Que cache le projet Rabaska?

Tout est faux dans ce projet sauf peut-être ce qu’il cache - le cheval de Troie à l’intérieur duquel se cache l’intention future d’exportation massive d’eau douce

Rabaska

Le projet Rabaska est tellement illogique, aberrant et contraire à de
saines pratiques d’affaires, qu’il doit sûrement cacher quelque chose.
L’impact sur la navigation et le risque maritime d’un port méthanier à
Lévis en font un projet insensé. La préparation et la promotion du projet
seraient de l’ordre de $50 millions. Il est anormal et suspect qu’un
consortium privé engage $50 millions dans un projet sans au préalable avoir
une garantie d’approvisionnement (Gazprom) et l'assurance d'une demande
québécoise capable d’absorber le volume de gaz produit. Il n’y a tout
simplement pas de marché pour le gaz au Québec.
Anormal et suspect aussi en
raison du lancement en parallèle du projet Cacouna et du fait que le seul
gazoduc existant n’a pas la capacité suffisante pour livrer la production
de Rabaska et de Cacouna vers Montréal, l’Ontario ou la Nouvelle
Angleterre.
Anormal et suspect aussi en raison du prix du gaz naturel qui
n’est pas compétitif face à l’électricité et qui risque fort de ne jamais
l’être à cause de l’accroissement continu de la demande venant de l’Inde et
de la Chine.
Anormal et suspect enfin l’empressement de débuter la
construction à l’été 2008.
Tout est faux dans ce projet sauf peut-être ce qu’il cache.
Que cache le projet Rabaska? Beau défi pour les journalistes d’enquête qui devraient
pointer leurs radars sur une conversion éventuelle en terminal
d’exportation d’eau douce. $50 millions se justifie pleinement pour se
positionner en vue du potentiel formidable du marché de l’eau douce.
Pompage du fleuve, traitement, stockage et exportation par navire type
pinardier. Qui a besoin de gazoducs? Quel risque maritime? Quelle
pollution? Quel risque pour les résidents à proximité? Rien! Mais vu
qu’aujourd’hui le mur de résistance au commerce de l’eau est
infranchissable, le terminal méthanier est le cheval de Troie à l’intérieur duquel se cache l’intention future d’exportation massive d’eau douce.
Les
coûts éventuels de conversion du terminal? De la petite monnaie en regard
du potentiel de profit illimité du commerce en vrac de l’eau douce.
Les
journalistes d’enquête devraient aussi commencer à renifler l’odeur des
enveloppes brunes qui vont sûrement se mettre à circuler vers la fin des
mandats politiques. Comme disent les anglophones : « Follow the money trail
» c'est-à-dire suivre les traces de l’argent. Bonne chasse mais n'attendez
pas le 935ième mensonge avant de commencer!
Albert Bertrand - Mont St-Hilaire, Qc.
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --

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Albert Bertrand BSpEP - Mont Saint Hilaire, Qc.

Spécialiste en formation professionnelle à la
retraite. Chroniqueur libre de la politique et de l'actualité.

Un témoin affligé par un establishment financier myope, cupide, arrogant
et destructeur de la planète.

Un témoin affligé par un milieu d'affaires frileux, médiocre, parasite de
fonds publics et socialement irresponsable.

Un témoin affligé par des organisations d'affaires présomptueuses,
hypocrites, fallacieuses et socialement indifférentes.

Un témoin affligé par des organisations professionnelles et syndicales
figées, désuètes, rétrogrades et narcissiques.

Un témoin affligé par une classe politique lâche, sans vision, médiocre et
servile de l'establishment financier.

Un témoin affligé par un milieu journalistique, conformiste, complaisant
et inféodé au pouvoir financier des empires médiatiques.

Un témoin affligé par l'imposture d'une hiérarchie religieuse
matérialiste, dépassée, hypocrite et acoquinée aux pouvoirs politiques et
financiers.

Un témoin affligé par une population politiquement ignorante, naïve,
gâtée, insouciante, peureuse, accro à la surconsommation et endettée à
l'os.

Un témoin affligé qui s'accroche grâce aux rares exceptions de compétence,
d'authenticité, d'honnêteté, de transparence, d'écologie, de responsabilité
sociale et de solidarité humaine.





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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    4 février 2008

    «Le projet Rabaska est tellement illogique, aberrant et contraire à de saines pratiques d’affaires»
    Comme moult projets des Libéraux.
    Ce qui importe, n'est pas l'intérêt public, mais la commission du parti.
    Être libéral, c'est d'abord la volonté de spinner pour des bidoux.
    Créer sa richesse en appauvrissant ses administrés.
    Pour la citation de Göbbels, je dois corriger:
    Plus le mensonge est gros, plus ceux qui le profèrent y croient.
    Les autres abandonnent de guerre lasse.
    -----------------------------------------------
    Ce que pourrait cacher Rabaska et Cacouna n'est pas l'exportation d'eau (pas très potable en aval de Québec), mais un substitut au gaz naturel :
    le dihydrogène.
    Le Québec avec son hydroélectricité et ses lacs est très bien placé pour être un grand producteur et un exportateur de dihydrogène produit par hydrolyse. La molécule est neuf fois plus légère qu'une molécule d'eau ou de méthane. Le dihydrogène n'est peut être pas appelé à remplacer l'essence dans nos voitures, mais il sera de plus en plus utilisé comme vecteur d'énergie, et je crois à son retour comme gaz de flottaison.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 février 2008

    Le Devoir publiait, en page deux, de son édition de samedi, une pleine page de publicité payée à grand frais par Gaz Métro, cette société gazière qui est l'acteur principal du tristement célèbre projet "Rabaska". La direction de Gaz Métro voulait sans doute contrer "l'effet négatif" du dossier dévastateur sur les "Dessous de Rabaska" que publiait le Journal Le Soleil, en fin de semaine.
    Pendant que Gaz Métro s'apprête à ravager sans rémission possible, un des plus beaux paysage du Québec, Gaz Métro ose affirmer dans sa pub que "...c'est parce que j'aime mon quartier, parce que j'apprécie la beauté du paysage, parce que j'aspire à une qualité de vie... que Gaz Métro continuera à s'engager pour contribuer à bâtir le vie en mieux." Pendant qu'un porte-parole éminent Gaz Métro traitait avec mépris des citoyens qui ne font que défendre leur patrimoine familial et leur milieu de vie en affirmant ".. qu'ils les auraient à l'usure" (source: "Des familles déracinées", Journal Le Soleil du 2 février), Gaz Métro continue d'ânonner en affirmant " ..que ma famille peut compter sur moi. Parce que je pense à mes parents... Parce qu'on a la force d'une communauté... Gaz Métro continuera à s'engager dans sa communauté. "
    Goebbles de bien triste mémoire avait peut-être raison quand il disait que "Plus le mensonge est énorme, plus les gens y croient...". Quand Gaz Métro dit vouloir bâtir "la vie en mieux", cela sonne à mes oreilles comme si un marchand d'armes annonçait qu'il entend commanditer une marche pour la paix...