Quand saint Nicolas devint le père Noël

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Le Père Noël est un personnage américain qui a remplacé le Christ dans les foyers canadiens-français


C'est le personnage que tous les enfants du monde attendent avec impatience la nuit de Noël. Mais, comme nous le dévoilent nos archives, le père Noël se révèle beaucoup plus jeune qu'on le croit. Avant lui, il y avait saint Nicolas.




Un saint très populaire…


Pour vous raconter les origines du père Noël, prêtons l'oreille à deux reportages.


Le premier, présenté au Téléjournal du 25 décembre 1997 par le journaliste Daniel Rolland, va à la rencontre de l’auteur Jean-Claude Germain. Il relate au journaliste les véritables origines de notre héros.




 

 



D’autres détails sur la naissance du père Noël sont dévoilés par l’animatrice Katerine-Lune Rollet de l’émission 0340 - Le magazine présenté le 16 décembre 1999.




 

 



À l’origine, celui que les enfants attendaient, c’était saint Nicolas. Né au début de l’ère chrétienne, Nicolas a été évêque de la ville de Myre, située dans l’actuelle Turquie.



Très riche, il avait la réputation d'aimer beaucoup les enfants. La tradition veut que, chaque année à Noël, Nicolas passât de porte en porte sur le dos d’un âne distribuer des friandises aux enfants.


Nicolas est un saint immensément populaire à l’époque médiévale et à la Renaissance dans toute l’Europe.


C’est le cas notamment aux Pays-Bas.


Quand les Hollandais fondent leur colonie de New Amsterdam (la future ville de New York) en 1624, ils amènent saint Nicolas dans leurs valises. C’est dans la future métropole américaine qu'il devient Santa Claus.


... que l'Amérique métamorphose


C’est l’écrivain américain Washington Irving qui crée le père Noël en 1809. Dans un de ses romans, il décrit un personnage qui jette des cadeaux dans les cheminées.



En 1881, Thomas Nast, considéré comme un des pionniers de la caricature américaine, dessine pour la prestigieuse revue Harper’s Weekly un père Noël ventru et barbu habillé d’une livrée rouge bordée d’hermine blanche.


En 1931, la compagnie qui fabrique les boissons gazeuses Coca Cola s’approprie le personnage de Thomas Nast.


La firme américaine a le génie de faire dessiner à Haddon Sundblom un vieux bonhomme en train de boire du Coca Cola pour reprendre des forces durant sa distribution de jouets. On veut ainsi inciter les enfants à consommer cette boisson gazeuse pendant l'hiver.


Sundblom habilla son père Noël de blanc et de rouge, c'est-à-dire aux couleurs de la célèbre marque.


Cette nouvelle image et la renommée que lui valut la publicité firent du personnage redessiné par Sundblom le prototype du père Noël que l’on connaît aujourd’hui.


Pour la petite histoire, l’âne de saint Nicolas est définitivement remplacé par Rodolphe le renne au nez rouge en 1939.


Le père Noël est... montréalais



On était très fiers. Quand on a fait le test, littéralement le client nous a dit qu’au "board" à Atlanta chez Coca Cola, les mâchoires sont tombées quand ils ont vu le test.


Pascal Blais, président Productions Pascal Blais


En 2001, le père Noël de Haddon Sundblom fête ses 70 ans. Pour célébrer son anniversaire, Coca Cola entreprend de lui donner une deuxième vie.




 

 



Comme le raconte le reportage du journaliste Daniel Carrière présenté au Téléjournal du 11 décembre 2001 qu’anime Michaëlle Jean, cette décision va faire le bonheur d’une entreprise d’animation de Montréal.


Coca Cola décide en effet de confier sa campagne mondiale à Productions Pascal Blais animation, de Montréal.


La firme montréalaise décroche l'extraordinaire contrat grâce aux talents de son dessinateur Alexandre Petrov. Ce dernier utilise ses doigts et la technique traditionnelle de peinture à l’huile sur verre pour ressusciter le célèbre personnage.


Il ne faut pas trop s'étonner du succès du tandem Blais-Petrov. En 2000, il avait remporté l’Oscar du meilleur court-métrage d'animation pour Le vieil homme et la mer.


L’entreprise de Pascal Blais, ainsi que la ville de Montréal, venait de recevoir un très gros cadeau qui n’était cependant probablement pas passé par le trou de la cheminée.


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