendance, la totale quoi!
François Champoux Répondre
23 décembre 2024Rebonjour M. Labrie,
Je ne sais pas si vous avez tout lu ce que vous nous présentez dans votre texte, mais je vous ferais remarquer qu’il y a sur la première de couverture du livre de Daniel Payette une composition raciale qui d’habitude vous fait exprimer le mépris le plus répulsif pour un Québec souverain.
Je suis souverainiste, humaniste et absolument pas animé d’angélisme comme vous m’avez qualifié antérieurement; le défi est grand, très grand...
On le perçoit encore davantage avec l’insolent Donald Trump qui nous menace d’une guerre économique qui fait déjà des victimes. Samedi, une importante usine de fabrication de meubles a complètement été détruite par le feu à Maskinongé (Bermex); cette entreprise existait par ses ventes aux États-Unis… Avec des tarifs de 25 % sur ses exportations aux É.-U. (son principal client), c’était certes l’annonce des ventes qui périclitent et donc, la faillite à plus ou moins brève échéance. La cause de l'incendie nous en dira beaucoup si la vérité est possible à connaître.
Donald Trump fait la guerre économique; il veut devenir le maître de toute l’Amérique du Nord, qui sait, de toute l’Amérique. MAGA-CANADA: il commence sa guerre économique par le Canada et la destruction ne se fait pas que par des bombes. Mais les E-U ne sont-ils pas déjà les policiers du monde entier? Les E-U ne sont-ils pas les assureurs qui disent «oui» ou «non» et qui se foutent du reste, de tout le reste de la planète?
Aujourd’hui, les guerres ne se font plus uniquement avec les catapultes, ni avec les mousquets, ni avec les canons, ni avec les bombes; les guerres n’ont que faire des dégâts ou des destructions, car tout se reconstruit et c'est payant. Les guerres sont commerciales plus que jamais et le but est celui des Trump, Poutine et compagnies. Autrefois, c’était Hitler.
Avec des tarifs douaniers augmentés de 25 %, ce n’est rien de moins que la mort des travailleurs d’ici. Ce qui veut dire une augmentation de pratiquement 100 % de la misère humaine et l’écroulement de nos sociétés économiques, commerciales et humaines.
Alors l’idée farfelue de Trump, le puissant MAGA, voulant faire du Canada le 51e état des États-Unis d’Amérique mieux connu sous l’appellation, UNITED STATES OF AMERICA prend tout son sens, devient graduellement RÉALITÉ!
Il n’y a pas que ces nouvelles armes et ces drones qui détruisent et mettent le feu… Les guerres deviennent plus que jamais tyranniques et de tous ordres: les monstres sont nouveaux, petits et gros blonds avec ou sans moustache hitlérienne; les guerres font des victimes par milliers, par millions.
MAGA-CANADA, MAGA-CANADA-MEXIQUE, MAGA-AMARICA, dirait Falardeau.
Oui, je fabule…, mais…
François Champoux, Trois-Rivières
François Champoux Répondre
19 décembre 202419 décembre 2024
Bonjour M. Labrie,
Il y a dans votre présentation un aspect dérangeant : l’intransigeance, l’adversité à l’autre. Qui est donc cet «autre» à bannir, si nous ne reconnaissons qu’un soi unique?
Pour le reste, l’idée d’écrire un texte qui rassemblerait tous les autres textes fondateurs antérieurs est excellente pourvu que cet aspect frondeur et intransigeant ne soit pas trop présent : c’est d’humanisme que nous avons besoin et en cela, le multiculturalisme n’est pas tout faux, bien au contraire.
Les peuples de la Terre sont tous multiculturels et le seront de plus en plus. Et de là trop souvent naissent les guerres par la non-reconnaissance des uns vis-à-vis des autres.
Si nous voulons vivre en paix, le mariage et les mariages culturels doivent se réaliser dans l’harmonie et non dans l’adversité, sinon ce sera la guerre permanente que nous créerons de plus en plus et certainement pas un pays de vie où il fait bon vivre.
La langue commune du français demeure un bien à prendre soin sans condamner quiconque des ethnies et cultures différentes. Saurons-nous respecter tout un chacun? Il le faudra; là, la constitution devra rassembler et non exclure.
J’ai trop connu l’exclusion chez Desjardins pour ne pas nous mettre en garde contre cette tare humaine.
Ne pas reconnaître l’autre parce que différent de ce «nous» doit être dénoncé. Il faudra décider une fois pour toutes si oui ou non «nous» sommes capables d’être différent dans nos ressemblances et d’être rassemblant dans nos différences. C’est l’avenir de paix de notre coin de pays qui en dépend. Et il faudra être honnête dans cette déclaration de reconnaissance.
Il ne sert à rien de faire de belles déclarations constitutionnelles et solennelles si de petites lois viennent par une clause dérogatoire, empiéter par-dessus. Je pense modestement que Daniel Payette serait d'accord.
François Champoux, Trois-Rivières