Troquer Charest pour Legault

Quatre trente sous pour une piastre

Tribune libre


Si on se fie aux derniers sondages, les Québécois seraient prêts à changer un ancien chef du parti conservateur converti en chef du parti libéral du Québec pour un ancien ministre péquiste devenu co-fondateur d’une CAQ qui s’apprête à devenir un parti.
En réalité, si, comme le dit le proverbe, « il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis », on doit admettre que ni Jean Charest ni François Legault ne sont des imbéciles. Toutefois, on doit aussi constater qu’ils ont tous les deux des talents certains pour mettre leur siège dans le sens de l’histoire et afficher des attitudes de girouettes carriéristes.
Néanmoins, que les intentions de vote des Québécois soient si volatiles dénote sans aucune doute un désabusement marqué envers les politiciens actuels qui se traduit par un désir de « changement » qui les conduira à troquer quatre trente sous pour une piastre…ou, si vous préférez, une girouette pour une autre!
Toutefois, à travers cette errance de l’électorat québécois, il est quand même décevant, voire symptomatique, que le PQ n’arrive pas à recueillir les fruits de ce mécontentement et de ce désabusement de la part des Québécois.
À mon sens, la réponse à ce phénomène réside dans le fait que le PQ actuel n’offre pas de solution alternative acceptable, capable de rallier les forces indépendantistes québécoises et, qu’en ce sens, il devient impératif qu’une coalition soit mise sur pied pour faire contrepoids à cette mouvance politique qui nous stagne continuellement dans un piétinement malsain.
Henri Marineau
Quebec

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Henri Marineau2095 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    24 octobre 2011

    Réponse à J.C. Pomerleau
    Point un : NON, NON ET NON. La patrie avant le gouvernement. L'indépendance avant l'État. C'est NON. NON ET NON.
    Point 2, 3 et 4. Pas de problème. On peut régler tout cela par un simple projet de loi sur la nation québécoise.
    Tant et aussi longtemps que les partisans du PQMarois vont vouloir reléguer l'indépendance en 2è place, ce sera NON en ce qui me concerne.
    On est capable de marcher et de mâcher de la gomme en même temps.
    C'est NON. UN NON ABSOLU.
    Pierre Cloutier

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    24 octobre 2011

    Le Pacte entre le PQ et QS devrait porter sur quelques éléments:
    UN: Éliminer le référendum du prochain mandat (le temps de nettoyer l’État et de le refonder, ce qui prendra un mandat de toute façon). L’élection porterait alors clairement sur qui est crédible pour défendre l’intérêt supérieur du Québec (l’enjeu, clairment définit))
    DEUX: L’enquête sur le régime libéral (et non seulement la construction); avec deux mandats pour le Vérificateur général: Caisse de dépôt et Hydro Québec.
    TROIS: La reprise en main de la propriété collective de nos richesses naturelle (pas nécessairement la nationalisation) et l’indépendance énergétique.Les bases pour lancer la Révolution tranquille phase 2.
    QUATRE: La refonte des institutions politiques afin de donner plus de pouvoir au citoyens et aux régions.

    Le Pacte est rendu nécessaire afin de barrer la route à Legault, un pion de remplacement du même réseau d’argent qui contrôle et pille notre État présentement.
    Le temps presse pour avoir une réponse, quelques semaines en fait.
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    24 octobre 2011

    Je suis tout à fait d'accord avec vous.
    Seule une coalition souverainiste/indépendantiste pourrait faire face à Legault.
    Mais Pauline n'en veut pas. Tirez vos conclusions.
    Pierre Cloutier