Quand les Russes font la police pour les Perses !

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Bouleversement stratégique au Proche-Orient : les Iraniens auraient accepté l'implantation de deux bases russes sur leur territoire


À en croire une information diffusée par le très sérieux site oilprice.com, Moscou et Téhéran se seraient mis d’accord pour que les Russes implantent en Iran deux bases militaires navales, accueillant navires de guerre et sous-marins nucléaires, et une base aérienne garnie de 35 Sukhoi Su-57. C’est Simon Watkins qui a rédigé un article sur le sujet, sur ce site exclusivement spécialisé dans le pétrole et les hydrocarbures.


Et pas n’importe où, voyez plutôt la carte.


Il s’agit de points stratégiques, plus précisément les ports de Bouchehr et Chabahar, encadrant le détroit d’Ormuz, pour contrôler le fameux golfe Persique et le détroit, par où passent le tiers des approvisionnements mondiaux d’hydrocarbures.


Si la nouvelle est bien confirmée, ce sera une immense première, l’Iran ayant toujours refusé une quelconque ingérence étrangère sur son sol.


Mais c’est une décision parfaitement logique. La décision prise par les USA, notamment sous l’influence du terrible conseiller Bolton, de rompre les accords avec l’Iran allait immanquablement inciter Téhéran à se rapprocher de ses alliés, notamment la Russie.


Rappelons ici que la Russie et l’Iran sont membres actifs du fameux accord de Shanghai, en compagnie de la Chine, de l’Inde, du Pakistan et de bon nombre d’autres pays d’Eurasie.


Et puis l’occasion était trop belle de « faire la nique » aux Américains. En juin, au récent sommet tripartite USA-Israël-Russie (auquel Poutine n’a pas participé en personne, il a envoyé Nikolaï Patrouchev), Moscou a « envoyé balader » Bolton et son clone israélien, selon Newsweek : pas question pour Moscou de lâcher Téhéran !


Et Moscou d’en « remettre une couche » puisqu’en juillet, Russie et Iran ont décidé d’effectuer des manœuvres navales communes… dans le détroit d’Ormuz, comme le rapporte l’agence Tass (29/7/2019).


L’ours sort donc de son hibernation pour aller aider ses amis perses.


Trump, davantage préoccupé des affaires intérieures et de sa réélection, va-t-il, lui aussi, montrer ses muscles au prix de risques d’escalades terribles ou « se calmer » ?